Breval & Lommoye, le Mantois tome II
BREVAL
LOMMOYE & LE HAMEL
La région de Mantes et ses guerres tome II
I Situation géographique :
II Contexte géopolitique et historique :
La commune de Bréval se trouve dans le nord-ouest des Yvelines, à la limite de ce département avec les départements voisins de l'Eure et d'Eure-et-Loir, à 18 kilomètres environ au sud-ouest de Mantes-la-Jolie. Le territoire, légèrement vallonné, appartient au plateau du Mantois, à environ 140 mètres d'altitude, est en légère pente vers le sud. Il est drainé par le ru de la Fieffe qui traverse le bourg et se jette dans le ru de l'Étang à Neauphlette.
Le nom de Bréval vient du latin brevis vallis qui se réfère au site d'origine sur un petit vallon. L'orthographe en a varié au cours des siècles : Bréhéval, Berhervallis, Brehewallis, Brévallée. Au IXe siècle, Bréval dépend de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, puis de celle de Coulombs au XIIe siècle. En 1190, elle entre dans le domaine de Philippe Auguste, puis passe en 1318 au comte d'Évreux et enfin à Charles le Mauvais, roi de Navarre. Comme Boissy-Mauvoisin, le village est brûlé au cours des luttes entre le roi de France et Henri II d'Angleterre. Charles V s'en empare en 1364, détruisant la forteresse érigée par Ascelin Goël en 1080. Le château subit le même sort en 1379. La châtellenie royale est attribuée à Pierre de Brézé en 1444 et devient marquisat en 1623, sous Louis XIII, en faveur d'Achille de Harlay. Le domaine est vendu à la Révolution. Les actes anciens mentionnent deux prieurés à Bréval, celui de Thiron dont il ne reste qu'une chapelle transformée en petite maison bourgeoise, et celui de Hamel-lès-Bréval, dédié à la Sainte-Trinité, qui est en partie détruit pendant la Révolution.
Les armes de Bonnières-sur-Seine se blasonnent ainsi : écartelé au premier d'azur à cinq croisettes d'or, au deuxième de sinople à trois croissants entrelacés d'or accompagnés de trois fleurs de lis du même posées 1 et 2, au troisième d'argent à deux pals de sable, au quatrième d'or à la croix de gueules cantonnée de quatre alérions d'azur.
III Plan des lieux :
En cours de réalisation
IV Descriptif du site:
1.Le château fort de BREVAL
1-1) Le site
Le château de Breval fut édifié entre 1060 et 1080 par Ascelin Goël, fils de Robert II d'Ivry et de Hildeburge de Gallardon. Le château était constitué d'une enceinte circulaire sans flanquement avec fossés et au centre s'élevait une motte avec une tour en pierre à son sommet. Ascelin combattit à 2 reprises Guillaume de Breteuil en 1092 et 1095, qu'il vainquit grâce à l'aide de Richard de Montfort. Ascelin mourut en 1119 et ses fils Robert III puis Guillaume Louvel en 1124 lui succéda. Le deuxième fils de Guillaume, Simon d'Anet hérita du fief. La succession fut brève et les rois de France devinrent propriétaire du lieu en 1192 avec comme premier monarque "Philippe Auguste". Pris par les Anglais à plusieurs reprises et leur domination dura de nombreuses années, le château fut repris par Charles V et demantelé en 1378. Il fut transmis à Pierre de Brézé en 1444 par Charles VII. Le château était constitué d'un grand corps de logis avec en retour d'équerre une chapelle (donjon roman!!). Ce bâtiment fut démoli au milieu du XVIIIs et seul le corps de la chapelle survécut, épaulé d'une échauguette du XVIs. La muraille du château et du bourg furent démoli après 1748.
1-2) Le donjon roman ou logis
1-3) L'enceinte haute
1-4) Le chatelet
1-5) Le parc XVIIs et le mur circulaire??
1-6) La bayle
a) L'enceinte basse
b) La cour
c) La tour carrée
d) Les fossés
1-7) L'enceinte urbaine
L'enceinte urbaine de forme rectangulaire, son parcourt est visible sur deux côtés et son épaisseur est estimée à environ 1,50m.
1-8) La sergenterie
La sergenterie adossé à l'enceinte urbaine est proche d'une ancienne porte de ville. Autrefois, le sergent était un officier de justice chargé de signifier les exploits, les assignations, de faire les saisies, d'arrêter ceux contre lesquels il y avait prise de corps: certaines de ses attributions peuvent le faire comparer à un huissier de nos jours. La sergenterie était un véritable fief qui imposait des obligations et conférait des droits. En Normandie, cette institution avait beaucoup d'importance, elle constituait un fief noble et héréditaire. Une pièce datée de 1406 du fief de la sergenterie de Breval contenant aveu et dénombrement rendu au roi Charles VII à cause de son château de Breval par Robert de Crèvecoeur, écuyer.
2.Le château fort de LOMMOYE
2-1) Le site
Avant 1060, le fief de Lommoye dépend de la seigneurie de Rosny, puis entre en possession de Raoul Ier de Mauvoisin, dit « La Barbe », qui donne une partie de son domaine à l'abbaye de Coulombs et l'autre à celle de Saint-Évroult. Cette seigneurie est importante aux premiers temps de la féodalité puisque l'abbaye de Coulombs a droit de haute, moyenne et basse justice. En 1188, Lommoye est brûlé par Henri II d'Angleterre. Au XIIIe siècle, la paroisse compte 800 familles. Le lieu-dit La Tuilerie indique sans doute l'existence d'une industrie de ce type dans la commune, peut-être vers le XVIe siècle. Au début du XVIIe siècle, la famille du Buc-Richard possède une partie du domaine, pour près d'un siècle et demi. En 1792, Lommoye passe par héritage à Charles-Jean de Mazis, commandant de grenadiers du régiment de Béarn, neveu du dernier Buc-Richard.
2-2) L'enceinte
2-3) Le pavillon carré
2-4) Les fossés
2-5) La ferme seigneuriale
Aux premiers temps féodaux, lorsque le village est sous la domination de la famille Mauvoisin, ce bâtiment fait partie des dépendances de l'ancien château et sert de prison seigneuriale. Les oubliettes sont comblées au XXe siècle. Raoul de Mauvoisin, seigneur de Lommoye et propriétaire des lieux, donne une partie de son domaine à l'abbaye de Coulombs et le reste à l'abbaye de Saint-Évroult.
a) l'enceinte
b) la cour et les logis
c) Le pigeonnier
2-6) Les dépendances et la grange aux dîmes
Edifice du XVIIs, dépendance de la grande ferme de l'ancien château (aujourd'hui disparu), cet édifice charpenté est couvert d'un toit à double pente, est renforcé sur chaque pignon par un puissant contrefort. En 1789, le marquis Charles-Jean de Mazis y offrit un festin mémorable aux habitants dont une délégation avait obtenu sa libération alors qu'il avait été emprisonné à Versailles par les autorités révolutionnaires.
3.Le prieuré Notre Dame du HAMEL LEZ BREVAL:
3-1) Le site
Ce prieuré sous le vocable de la Sainte-Trinité dépendait de l'abbaye du Bec-Hellouin (Eure) et fut détruit à la Révolution.
L'abbaye du Bec fut fondée en 1035 par Herlouin ou Helloin (nom plus particulièrement donné à cet abbé). Ses religieux, au fil du temps furent placés dans divers prieurés dans le VEXIN Normand ainsi que dans le VEXIN Français. Dès la seconde moitié du 11e siècle, l'abbaye a des possessions dans notre région de Mantes. En septembre 1069, Hugues de Meulan fils de Galéran 1er, donne une partie de Tessancourt qu'il cèdera en entier lors de sa prise d'habit en l'abbaye du BEC HELLOUIN. Le prieuré ST NICAISE fondé par GALERAN 1er en 1062, est l'un des nombreux prieurés du BEC parmi lesquels : ST PIERRE de PONTOISE, collégiale à l'époque très ancienne placée sous la dépendance de l'abbaye en 1082. La confirmation de mise en possession de trois autres prieurés par Pascal II pape en 1104 concernait le prieuré de CONFLANS ste HONORINE, ST PIERRE DE PONTOISE et SAINT NICAISE DE MEULAN.
Les autres prieurés dépendant de l'abbaye du BEC HELLOUIN sur le VEXIN sont outre ceux cités ci-dessus :
- SAINT MARTIN LA GARENNE
- NOTRE DAME DU HAMEL à BREVAL
- NOTRE DAME DE LESSEVILLE à AINCOURT
- SAINT NICOLAS DE CRAVENT à BONNIERES
- BOUCONVILLIERS canton de Chaumont en Vexin
De ce prieuré il reste essentiellement de l'enceinte sur 2 cotés et des bâtiments de type agricoles
3-2) La cour
3-3) L'enceinte
3-4) Les bâtiments agricoles
3-5) Le château moderne XVIIIs
3-6) La porterie
3-7) L'enceinte basse
4.Index et bibliographie:
ANNE (Albert), Pages nouvelles sur le canton de Bonnières, Bonnières-sur-Seine, 1974, p. 71-103.
BERTRANDY-LACABANE (M.), Les Seigneurs et maquisat de Blaru, Versailles, 1880, p. 5 .
DECOTTE (Paulette), MEYBECK (Michel), RUHN (Madeleine), Bréval, Bréval, 1960, p. 34-41.
STEIN (Henri), Bibliographie des cartulaires français ou relatifs à l'histoire de France, Paris, 1907, p. 270.