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Forteresses France
9 février 2010

Gourville et les Montfort, Tome III

GOURVILLE

Maison Forte XVs aux origines incertaines

ORSONVILLE - Les BORDES- Sainte MESME

La région entre Montfort et Rochefort tome III

I Situation géographique :

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II Contexte géopolitique et historique :

Commune au Sud du Prunay en Yvelines dont elle dépend. L'origine du Prunay de son nom vient du latin prunetum, "pays des prunes". Mentionné depuis le 11è siècle, Prunay est cité en 1255 dans un cartulaire de la léproserie du grand Beaulieu signalant l'abandon des biens détenus par Gérard de Prunay au profit de la maladrerie. Jean Balu est seigneur de Prunay en 1415.

La terre de Gohervilla, devenue Gourville, aurait été donnée aux bénédictins de Saint-Père-de-Chartres par la comtesse Chartraine Letgarde au Xe siècle. Vers 1200, les bénédictins y édifient le prieuré Saint-Laurent, dont seul le nom du lieu-dit Le Muid-Saint-Laurent conserve le souvenir, Les moines firent prospérer la vigne au long des coteaux, au lieu dit de « La vigne aux Moines ».. La maison forte, probablement construite pour l'abbé du monastère, François de Brilhac vers 1425, est devenue la propriété des évêques de Chartres. La guerre de Cent ans épargne l'édifice, malgré la présence à Gallardon des « Grandes Compagnies ». La vaste enceinte trapézoïdale comprend un corps de logis central formant logis-donjon et une tour ronde au nord-est rajoutée au XVIs. Les culs-de-lampe aux angles constituent les seuls vestiges des échauguettes. Cette enceinte est renforcé de tours circulaires aux angles et de saillants carrés. En 1546, les moines célestins d'Esclimont construisent un couvent, et la maison forte est reconstruite en 1554, au milieu du domaine monacal de Gourville, pour protéger ses habitants des Normands et assaillants du Sud. Le château des Faures, édifié sur le domaine des Poncet de la Rivière et ancienne résidence des comtes d'Ablis, devient la propriété des La Rochefoucauld au 19è siècle. Il est partiellement démoli en 1843.

III Plan des lieux :

En cours de réalisation

IV  Descriptif  du site:

1.GOURVILLE, la maison Forte

1-1) Le site

Maison forte de Gourville XV - XVIs: vaste enceinte trapézoïdale où s'inscrit un corps de logis central formant donjon auquel sont accolées au nord une tourelle carrée et au nord-est une grosse tour semi circulaire du XVIs, coiffée d'un toit en poivrière surmonté d'un clocheton. A l'intérieur, hors l'escalier à vis on trouve au R.d.C. la salle des gardes avec sa magnifique cheminée XVs, sa cuisine et à l'étage la grande salle avec une cheminée XVs.

1-2) La bayle

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a) Les logis

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b) La tour forte

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c) L'enceinte

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d) La porterie

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e) La tour ronde A

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f) La tour ronde B

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g) La tour carrée saillante C

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h) Les fossés

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1-3) La haute cour

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a) Le pont dormant

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b) Les logis

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c) La tour maîtresse XVIs

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d) La tour porte

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e) La chapelle castrale

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2.ORSONVILLE

2-1) Le site du manoir seigneurial

Étymologie : le nom d'« Orsonville », vient probablement du latin Ursionis villa, le domaine d'Ursius, du nom du premier prieur de l'abbaye de Saint-Martin-des-Champs à Paris. Au Moyen Age, Orsonville dépend probablement du prieuré de Saint-Martin-des-Champs, fondé à Paris en 1059 par Henri Ier. La ferme fortifiée de Gauvilliers est celle d'un fief du XVe siècle. Une école est implantée en 1701. La famille de Colbert-Chabanais, issue du ministre de Louis XIV, possède presque toutes les terres jusqu'en 1848. Du château construit en 1805, seuls subsistent les communs.

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a) Les communs

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b) L'enceinte

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c) Les logis XIIIs

Manoir construit vraisemblablement au cours des XIII-XIVs; ensemble remanié pendant le 4e quart du 19e siècle, sauf le porche d'entrée et le logis. Porte d'accès au logis au premier niveau.

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d) La chapelle castrale XVIs

Au pied de l'église Saint Denis du XIIs, chapelle castrale début XVIs, style de la première renaissance. Nef aussi large que longue, dont la construction n'a pas été fini.

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e) Le moulin

La Beauce est par excellence le pays du blé, et les moulins à vent étaient nombreux dans la région. Ils ont pratiquement disparu du paysage. Moulin datant du XVIIs, transformé en habitation mais dont la fonction et la datation réelle reste un mystère. La porte d'accès au r.d.c possède un logement pour: une herse ou un vanteau??, à l'intérieur on trouve des consoles pour la fixation de plancher (1ier et 2ième niveaux), et des fenêtres anciennes, l'épaisseur des murs étant d'environ 1,50m.

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f) La maison forte XV-XVIIs

Maison forte en face du manoir seigneurial, possèdant une forte tour en fer de cheval.

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2-2) La ferme fortifiée de "Les Borde"

Cette ferme dépendant de Sonchamp est celle du plus grand domaine du canton au XVe siècle. Ce domaine comprend alors le château du Mesnil, Le Bréau et Le Goulet, sis sur le territoire de Saint-Arnoult, ainsi que les terres de Ponthévrard. En 1499, la dame des Bordes, Jehanne de Manterne, épouse Jean du Pontbriand, qui accède ainsi à la seigneurie du Mesnil. L'un de leurs descendants devient le premier gouverneur de Saint-Arnoult.

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Les armes de Sonchamp se blasonnent ainsi : Tranché de vair et d'argent, à une bande de sinople semée de mouchetures d'hermine d'or brochant sur la partition.

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a) Le mur d'enceinte

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b) La porterie

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3.SAINTE MESME

3-1) Le site

Vers la fin du Véme siècle, furieux d'apprendre que sa fille reniait les dieux païens, le comte de Dourdan (le roi Franc Rex Dordanus) demanda à son fils Mesmin de trancher la tête de sa soeur, la vierge Maxima. Juste à cet endroit  jaillit une source miraculeuse. Il se convertit, fit pénitence et fonda l'abbaye de la chapelle Saint Mesmin près d'Orléans. Deux fontaines rappellent ce souvenir, la plus connue, située en plein bourg, porte un groupe naïf représentant le martyre de la Sainte.   

Au Moyen Âge, la seigneurie de Sainte-Mesme relève du roi et dépend de Dourdan. La Seigneurie au 11ème dépend de Ligier d'Orgerii (ou Dorgesin). Le château fut construit fin 12ème par les seigneurs de la Chapelle, puis refortifié par les descendants de Ligier d'Orgerii. Au XVs, Aymard de Poisieu (grand ami de Louis XI), seigneur de Sainte-Mesme, fait reconstruire l'église et le château. La seigneurie de Sainte-Mesme est transmise à la famille de L'Hospital par le mariage de Louise de Poisieu conclu en 1510. Erigée en comté par Henri IV, le château est remanié au XVIs, puis au XVIIe siècles et il sert de prison pendant la Révolution. En 1804, Charles François Lebrun, troisième consul de la République et propriétaire du château de Sainte Mesme le transforme en une usine de fabrication de cotonnades qui ferme en 1895.

Le manoir est situé en face du château, dont il dépend appartient alors à la seigneurie de Sainte-Mesme, avant le Xe siècle. L'occupation du site est beaucoup plus ancienne. La restauration du manoir a en effet révélé l'existence de source fréquentée depuis le paléolithique. Les fondations semblent établies sur l'emplacement d'anciens thermes gallo-romain. La base ronde de la tour, dotée d'un contrefort périphérique et d'une cave signale vraisemblablement une construction carolingienne. Au XVe siècle, l'édifice est transformé. Il est équipé de fenêtres à meneaux et une tour octogonale est érigée. meneaux primitifs en grèsun , découverts lors de travaux d'assainissement, ont été réutilisés en bordures de pavés en 1880, après avoir été cassés pour permettre la pose de volets extérieurs. Le manoir est un modèle d'architecture civile, dont subsistent peu d'exemples en Île-de-France. A l'intérieur un escalier à vis (du XIIIs) relie le rez-de-chaussée au premier étage. Sur le noyau central, à la cinquième marche, il présente la particularité de comporter une pièce de grès taillée et façonnée pour être le départ de 2 marches. En outre, les 7 marches monolithes demeurées intactes répondent à un modèle de construction répandu à partir du XIIIe siècle. Depuis le premier étage, l'accès au grenier se fait également par un escalier à vis. La base du noyau en chêne de cet escalier est de diamètre égal au noyau en grès sur lequel elle repose. Les marches sont en silex, noyé dans un mortier de chaux éteinte, et les nez de marche sont en chêne.

L'entrée s'étend sur toute la largeur du manoir. Elle dessert une grande salle et, dans la partie modifiée en 1880, une cuisine équipée d'un potager ainsi qu'une salle à manger. Le mur sud est un mur de refend entièrement à colombage. C'est le seul mur d'origine qui subsiste à l'intérieur. Comme tous ceux du manoir, le plafond à la française est en chêne. Le carrelage d'origine a été découvert sous des dalles en pierre blanche mises en place au XIXe siècle. Le carrelage initial avait été posé sur un lit de sable, à même la terre battue, et joint à la chaux éteinte. La porte du fond donne accès à la tour, dans laquelle est ménagé l'escalier menant aux appartements du premier étage et au grenier.

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Les armes de la famille poisieu-de-l'hospital se blasonnent ainsi :

Ce panneau, situé sur la chaire, représente le blason de la famille Poisieu de L'Hospital, qui a compté plusieurs lieutenants généraux. Aymard de Poisieu était l'un des capitaines de Louis XI. Son fils Claude de Poisieu lui succède et prend comme officier Adrien de L'Hospital. En 1510, les deux familles sont unies par le mariage d'Aloph Gallucio de l'Hospital avec Louise de Poisieu. Aloph meurt en 1561.

3-2) Le manoir seigneurial (1 rue Charles-Legaigneur)

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3-3) Le château fort

Le premier seigneur de Sainte Mesme fut Ligier d'Orgeri (ou d'Orgesi) qui partit pour la première croisade prêchée par le Pape en 1095 et n'en revint pas. C'est Adam de la Chapelle et son fils Etienne qui entreprirent la construction du château de Sainte Mesme au XII ème siècle. Il ne reste que les douves et quelques pans de mur qui sont intégrés dans la construction actuelle. Les autres propriétaires du château furent la famille de l'Hôpital. Château du XIIs avec fortification du XVs, constitué d'un donjon rectangulaire flanqué de tourelles et de tours d'angle, le tous entouré de douves en eau.

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Aubert de La Chapelle fonde la chapelle seigneuriale avant 1343, qui est l'année de sa mort. Cette pierre tombale, scellée au mur de la chapelle Sainte-Anne, représente les époux.

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5.Index et bibliographie:

- Châteaux forts et féodalité en Ile de France du XI au XIIIs: André Châtelain - 1983.

- Le patrimoine des communes des Yvelines: FLOHIC - 2000.

- Guide DESLOGIS-LACOSTE "Yvelines" 78: Michel de le Torre - 1992.

- Le guide du patrimoine "Ile de France": J-M Perouse de Montclos - 1994.

- L'Ile de France des châteaux forts: Christian Corvisier - 2004.

- Ile de France Gothique 2 "les demeures seigneuriales": Jean Mesqui - 1988.

- Histoire de Neauphle le Château et de ses environs du XIs à nos jours: Alfred Prud'homme - 1902 (red. 1990).

- Un village nommé Breval: Georgette Aucher - 1979.

- L'Ile du fort de Meulan et petite histoire des rues de Meulan: Madeleine Arnold Tétard - 1997 et 2006.

- Mantes médiévale "la collégiale au coeur de la ville": Agnès Barruol & Nicolas Faucherre - 2000.

- Histoire de Mantes et du Mantois à travers chroniques et mémoires des origines à 1792: Marcel Lachiver - 1971.

- Donjons romans des pays d'Ouest: André Châtelain - 1973.

- Châteaux forts "images de pierre des guerres médiévales": André Châtelain - 1983.

- Châteaux et enceintes de la France médiévale, de la défense à la résidence, tome I "Les organes de la défense": Jean Mesqui - 1991.

- Châteaux et enceintes de la France médiévale, de la défense à la résidence, tome II "La résidence et les éléments d'architecture": Jean Mesqui - 1993.

- Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen en France: Charles-Laurent Salch - 1979 (red. 1987).

- Dictionnaire des châteaux de France "Ile de France": Yvan Christ - 1978.

- Demeures médiévales "coeur de la cité": Pierre Garrigou Grandchamps - 1999.

- Les Cisterciens: Julie Roux - 2003.

- Pour comprendre les monuments de la France: J.A. Brutails - 1997.

- L'héraldique: Claude Wensler - 1997.

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Commentaires
K
Je suis le propriétaire de la "Maison Forte" de Gourville. Je pourrais vous indiquer des compléments et des corrections.<br /> <br /> Le 01/12/2010
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