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Forteresses France
13 février 2010

Magny les Hameaux, fief des Marly-Châteaufort

MAGNY les HAMEAUX

BULOYER - PORT ROYAL-LEVIS st NOM- BRETEUIL-SENLISSE-VOISINS le BRETONNEUX

Les Donjons circulaires du XIIs, Tome I

I Situation géographique :

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II Contexte géopolitique et historique :

La commune est située à environ 12 km au sud-sud-ouest de Versailles et à 23 km au nord-est de Rambouillet. Outre le village (Magny-Village), coeur historique de la commune, le territoire comprend aujourd'hui sept hameaux : le Bois des Roches, Buloyer, Romainville, Brouessy, Villeneuve, Gomberville et Cressely.

Magny correspond à un archétype fréquent en France dont les formes anciennes sont du type Maniacum ou Magniacum, nom de domaine gallo-romain composé avec le suffixe -acum de propriété et le nom du propriétaire Manius « né le matin » ou Magnus « le Grand ». Ces noms latins étaient bien sûr portés par des personnages d'origine gauloise. La commune s'est appelée « Magny-l'Essart » jusqu'en 1788, date à laquelle elle a pris son nom actuel.

Le château fort, situé au coeur même du village, date de la fin du XIe siècle. Le village de Magny-l'Essart, son nom au XIIs, dont la seigneurie appartient aux seigneurs de Châteaufort. Mathilde, leur héritière au milieu du XIIs apporta la chatellenie par son mariage à Bouchard I de Marly dont le père, Mathieu avait fondé en 1215 l'abbaye de Port-Royal (Porrois). En 1356, la famille de Levis devint propriétaire de la seigneurie et ceux jusqu'au début XVIIs. Le château est fortement détruit au cours des guerre de cent ans (1337-1453). Au XVIIs, la famille des Escoubleau s'en porta acquéreur et en 1675, le fief fut réuni au duché de Chevreuse avant d'être remis en 1693 aux dames de Saint Cyr, baronnes de Magny-l'Essart. Il est cité en ruine dès le début du XVIIIe siècle, d’ou son état actuel, il est aujourd’hui intégré au jardin d’une propriété privée non ouvert au public. De la forteresse du moyen âge, il ne reste que quelques pans de mur, en gros moellons de meulières, base d’une tour et quelques pierres taillées, campées sur une butte de terre. Bien qu’il ne soit guère envisageable de restaurer un tel monument, il serait bon de conserver les traces de ce que fut jadis une forteresse ou de veiller à ce qu’elles ne disparaissent à jamais.

La commune est surtout marquée par l'histoire de l'abbaye de Port-Royal-des-Champs (à l'extrême ouest du territoire communal) qui accueillit des religieuses cisterciennes et fut un haut-lieu du jansénisme jusqu'en 1709, date de l'expulsion des religieuses par Louis XIV.

Les armes des CHATEAUFORT-MARLY se blasonnent ainsi : écartelé, au premier et au quatrième d'or à trois aiglettes de sable, au deuxième d'azur à une chapelle d'argent ombrée de pourpre, au troisième d'azur aussi à une gerbe de blé d'or accompagnée d'un arbre de sinople en pointe

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Les armes de Marly-le-Roi se blasonnent ainsi : écartelé, au premier et au quatrième d'azur au soleil d'or, au deuxième et au troisième d'or à la croix de gueules treillissée d'argent et cantonnée de quatre aiglettes d'azur

III Plan des lieux :

En cours de réalisation

IV  Descriptif  du site:

1.MAGNY LES HAMEAUX: Le château fort

1-1) Le site

Etude de 1899 : "Depuis cette époque, la tour délaissée s’est écroulée et aujourd’hui on ne voit plus que les vestiges de ses murailles éventrées encore hautes de 9 mètres extérieurement et de 4,5 intérieurement", large de 2 mètres. Ces ruines, toute couvertes de lierre ont un diamètre intérieur de 11 m. La tour avait donc une largeur de 15 mètres et à peu près une hauteur de 20 mètres (60 pieds).Elle fut donc plus élevée que celle qui existe encore à chevreuse. Ses dimensions la rapprochent plutôt de la tour de Maurepas."

Du château médiéval de Magny-l'Essart, siège d'une seigneurie mouvante de Châteaufort, reste principalement derrière l'église, une motte coiffée d'une large tour polygonale, presque circulaire à l'intérieur. Les pans de murs qui en subsistent sont irrégulièrement étayés de contreforts et offrent deux départs de courtines qui délimitaient l'enceinte castrale proprement dite. L'archaïsme de ce donjon invite à le dater du premier tiers du XIIs, même période que châteaufort. Ce donjon haut d'environ 9m pour un diamètre de 14,60m est conservé sur une bonne moitié de sa circonférence. Il comporte encore 3 contreforts fins et plats et ses murs sont epais d'environ 2m. Les planchers des différents étages devaient être soutenus par un pilier central comme à Maurepas.

1-2) Le donjon circulaire

a) L'extérieur

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b) L'intérieur

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1-3) L'enceinte castrale

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1-4) La motte castrale

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1-5) La chapelle castrale Saint Germain

Avec le cimetière et le donjon, cette église du XIIs constitue le c'ur du village ancien de Magny. Le portail avec les colonnettes à chapiteaux sculptés de feuilles d'eau et le tympan couvert d'un arc brisé sont un décor peu fréquent pour une église rurale. Le collatéral sud, édifié au XVe siècle, est de style gothique flamboyant. Le choeur est reconstruit au XVIIe siècle, ainsi que les voûtes de la nef. La cuve baptismale, le bénitier, les boiseries, le maitre-autel du choeur ainsi qu'une trentaine de dalles funéraires proviendraient de l'abbaye de Port-Royal. Cette église est la seule, avec celle de Voisins-le-Bretonneux, à être encore entourée de son cimetière.

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Cette dalle représente un couple les mains jointes. Il s'agit sans doute de seigneurs de Magny-les-Hameaux. L'église Saint-Germain comporte plusieurs dalles funéraires dont certaines remontent au XIIIe siècle. Elles abritent les dépouilles de religieux de Port-Royal ou de seigneurs locaux comme Bouchard IV de Marly, Marguerite de Lévis ou Jehanne de Chevreuse.

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1-6) La Porterie

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2.Abbaye de Port Royal

2-1) Le site

L’abbaye de Port-Royal est fondée en 1204 par Mathilde de Garlande. Apparentée aux familles royales de France et d’Angleterre, celle-ci décide de créer cette abbaye avec des fonds que son mari Mathieu de Marly, partant pour la quatrième croisade, a mis à sa disposition pour des œuvres pieuses. Son choix se porte sur un lieu peu éloigné de l’abbaye des Vaux-de-Cernay, abbaye masculine. Elle souhaite, pour sa part, fonder un monastère féminin. Le lieu s’appelle « Porrois » et abrite déjà une chapelle dédiée à Laurent de Rome. Le site de Porrois est marécageux et boisé. Son nom viendrait des poireaux sauvages qui y poussaient. Par la suite, le nom s’est transformé en « Port-Royal » en raison de l’appui que lui ont apporté les rois de France, tels Philippe-Auguste puis Louis IX, de même qu’Odon de Sully, évêque de Paris. L’abbaye est donc dès ses débuts liée au pouvoir royal. L’abbaye est au départ considérée comme une simple extension féminine des Vaux de Cernay, comme un prieuré dépendant de ce monastère, c’est-à-dire dépourvue d’autonomie hiérarchique, financière et d’autorité. De même qu’aux Vaux de Cernay, les religieuses de Port-Royal adoptent la règle de saint Benoît en y adjoignant les grands principes de l'ordre des cisterciens. Les premiers directeurs spirituels viennent également de l’abbaye voisine. Mais en 1214, à la suite de trois prieures, une première abbesse est élue. Elle s’appelle Éremberge. Port-Royal gagne ainsi son autonomie et un véritable statut d’abbaye. Cependant son importance est numériquement faible : autour d’Éremberge, la communauté ne compte qu’une douzaine de membres. En 1223, le pape Honorius III lui accorde le privilège de célébrer la messe même en cas d’interdiction dans tout le pays. Même si les premières religieuses viennent de monastères bénédictins, Port-Royal prend très vite une orientation cistercienne. Le site est typiquement cistercien : Port-Royal se trouve au fond d’un vallon fermé, parcouru par une rivière, le Rhodon. Le vallon est barré en son fond pour créer des étangs, ce qui favorise l’utilisation de la force hydraulique. Cet emplacement répond au désir de Bernard de Clairvaux d’inciter à l’humilité et à la vie intérieure par un retrait du monde. Les fréquentes visites des généraux de l’ordre cistercien laissent penser que Port-Royal s’est inscrit très tôt dans l’orbite cistercienne.

L’architecture est caractéristique de l’ordre cistercien. Dès la fondation de l’abbaye en 1204 et la construction des premiers bâtiments, comme la partie conventuelle achevée en 1208, l’appartenance de Port-Royal à l’obédience de Cîteaux, évidente dès ses débuts même si elle n’est officielle qu’en 1240, décide de l’organisation générale du lieu. La seule élévation est celle du clocher de l’église, qui est terminée en 1229. Le cloître est adossé au côté sud de l’église, comme dans la plupart des abbayes cisterciennes. Le chapitre et le réfectoire, lui-même surmonté du dortoir, forment le côté est du cloître, dans le prolongement du transept. L’église est construite sous la direction de Robert de Luzarches, architecte de la cathédrale d’Amiens, engagé et rémunéré par les Montmorency. Son plan suit également la tradition architecturale cistercienne : l’église a une forme de croix latine à base carrée, dont le tracé ne comporte que des lignes droites se coupant en angle droit. L’édifice comprend une nef de six travées flanquée de bas-côtés, et sa longueur totale est de 55 mètres. Le transept saillant est large de 28 mètres. Le sanctuaire est assez court (seulement deux travées) et se termine en chevet plat. Ceci s’explique par la tradition cistercienne, où le chœur des moines et des moniales n’est pas placé après la croisée du transept mais dans la nef centrale. À Port-Royal, le chœur occupe les troisième, quatrième et cinquième travées, et se termine par une grille. Les gravures montrent que l’église est élevée à trois niveaux dans un style gothique archaïque, avec de grandes arcades en arc brisé. Cependant, malgré l’emploi de voûtes sur croisées d’ogives, renforcées à l’extérieur par des arcs-boutants, l’église ne comporte que des fenêtres hautes, de petite taille et en plein cintre, sans doute par volonté (là encore typiquement cistercienne) d’humilité. Les arcs de la voûte reposent sur d’épaisses colonnes simplement ornées de feuillages sculptés.

Les aménagements ultérieurs, assez peu nombreux, ont lieu essentiellement au XVIe siècle sous l’impulsion de l’abbesse Jeanne II de La Fin (1513-1558), qui fait réparer l’église et reconstruire partiellement le cloître, le dortoir et l’infirmerie. Le chapitre est alors déplacé dans le bras droit du transept dont la grande arcade est murée. C’est également à cette époque que sont installées dans le chœur des stalles et des boiseries sculptées, considérées comme « fort belles » deux siècles plus tard, lorsqu’elles sont vendues aux Bernardins de Paris avant la démolition de l’église. Ces boiseries ont disparu à la Révolution. La deuxième vague de restauration se situe au milieu du XVIIe siècle, à partir du retour des religieuses aux Champs en 1648. Malgré les travaux de drainage des Solitaires, l’église est régulièrement inondée par les eaux qui dévalent du plateau des Granges. L’abbesse Angélique Arnauld décide donc de faire surélever de sept pieds (environ 2,30 m) le sol de l’église. Ces travaux enlaidissent l’ensemble, puisque les chapiteaux arrivent alors à hauteur de tête, ce qui prive l’église de son harmonie. Mais cela ne dérange pas l’abbesse, pour qui seule la prière compte, et qui dit : « J’aime par l’esprit de Jésus-Christ tout ce qui est laid », préférant que l’argent aille aux pauvres plutôt qu’à l’ornement de l’église. Dans ses lettres, elle fustige d’ailleurs les Carmélites qui embellissent leurs couvents.

Port-Royal devient l’une des plus puissantes abbayes du bassin parisien. Elle tire ses ressources de la possession de terres agricoles et forestières aux alentours et sur des terroirs plus éloignés. Les religieuses ont rang de seigneurs sur la plupart de leurs terres, on les appelle les « dames de Port-Royal ». Elles ont l’intégralité des droits seigneuriaux et reçoivent « foi, hommage, aveux et dénombrement »On évalue le patrimoine principalement de par le partage qui a lieu en 1669 entre l’abbaye des Champs et celle de Paris, lorsque celle-ci reçoit son autonomie (voir infra). La singularité de Port-Royal vient du fait que les religieuses ont converti en rentes une grande partie de leurs biens. Elles ont progressivement transformé ces rentes en prêts, ce qui fait que le monastère fonctionne comme une banque. En plus de la propriété originelle du vallon de Port-Royal, les religieuses reçoivent par don, au cours du XIIIe siècle, celles de Magny, Champgarnier, Germainville, Launay et Vaumurier, situées sur la paroisse de Saint-Lambert des Bois, donc juste autour de l’abbaye.

En 1230, les religieuses reçoivent des terres à Villiers-le-Bâcle, puis en 1479 à Buc et Châteaufort, et enfin à Buloyer en 1504, ce qui permet d’augmenter les revenus fonciers. L’abbaye se met alors à acheter des fermes plus éloignées. Elle en reçoit aussi comme dons pieux. C’est ainsi qu’en 1258 un seigneur, Jean de Montfort, fait don de sa forêt et de 240 arpents de terre au Perray en Yvelines, à douze kilomètres à l’ouest de Port-Royal. Au sud et à l’ouest du monastère, les seigneuries de Gourville et de Voise s’ajoutent également au patrimoine pendant le Moyen Âge. Au XVe siècle, l’abbaye entre en possession d’une importante seigneurie, celle de Mondeville, à 35 kilomètres de distance, entre Melun et La Ferté-Alais. Elle y détient les droits de haute, moyenne et basse justice, ainsi que le droit de notariat. Port-Royal est donc extrêmement riche. Lors de la séparation des deux monastères en 1669, environ un tiers des terres est dévolu au couvent parisien, le reste demeurant en possession de celui des Champs.La richesse matérielle de l’abbaye, fondée sur le foncier, est extrêmement dépendante des aléas politiques. Malgré un patrimoine important dès ses débuts, les périodes de troubles causent des pertes de richesse conséquentes qui entraînent un déclin du monastère à la fin du Moyen Âge. Connaissant un rapide développement à ses débuts, l’abbaye entre ensuite dans une période de relatif déclin. La guerre de Cent Ans est particulièrement destructrice pour Port-Royal, les épidémies se succèdent, l’insalubrité, la baisse des vocations et des difficultés économiques laissent croire un temps à la fermeture du monastère. En 1468, l’abbesse Jeanne de La Fin parvient cependant à récupérer les biens et les terres perdues dans le chaos de la guerre. En 1513, elle démissionne en faveur d’une de ses nièces, Jeanne II de La Fin, qui poursuit les travaux de restauration : l’église est embellie, le cloître et les autres bâtiments sont rénovés. Au XVIe siècle, commence à se poser un problème de moralité parmi les religieuses. Le premier à s’en préoccuper est Jean de Pontallier, abbé de Cîteaux. En décembre 1504, il effectue une visite à Port-Royal et organise une restauration matérielle. Choqué par ce qu’il y voit, l’abbé dénonce le peu de piété des moniales, qui expédient le plus vite possible les prières et font preuve d’un mauvais état d’esprit, selon lui. Les manières cavalières des résidentes de Port-Royal ne semblent pas s’arranger avec le temps, car à la fin du XVIe siècle, un de ses successeurs, Nicolas Boucherat, remarque au cours d’une visite de l’abbaye que les religieuses y sont « coutumières de prendre noise, de dire injures atroces, sans avoir égard au lieu et à la compagnie où elles sont ». Il leur recommande de respecter le silence et de recommencer à pratiquer les aumônes à la porte du monastère. Port-Royal contrôle les terres et des forêts dans un rayon de huit kilomètres. Les deux fermes qui constituent sa principale source de richesse sont celles des Granges et de Champgarnier. Au cours du XVIe siècle, le monastère acquiert autour de Nanterre de vastes propriétés qui lui fournissent des rentes considérables. En 1659, l’abbaye achète la terre et la seigneurie de Montigny, puis d’autres domaines à Voisins-le-Bretonneux et Trappes. Au terme de ces acquisitions, le territoire de l’abbaye touche au parc de Versailles, ce qui peut représenter un motif de dissension avec le roi, notamment sur la question du contrôle des sources. À partir de la fondation du monastère de Port-Royal de Paris, les religieuses achètent également des maisons dans la capitale, situées dans le faubourg Saint-Jacques. Elle fut détruite en 1711, de même que l’abbaye, sur ordre de Louis XIV. Aujourd’hui, il n’en subsiste que les fondations qui furent remises à jour après la Révolution.ont été remises à jour après la Révolution par le duc de Luynes.

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2-2) Les ruines de l'abbatiale

De l'ancienne abbaye de Port-Royal des Champs ont été conservés les bâtiments réutilisés pour l'exploitation agricole, principalement l'ample pigeonnier et l'ancien moulin. Les fondations de l'abbatiale de l’église abbatiale de Port-Royal des Champs fut édifiée au XIIIe. Un petit oratoire néo-gothique a été ajouté à la fin du XIXe siècle à l'emplacement du chevet, pour accueillir le premier musée.

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Port_Royal_des_Champs___Oratoire

2-3) La ferme des Granges

La ferme des Granges, située sur le plateau, fut rattachée dès 1709 à Port-Royal de Paris. Vendue à la Révolution, elle est restée en activité jusqu'en 1984, date de son achat par l'Etat. On peut encore y voir l'ancienne grange à blé et un ensemble de bâtiments agricoles des XVIIe et XIXe siècles. Au centre de la cour se trouve encore le puits dit de Pascal.

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Port_Royal_des_Champs_Puits_de_Pascal

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2-4) Le Pigeonnier

La porterie, les bâtiments de service, le bâtiment des hôtes, la maison du chapelain…étaient situés à proximité du cloître de l’abbaye. Seuls demeurent aujourd’hui les ruines de la porterie, le pigeonnier du XIIIe siècle et le moulin à l’ouest de l’église, un pigeonnier, toujours visible aujourd’hui, est édifié au XIIIe siècle.

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2-5) La Porterie

La porterie, les bâtiments de service, le bâtiment des hôtes, la maison du chapelain…étaient situés à proximité de la clôture. Seuls quelques éléments de l’ancienne porterie (piédroits médiévaux et porte piétonne) demeurent dans les ruines de l’ancienne ferme construite au XIXe siècle.

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2-6) Le Mur d'enceinte

Les abbayes sont séparées du monde par un mur d’enceinte dit « la grande clôture ». Ce mur a été rehaussé et fortifié par des tours carrées au moment de la Fronde (1648-1652) pour défendre l’abbaye. Seuls quelques vestiges subsistent encore aujourd’hui. L’ancienne route royale, qui longeait l’enceinte de l’abbaye, a été transformée en chemin de randonnée dès 1938, sous le nom de « Chemin Racine ».

3.BULOYER, le manoir seigneurial

3-1) Le site

Buloyer, l'un des hameaux de la commune de Magny les Hameaux sur la route de Port Royal, possède un château mentionné dès le XVIIe siècle, dans lequel les reliques de saint Quentin, martyr de Picardie ont été cachées, afin d’être préservées des destructions des guerres de religion. Relevant de Villepreux, le fief appartient en 1757 à M. Gallot, seigneur de Mesle. À la fin du XIXe siècle, le manoir est transformé en exploitation agricole. Restauré en 1967 par l’Etablissement Public d’Aménagement de la Ville Nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines qui en occupe une partie - l’autre étant réservée à un usage agricole. La ferme-manoir dont les premiers bâtiments pourraient remonter au XVs, ce site comprend une chapelle du XVs, des logis XV-XVIs comportant des fenêtres à meneaux (bouchées), des bâtiments d'exploitation et des restes de douves. D’autres bâtiments, dont une tour carrée donnant sur l’ancien parc, ont été construits au début du XVIIs.

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3-2) L'enceinte

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3-3) La tour ronde XV-XVIs

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3-4) Les logis XV-XVIs

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3-5) La chapelle castrale

3-6) Les communs

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3-7) Le pavillon XVIIs

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4.CHOISEL, le Châteu de Breteuil

4-1) Le site

Le château situé à l'emplacement du château de Breteuil s'appelait à l'origine Bévilliers ou Buvilliers, sans doute parce qu'en ce lieu s'élevaient, à l'époque gallo-romaine, deux villas (bis villae). La seigneurie est mentionnée pour la première fois en 1142 et dépendant de la châtellenie de Chevreuse, la première référence à un manoir remonte à 1560. Cette terre est inféodée à la seigneurie de Chevreuse de 1204 au XIVe siècle et confiée à l'une de ses branches collatérales. En 1228, Guy IV, châtelain de Chevreuse, charge le seigneur de Choisel de le remplacer pour conduire l'évêque de Paris à la cérémonie d'intronisation. Un autre seigneur de Choisel accompagne Saint Louis lors de sa dernière croisade. En 1373 la terre de Choisel est cédée à Pierre, seigneur de Chevreuse. Le château appartient alors à la famille Le Jay. On estime généralement que c'est dans les années 1580, que Nicolas Le Jay (mort en 1585) fait exécuter d'importants travaux qui donnent au logis son plan actuel. Selon d'autres historiens, ceux-ci seraient dus à Thibault Desportes, grand audiencier de la Chancellerie de France, qui achète le domaine par adjudication en 1596. En 1602, Thibaut Desportes achète le domaine, fait construire un nouveau château en pierre et brique et aménage le parc. Le domaine entre dans la famille de Breteuil en 1712. Lors de la Révolution, le château est pillé. Sous la Restauration, la terre de Bévilliers prend le nom de Breteuil. L'ensemble est restauré à la fin du XIXe siècle par Joseph de Breteuil mais c'est le huitième marquis, Henri (1848-1916) qui donne à l'édifice son aspect actuel et fait de sa demeure un lieu de prestige où se réunit l'aristocratie de l'époque. À la fin du XIXe siècle, les paysagistes Henri et Achille Duchêne dessinent des jardins à la française. Un important programme de restauration du château, de l'orangerie, du pigeonnier, des jardins et du parc est engagé en 1967. Commune essentiellement agricole aux XIXe et XXe siècles, Choisel est constituée du village et des hameaux d'Herbouvilliers et de La Ferté.

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De la forteresse médiévale, seuls subsistent les fossés et le colombier. Le château ainsi construit comporte une cour carrée, entièrement enserrée de murs ou de constructions et bordée de fossés. Sur l'avant, deux pavillons d'angle (qui existent toujours mais ont été surélevés) et un corps de passage central commandé par un petit pont-levis ; en fond de cour, sur toute la largeur, un grand bâtiment dont le corps central a été conservé sans beaucoup de modifications. Les bâtiments sont à structure en brique et remplissage sous enduit.

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Ce colombier est un vestige de la forteresse médiévale de Bévilliers. Le bandeau de pierre horizontale qui interrompt la surface uniforme des murs est destiné à empêcher les rongeurs d'atteindre les lucarnes d'envol.

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5.LEVIS Saint Nom

5-1) Le site

Les comtes de Lévis-Mirepoix, seigneurs de Lévis-Saint-Nom, avaient reçus du roi de France le fief du château de Montségur (Ariège) occupé par les Cathares. Après la prise du château en 1244, la possession du pog revint à Guy II de Lévis, seigneur officiel de Mirepoix depuis le traité de 1229. C'est sa famille qui bâtira l'actuel Château de Montségur.

  • Philippe de Lévis (vers 1150 - 1203/1204), chevalier, seigneur de Lévis-Saint-Nom, premier membre connu de la maison de Lévis.
  • Guy Ier de Lévis, fils de Philippe de Lévis, chevalier, fondateur de l'abbaye Notre-Dame de la Roche où il est enterré.
  • Mentionné pour la première fois dans un diplôme de Charlemagne, en 774, Lévis prend ensuite l'appellation de Lévis-Saint-Nom, du nom d'un vicaire épiscopal venu dans la commune. Les seigneurs de Lévis se caractérisent par la fondation de plusieurs établissements religieux, en particulier le prieuré Saint-Pierre au XIIe siècle et l'abbaye Notre-Dame-de-la-Roche. En 1721, Lévis est rattaché pour six ans au domaine royal, puis revient au comte de Toulouse. Le village se caractérise par un habitat dispersé composé d'une vingtaine de hameaux dont Girouard est le plus important. L'activité économique de Lévis-Saint-Nom, essentiellement agricole, est constituée par l'horticulture, la culture de céréales et l'élevage.

    - Un château fort fut construit au XVIe siècle au lieu-dit Le Marchais, restauré au XVIe siècle puis vendu en 1721 au comte de Toulouse, Louis Alexandre de Bourbon, qui le fit détruire en 1727; le site a été classé en 1980.

    - Le château de La Cour Lévis, au lieu-dit La Cour, a été construit à la toute fin du XIXe siècle à l'emplacement d'un château de la fin du XVIIIe siècle détruit; il n'est pas inscrit aux monuments historiques.

    - Abbaye Notre-Dame-de-la-Roche sur la route menant au Mesnil-Saint-Denis : fondée par Guy Ier de Lévis vers 1196, cet abbaye date du début du XIIIe siècle et les logis et communs du début du XVIIe siècle; l'ensemble a été inscrit aux monuments historiques en 1926 et abrite aujourd'hui un centre éducatif et de formation professionnelle.

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    Les armes de Lévis-Saint-Nom se blasonnent ainsi : D'argent à trois chevrons d'azur. Ce blason dérive de celui de la famille de Lévis, D’or à trois chevrons de sable

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    5-2) Le prieuré Saint Pierre

    Remplaçant un prieuré de bénédictins fondé au IXe siècle, cet établissement est détruit au XVIIIe siècle. Il ne subsiste que la chapelle du XIIIe siècle, utilisée au XVIIIe siècle comme grange puis transformée en maison d'habitation.

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    5-3) Le Manoir de la Recette

    Le manoir tient lieu de logis au fermier du château médiéval, démoli par le comte de Toulouse au XVIIIe siècle. Il prend le nom de manoir de la Recette car le fermier est chargé de percevoir les revenus, ou recettes, du domaine. L'ensemble est flanqué, dans l'un des angles de la cour, d'un colombier transformé en habitation.

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    5-4) Abbaye Notre Dame de la Roche au Mesnil-Saint-Denis

    Edifiée, selon une tradition populaire, pour abriter une statue de la Vierge déterrée miraculeusement par un taureau. En 1196, Guyon, curé de Maincourt obtint de l'abbé de Saint-Denis une terre écartée dit "La Roche" pour y fonder un ermitage en 1201.Puis s'y développa en 1226 une communauté de moines qui furent entretenus par Gui 1er de Lévis et devinrent chanoines réguliers de Saint-Augustin. En 1232, Gui 1er se distingua auprès de Simon de Montfort, dans la fameuse croisade contre les Albigeois, et fit par charte une donation pour construire là une abbaye dont Thibault de Marly (saint Thibault), abbé des Vaux-de-Cernay, surveilla l'édification. A partir du XIVe siècle, commence la décadence de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, jusqu'alors prospère grâce aux seigneurs de Lévis.Les guerres, puis la Commende, causèrent la ruine presque totale de l'abbaye, tant qu'au XVIIème siècle, elle n'était plus qu'une chapelle dépendante des châtelains du Mesnil, la famille Habert de Montmor. Cependant jusqu'à la Révolution, elle demeura très fréquentée lors des pélerinages en l'honneur de la statue de Notre-Dame de la Roche. En 1809, suite au partage du domaine devenu bien national, la statue fut transférée à l'église de Lévis-Saint-Nom. Vers 1850, les Lévis-Mirepoix rachetèrent l'abbaye qu'ils restaurèrent et mirent à la disposition de l'orphelinat de l'Assomption d'Elancourt. Un siècle plus tard, des religieuses y créèrent une école de jardiniers, oeuvre poursuivie par l'actuel Centre professionnel horticole dont l'activité amine les lieux. Par ailleurs, messes et cérémonies religieuses sont régulièrement célébrées dans l'église. À la fin du XIIe siècle, Guy de Lévis reçoit le titre de maréchal de la Foi en raison de sa lutte contre les Albigeois. De retour à Lévis en 1226, il fait construire un monastère pour une congrégation relevant de la règle de saint Augustin. En partie ruinée à la fin du XIVe siècle, l'abbaye passe au comte de Toulouse puis à Louis XVI. Saisie comme bien national à la Révolution, elle est vendue à un fermier des environs puis rachetée après 1830 par les descendants des seigneurs de Lévis qui restaurent le domaine. Les Lévis-Mirepoix le mettent à la disposition de l'orphelinat de l'Assomption d'Élancourt. Depuis 1965, il abrite une école d'horticulture.

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    a) La Chapelle

    Cette église abbatiale, résume l'art sobre, noble et pure du XIIIe siècle. Elle dessine une croix latine, dont le chevet carré est orienté vers l'Est, vers Jérusalem. La longueur de la nef est de 26 m x 7, celle du transept est de 20 m x 6, et la hauteur des voûtes est de 10 m. A l'intérieur se répand une excellente lumière grâce à la triple fenêtre du chevet, aux 15 fenêtres de 5 m 60 sur 1 m et à l'admirable rosace du portail. La construction de l'abbaye est surveillée par Thibault de Marly, abbé des Vaux-de-Cernay. À l'intérieur de l'église, les clefs de la voûte symbolisent la Trinité tandis que les retombées d'ogives reposent sur des culs de lampe représentant les vertus et les péchés capitaux dont l'orgueil, la colère, la luxure, l'envie et la gourmandise. Ce décor rappelle celui de la nef de la cathédrale de Bayeux.

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    b) Le Sanctuaire

    On y retrouve les statues tombales de 3 maréchaux de la Foi, les seigneurs de Lévis. Celle de droite représente Gui II (+ 1260), celle de gauche Gui 1er (+ 1233), le fondateur de l'abbaye, et Gui III (+ 1299). A ses pieds, la dalle du jeune clerc Roger de Lévis (1313). Elle a été brisée à la Révolution par la chute de la statue de Gui III qu'un démolisseur voulait abattre. Il faillit être écrasé et fut si impressionné de l'incident qu'il en mourut, dit-on, quelques jours plus tard. Au centre, la dalle recouvrant les restes de Michel Humbert Chanut, mort en avril 1742 après avoir été abbé de la Roche pendant 47 ans, et avoir essayer vainement de redonner une certaine prospérité à l'abbaye. Un carrelage émaillé polychrome couvrait jadis le sol du choeur. Les carreaux du XIIIe siècle portaient pour les uns une fleur de lys, les autres les tours de Castille.

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    c) L'autel

    Avec sa table en pierre qu'orne une guirlande gracieuse, il est de l'époque de l'abbaye. Il était en 1789, surmonté de l'authentique statue miraculeuse de Notre-Dame de la Roche, aux visages et aux mains de marbre (XIVe), qui, rachetée après la Révolution par le conseil municipal de Lévis-Saint-Nom, fut transportée avec son retable en bois sculpté, à l'église paroissiale en 1809 où elle domine le maître autel. Tout comme la "Vierge à l'Oiseau" de l'église du Mesnil, elle a participé en 1950 au Petit-Palais à Paris à l'Exposition "La Vierge dans l'art français".

    d) Les stalles

    Datant du XIIIe siècle, elles sont au nombre de 28 et sont parmi les plus anciennes de France. Les sculptures des miséricordes sont très simples mais les extrémités de chaque rang sont ornées d'un très beau décor architectural avec colonnettes et arcs trilobés. Leur moulage a été réalisé par le Musée des Beaux-Arts de Paris. La balustrade qui ferme le Choeur date du XVIe siècle. Elles comportaient autrefois des dossiers disparus sans doute au XVIe siècle, lorsque l'abbé Pierre de Bruges, fit élever la grille de bois de style Renaissance. Au nombre de trente, ces stalles s'appuient sur une clôture de choeur reconstruite pour l'abbé Pierre de Bruges au début du XVIe siècle. Figurant parmi les plus anciennes de France, elles sont réparties sur deux rangées et se caractérisent par leur décoration à feuillages et à motifs géométriques qui témoigne de la richesse de l'abbaye à cette époque.

    Les autres éléments sculptés sont les culs-de-lampe dont la tradition y voit le symbole des Vices et des Vertus : Orgueil, Colère, l'Envie, la Luxure et la Gourmandise. Du côté de la nef les vertus cardinales : la Justice, la Force, la Tempérance et la Prudence aux trois visages.

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    e) Le transept

    Il forme à gauche une chapelle mortuaire et le caveau de la famille Lévis Mirepoix. Plusieurs pierres tumulaires marquent des sépultures : Marguerite de Lévis, femme de Jean de Nanteuil (+ 1274), Isabelle, femme de Simon Foinet (+ 1294) de Neauphle-le-Château, Guy de Gastine, chanoine de Paris et son frère Jouffroy de Gastine, clerc (+ 1274), et Thimoléon Noncher, chapelain (+ 1788). Les 12 médaillons peints sur les murs et malheureusement presque effacés, représentaient les douze Apôtres. Le transept méridional se trouve prolongé par les lieux réguliers avec, à l'extrémité, le logis de l'abbé reconstruit au XVII par l'Abbé Pierre Habert, évêque de Cahors, mort en 1636. Il est d'ailleurs représenté sous les traits de Saint-Blaise accompagné de Saint-Denis, sur l'huile sur toile du XVIIe siècle qui embellit le mur du transept. Cette oeuvre funéraire représente l'un des premiers seigneurs de Lévis, Guy Ier de la Roche, décédé en 1233. Aux côtés de Simon de Montfort, il prend part à la croisade contre les Albigeois puis devient le principal donateur de l'abbaye. Sur sa stèle, il est représenté avec son bouclier, encadré par deux anges qui l'encensent.

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    f) Salle capitulaire

    Des bâtiments abbatiaux, la salle capitulaire est le plus précieux vestige. Elle s'ouvrait sur la galerie orientale du cloître, aujourd'hui disparu, et faisait suite à l'ancienne sacristie. Elle comprend 6 travées, séparées par 2 colonnes octogonales, surmontées de chapiteaux au décor de feuillages. Les 6 compartiments de la voûte reposent sur croisées d'ogives et s'appuient sur ces colonnes et sur des culs de lampe appliqués aux murs. La cheminée monumentale n'aurait pas grand intérêt si ses jambages n'avaient pas été construits ou réparés au XVIIe siècle avec deux groupes de colonnettes jumelées provenant des galeries du cloître. Elle a été remise en 1958 dans son état primitif. Au-dessus de la salle du Chapitre se trouvait le dortoir.

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    6.SENLISSE

    6-1) Le site

    Le nom de Senlisse viendrait du latin Scindeliciae (Cordons brisés ?), nom qui apparaît en 862 lors du don du domaine à l'abbaye de Saint-Denis par Charles II le Chauve. En 1556, la châtellenie est réunie au duché de Chevreuse après l'échange qu'en fait le monastère avec le cardinal de Lorraine. Comme avoués de Saint-Denis, les châtelains de Chevreuse y exercent des droits féodaux. Il existe également dans la paroisse de Senlisse des terres seigneuriales : la Cour-Senlisse, la Barre, Malvoisine et les Bouillons.
    Fin XVIe début XVIIe, il est fait état d'un fief et d'un seigneur de la Cour-Senlisse, dépendant de la châtellenie de Beaurain.
    Le domaine est ensuite acquis par Claude de Lorraine, duc de Chevreuse durant le règne de Louis XIII et devient, en 1739, propriété de Charles Louis d'Albert, duc de Luynes.
    En 1842, le duc de Luynes Honoré Théodoric d'Albert dote la commune d'une mairie et d'une école (deux bâtiments accolés) suivi d'une cantine.

    6-2) Le Château de la Cour-Senlisse

    Ancien manoir seigneurial mentionné dès le XIIIe siècle, ce château entouré de fossés remplis d'eau et cantonné de tours conserve son implantation rectangulaire d'origine. Il appartient en 1602 à Balthazar de Gouyn, puis est acquis par Claude de Lorraine en 1651. De 1739 à 1985, il est la propriété de la famille de Luynes. Le château de la Cour-Senlisse, classé monument historique, date des XIII-XVIIe siècle. Il est aujourd'hui propriété privée. Sur l'une des tours se trouvent les vestiges d'un chemin de ronde.

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    chateau_senlisse

    Ce colombier de pied surplombe la douve de la cour dont il occupe l'un des angles. La lucarne d'envol est située dans le lanternon qui couronne la toiture, et une ouverture est ménagée au sommet du toit pour permettre la communication entre l'intérieur et l'extérieur du colombier. La surface murale est ornée de bandeaux de brique.

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    6-3) Le Manoir du XIIIs

    Un document des archives départementales signale l'existence de Malvoisine en 1210, époque importante de construction dans la région. Cette ferme fortifiée est reconstruite à la fin du XVe siècle, et les fossés et les murs sont à nouveau refaits en 1652. Le logis date des XVIe et XVIIe siècles. Longtemps indépendante, la seigneurie de Malvoisine est rattachée au domaine de Dampierre au XVIIe siècle. Malvoisine abrite au XXe siècle un haras où sont élevés des chevaux de selle français pour la compétition. Un centre équestre est adjoint à l'élevage.

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    7.VOISINS le BRETONNEUX

    7-1) Le site

    Le seigneur Pierre de Voisins prend part à la troisième croisade en 1191 et participe à la croisade contre les Albigeois en 1209. Il devient connétable de Carcassonne puis sénéchal de Toulouse. Ses enfants restent dans le Languedoc et sont à l'origine de familles très considérées dans la région. À la fin du XVe siècle, la seigneurie passe à la famille Gilbert, pour deux siècles. Elle est réunie au domaine royal en mars 1693. Le château devient de ce fait ferme royale. Voisins-le-Bretonneux reste un petit village agricole jusqu'à la fin des années 1960. La construction de l'aérodrome dit de Guyancourt, bien que situé presque entièrement rue Voisins, est la cause de nombreux bombardements lors de la Seconde Guerre mondiale. L'intégration de la commune dans la Ville Nouvelle explique l'explosion démographique de la population, qui passe de 320 habitants avant la Seconde Guerre mondiale à plus de 12 000 à la fin du XXe siècle.

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    Les armes de Voisins-le-Bretonneux se blasonnent ainsi :
    D'azur à la croix d'argent cantonnée de quatre croissants d'or.

    7-2) Le Château de Voisins Decauville

    Devenu propriété royale en 1693, le château de Voisins sert de logement au fermier. D'importantes restaurations sont effectuées au XIXe siècle et un bâtiment d'habitation est reconstruit. Le pigeonnier du XVIe siècle est conservé. Fortifiée, la ferme est entourée de fossés à fond de cuve et possède deux tours carrées d'angle. Les douves sont presque complètement comblées, et seule la portion des anciennes tours carrées est remise en eau et équipée d'une fontaine.

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    7.Index et bibliographie:

    - Châteaux forts et féodalité en Ile de France du XI au XIIIs: André Châtelain - 1983.

    - Le patrimoine des communes des Yvelines: FLOHIC - 2000.

    - Guide DESLOGIS-LACOSTE "Yvelines" 78: Michel de le Torre - 1992.

    - Le guide du patrimoine "Ile de France": J-M Perouse de Montclos - 1994.

    - L'Ile de France des châteaux forts: Christian Corvisier - 2004.

    - Ile de France Gothique 2 "les demeures seigneuriales": Jean Mesqui - 1988.

    - Histoire de Neauphle le Château et de ses environs du XIs à nos jours: Alfred Prud'homme - 1902 (red. 1990).

    - Un village nommé Breval: Georgette Aucher - 1979.

    - L'Ile du fort de Meulan et petite histoire des rues de Meulan: Madeleine Arnold Tétard - 1997 et 2006.

    - Mantes médiévale "la collégiale au coeur de la ville": Agnès Barruol & Nicolas Faucherre - 2000.

    - Histoire de Mantes et du Mantois à travers chroniques et mémoires des origines à 1792: Marcel Lachiver - 1971.

    - Donjons romans des pays d'Ouest: André Châtelain - 1973.

    - Châteaux forts "images de pierre des guerres médiévales": André Châtelain - 1983.

    - Châteaux et enceintes de la France médiévale, de la défense à la résidence, tome I "Les organes de la défense": Jean Mesqui - 1991.

    - Châteaux et enceintes de la France médiévale, de la défense à la résidence, tome II "La résidence et les éléments d'architecture": Jean Mesqui - 1993.

    - Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen en France: Charles-Laurent Salch - 1979 (red. 1987).

    - Dictionnaire des châteaux de France "Ile de France": Yvan Christ - 1978.

    - Demeures médiévales "coeur de la cité": Pierre Garrigou Grandchamps - 1999.

    - Les Cisterciens: Julie Roux - 2003.

    - Pour comprendre les monuments de la France: J.A. Brutails - 1997.

    - L'héraldique: Claude Wensler - 1997.

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