Chevreuse, l'apogée des donjons romans barlongues,
CHEVREUSE
Ou l'apogée des donjons romans barlongues
La région entre Montfort et Rochefort tome VI
I Situation géographique :
II Contexte géopolitique et historique :
La ville de Chevreuse se situe à la limite du département de l'Essonne, dans la vallée de Chevreuse, sur les bords de l'Yvette, juste avant la confluence avec le Rhodon, à 28 km au Sud-Ouest de Paris. Le territoire communal est inclus dans le parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse, dont Chevreuse héberge le siège. Chevreuse est la dernière commune de la vallée à être incluse dans l'unité urbaine de Paris, en allant vers l'Ouest. Le centre ville, édifié dans le bas de la vallée, est surmonté sur son flanc nord par le château de la Madeleine. L'Yvette est la principale rivière de Chevreuse. Elle traverse la ville d'ouest en est. Elle prend sa source à Lévy Saint Nom et se jette dans l'Orge à Epinay sur Orge.
Le nom de « Chevreuse » évoque un pays de chèvres ou de chevreuils. Le village est mentionné dès 980 dans une bulle du pape, sous le nom de Cavrosa. Nommée en 1228, Caprosia Dista Quisa Caprosa à cause de la quantité de chèvre qu'il y avait en ce lieu d'après l'appendice de Guillaume de Nangis. Au moyen âge, c'était un bourg de la prévôté et de la vicomté de Paris avec titre de Baronnie, seigneurie possédée par une branche de la maison de Montmorency. Vers l'an Mil, les terres de Chevreuse et de Montlhery sont inféodées par l'évêque de Paris à Thibaud File Etoupe, ce presonnage est à l'origine d'une dynastie de seigneurs indociles, qui ont dominé jusqu'au début du XIIs le Sud de l'Ile de France, par la possession des seigneuries de Montlhéry, Rochefort et Chevreuse. L'histoire de Chevreuse remonte sous le règne de Robert le Pieux, c'est à cette époque que les sires de Montlhéry se construisirent une formidable résidence sur le plateau de la madeleine qui domine de 90m la plaine actuelle de Chevreuse. Les premières traces écrites du château sont de 1024 par Millon Ier sire de Chevreuse, mort lors de la première croisade. Cette première mention n’indique cependant pas que la place n’était pas plus ancienne, mais c’est la seule trace existante irréfutable. Il existe notamment un certain Thibault File-Etoupe juste avant Millon Ier, mais sans aucune exactitude. Le château à cette époque n’existait pas, au mieux il y avait une batisse renforcé pour éviter les attaques de brigands, mais encore là peu d’exactitude. Sa construction a commencé entre 1030 et 1090. Elle a été commandée par Gui Ier, seigneur de Chevreuse. Il s'agissait de défendre la ville de Chevreuse, victime de pillages. Vers 1075, Gui Ier construit le premier Donjon il faut dire que l’emplacement est stratégique : il surplombe une bonne partie de la vallée de l’Yvette et possède plusieurs cours d’eau (appelé ru ) élément très important pour l’époque. La vallée faisait la jonction entre la Normandie et la France et permettait notamment le passage entre la vallée de la Seine et celle de la Loire, dont notamment en direction de Chartres. L’aspect résidentiel et de défense ressemble peu à ce que nous pouvons voir aujourd’hui, même si le donjon actuel reprend quelques formes, mais relativement quand même bien éloigné. Le donjon de cette époque avait une particularité plutôt futée : au lieu d’avoir une entrée au rez-de-chaussée, l’entrée principale se faisait au premier étage accessible avec une échelle et/ou un escalier de bois, permettant de surplomber et de résister à un siège. Au XIe siècle, le donjon n'était sans doute entouré que d'une palissade en bois qui ne fut remplacée par des murailles de pierre qu'au XIIe siècle. En 1108, Louis VI le Gros, assiège le château, mais ne réussira pas à l’envahir. En 1120, construction de l’Aula castrale qui est une sorte de grande maison seigneuriale composé d’un étage et d’une ou plusieurs grandes salles où les seigneurs vivaient et surtout profitait d’une vie souvent bien arrosée (elle comportait la salle de reception et les chambres), elle disparaîtra vers le XVe siècle. En 1140 sous le règne de Milon III, une partie de la forêt avoisinante du château est coupée pour permettre l’extension et d’assurer une plus grande défense. On est dans une époque où les moyens guerriers tant en défense qu’en attaque se développent ardemment. Milon III fut l'ambassadeur de Louis VII auprès de l'empereur de Constantinople en 1146 et mourut en 1150. En 1192 Gui III de Chevreuse rentrent avec Philippe Auguste de la croisade et fait des dons à la maison templière de la Villedieu de Maurepas. Son fils Gui IV fut retenu captif lors d'une croisade avec Amaury V de Montfort en 1239. Libéré, Gui IV seconda Saint Louis à la bataille de Taillebourg en 1242 avant de mourir en 1263. Les enceintes du château subiront divers changements radicaux, composé au départ de terre plein , vers le XIIIe siècle les premières murailles sont construites. En 1263, Hervé de Chevreuse frère de Gui IV, seigneur de Maincourt hérita de la seigneurie. En 1272, quelques années après la mort de Saint Louis à Tunis, Anseau de Chevreuse sera nommé maréchal de Sicile et c'est probablement sous son règne que d'importantes modifications furent apportées au château, avec notamment la construction de mâchicoulis. Il se mit au service de Philippe le Bel et fut grand Queux de France et porta l'oriflamme avant de mourir en 1304, étouffé dans son armure au cours de la bataille de Mons en Puelle. La seigneurie passa ensuite par les femmes d'Amboise puis de Trie avant d'être vendu. En 1356, le château change de mains : Ingerger le Grand, seigneur de Chevreuse et d'Amboise, lors de la bataille de Poitiers, est fait prisonnier et envoyé en Angleterre. Il est contraint de vendre son domaine pour payer sa rançon. Le futur Pierre de Chevreuse le rachète en 1366. Les fortifications existantes sont grandement améliorées en 1370 sous les règnes de Charles V puis de Charles VI en 1384, qui financent les travaux grâce aux impôts royaux (100 francs or de l'époque). L’enceinte du château bénéficiera d’une extension importante, puisque tout le village sera entouré d’une fortification. Le château, celui que nous connaissons aujourd’hui, se renforcera avec la création de mâchicoulis sur arcs et d’une fortification totalement renouvelée pour faire face aux progrès constants des nouvelles machines de guerre. En 1417, la coalition dirigées par le duc de Bourgogne Jean sans Peur , les forces anglaises et bourguignonnes attaquent le château et s’en emparent et c’est seulement en 1438 que les forces royales françaises reprendront le château. En 1440, Nicolas baron de Chevreuse et arrière petit fils de Pierre, devient propriétaire du château. Les travaux de réparation et de renforcement sont achevés sous Louis XI (1461-1483). Tout comme le château, la ville est elle aussi fortifiée : on construit un nouveau rempart crénelé haut de 3,50 mètres et muni de tourelles. Les défenses sont complétées par un fossé 15 mètres.
A la renaissance en 1543, la baronnie de Chevreuse, érigée en duché par François Ier, est offerte par ce dernier à sa favorite Anne de Pisseleu. En 1551, Dampierre et le duché de Chevreuse sont achetés par Charles de Guise, cardinal de Lorraine et archevêque de Reims. Dampierre devient la résidence des ducs de Chevreuse. En 1589 Occupation du château par les troupes de la Ligue. Au XVIIe siècle, vers 1661, Jean Racine supervisa des modifications du donjon; le chemin qui va de l'abbaye de Port-Royal-des-Champs jusqu'au centre-ville de Chevreuse en passant par le château de la Madeleine a été baptisé de son nom. En 1663 Le duc de Luynes se verra offrir le château par la duchesse. En 1692, Louis XIV, comme à son habitude, impose l’échange du château contre le comté de Montfort dans le but d'agrandir son parc de Versailles. Un an plus tard il cèdera ces terres aux Dames de Saint-Cyr, auxquelles ce domaine appartient jusqu'à la Révolution. En 1755, la chapelle de la madeleine sera détruite sur ordre de l’archevêque de Paris. La révolution bat son plein et en 1793, comme beaucoup d’autres biens, il sera confisqué comme bien national. En 1823 le château est transformé en ferme et en 1853 le duc de Luynes achète les ruines de la haute cour. Mr Goupil achète le château en 1978 et le revendra en 1981 au Conseil général des Yvelines.
Les armes de Chevreuse se blasonnent ainsi : D'argent, à la croix de sable chargée de cinq molettes d'éperon d'or, cantonnée de quatre lionceaux d'azur.
Notes sur les seigneurs de Chevreuse: Les sires de Chevreuse figurent souvent dans l'histoire comme guerriers et négociateurs, ils avaient le singulier privilège de porter sur leurs épaules l'évêque de Paris, le jour de son intronisation solennelle.
III Plan des lieux :
a) Vers 1120:
b) Vers 1450:
c) Entre 1700 et 1990:
IV Descriptif du site:
1.Le château fort de la Madeleine
1-1) Le site
L'abbaye Saint-Saturnin existe déjà en 975. Son histoire est tributaire de l'évolution du château féodal de la Madeleine et de ses propriétaires successifs, parmi lesquels la famille de Chevreuse, Charles de Lorraine ou le duc de Luynes. La construction de La Madeleine s'inscrit dans le cadre des luttes féodales, notamment pour résister à l'expansion des Capétiens à partir de Paris. Dès le milieu du XIIe siècle, les Chevreuse sont ralliés à la monarchie et accompagnent les rois lors des croisades. Les fouilles réalisées entre 1979 et 1994 par le Service archéologique départemental ont révélé les nombreuses étapes de construction de cet édifice. Le donjon était à l'origine plus long et plus haut. Un mur de pierre sèche, élevé sur un talus de terre, précédait l'enceinte en pierre. Au XIIe siècle, un grand bâtiment, aujourd'hui disparu, est construit à côté du donjon. Il s'agit probablement de l'aula, où le seigneur rendait la justice et accueillait ses hôtes. L'enceinte en pierre, construite à la fin de ce siècle, est remaniée à maintes reprises. Les travaux les plus importants sont effectués dans les années 1370 par Pierre de Chevreuse, qui fait notamment édifier, dans des blocs de meulière, le rempart nord et ses tours circulaires. Dans les années 1440-1450, Nicolas de Chevreuse relève le château des ruines de la guerre de Cent Ans. Il fait reconstruire le châtelet d'entrée à pont-levis et les tours carrées qui dominent la ville et ajouter des bâtiments d'habitation sur le front sud de l'enceinte. Le château doit son nom à sainte Marie Madeleine à laquelle étaient dédiées deux chapelles seigneuriales aujourd'hui disparues. Restauré en 1988 par le Conseil général, qui en est propriétaire, le château abrite la maison du parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse. Il est alors possible de visiter gratuitement (pour l'ensemble du château) quelques pièces et couloirs où une exposition retrace l'histoire du château.
Les vestiges intacts sont les suivants :
une enceinte basse avec porte, contreforts et reste de guérite;
une enceinte complète avec deux tours carrées à l'est, face au village ;
la porte principale du XVs, entourée de deux tours refaites dans leur partie haute. Le fronton en pierre s'est écroulé et a été remplacé par un linteau en bois ;
trois tours rondes dont l'une est semi-circulaire, une surmontée d'une tourelle de guet et une ouverte à la gorge;
un donjon dont il reste de petites fenêtres ou ouvertures du XIe siècle et sur l'autre façade des fenêtres du XIVe ou du XVe siècle, intérieur avec pilier central en cours de restauration;
un puits du XIVe siècle avec sa margelle gouttière;
des mâchicoulis sur arcs bandés du XIVs, au sommet des remparts;
les salles basses des logis XVIIs sur base plus ancienne, démolis lors de la création de la maison du parc régionnal;
Une poterne donnant vers la ville.
1-2) La basse cour
a) L'enceinte basse:
La basse cour du XIIs devenu trop juste fut aggrandie au XIVs
Les lices:
Le mur à contreforts "Les Braies":
La guérite:
b) La porte basse:
c) Les fossés:
- En eau et Sec
- Digues Nord et Ouest
d) Les communs: la grange du XIVs:
Seule la Grange à l'Est est d'époque, elle date de la fin du XIVs car le reste des bâtiments ont été refait en 1726 car ils menaçaient de tomber en ruines.
e) La chapelle Sainte Madeleine:
La chapelle Sainte Madeleine, dont l'entretien relevait du chapelain, étant presque en ruines en 1755, fut démolie sur ordre de l'archevêque de Paris.
1-3) La haute cour
a) Les fossés:
b) L'enceinte haute:
Enceinte en partie du XIIs, épaulé de tours semi circulaire, découvertent lors de fouille du château.
c) Le chatelet XIV-XVs:
La porte du XIVs était protégée par des douves où l'eau était retenue par une digue et servait sans doute aux usages domestiques. Un ponts-levis permettaient la circulation des véhicules et des piétons. En 1711, pour donner accès aux charettes du fermier, la double porte piétonne et cavalière du XVs, située entre les 2 tourelles Ouest, est abattue avec le mur qui la surplombe. Chaînages, jambages en grès, déblais sont jetés dans le fossé comblé à cette occasion, faisant disparaître le pont dormant. Le passage attenant à l'ancienne chapelle disparue est aussi élargi pour faciliter l'accès depuis l'ancienne basse cour aux chariots du fermier. La porte est en partie refaite après 1988 (voûte).
d) Les machicoulis du XIIIs:
e) La tour des gardes ou de Bretagne:
Cette tour "donjon du XIVs", a 4 étages couverts de voûtes d'ogives à pîles centrale, elle est habitable en autonomie, grâce à sa tourelle d'escalier en vis et ses latrines hors d'oeuvre. Cette tour possède des caves du XIIIs.
- L'intérieur:
f) La tour Du Gesclin:
Cette petite tour du XIVs ouverte à la gorge, n'a peut être été fermée sur cour qu'au XVs.
g) La tour Charles V:
Cette tour du XIVs, non voûtée, était pourvue d'un escalier en vis, de cheminées, de latrines et d'un étage supérieur ceinturé par le couronnement à mâchicoulis.
h) La cour:
i) Le puit:
Ce puits du XIVs, profond de 85 mètres, équipé d'une margelle creusée en gouttière, était destiné à assurer l'approvisionnement en eau des habitants du château en cas de siège.
j) Le donjon barlongue XIs:
Cette tour barlongue à contreforts plats, qui constitue l'élément principal du système de défense du château, mesurait 27 mètres de long (3 travées) sur 12m de large (2 travées) au XIe siècle. Les 4 contreforts sur la longueur et les 3 sur la largeur ont une taille moyenne de 1m de large pour 0,50m de profondeur.
Un contrefort est construit au XIVe siècle, après la destruction de la partie méridionale, le donjon est raccourci de 10m en longueur et le mur de refend devient mur de façade Sud. L'accès à la grande salle du premier étage se faisait au moyen d'une échelle, le rez-de-chaussée obscur servait de cellier. Le second étage servait de salle et de chambre (présence d'une cheminée) pour les dames, le troisième était occupé par les soldats. Des aménagements intérieurs d'origine, on reconnaît une pîle carrée délestant le plancher de l'étage, les pîles octogonales qui la surmontent aux étages supérieurs semblent plus tardives. La porte s'ouvrait au premier étage à l'Est, une vis dans le mur Ouest reliait la salle basse à l'étage, un escalier droit à l'Est reliait le premier niveau au second. On voit des baies cintrées, des latrines débouchant à l'Ouest (dans les fossés du XIIs).
L'intérieur a été redivisé au XVs et ses étages ne correspondent pas à ceux beaucoup plus haut sous plafond du XIs, de nouvelles fenêtres furent perçées (à meneaux) suite à la transformation du donjon défensif en lieu résidenciel. En 1717, le conseil des dames de Saint Cyr pense qu'il conviendrait de démolir le donjon tout à fait inutile, decision qui n'est pas appliqué. Un toit en batière a été construit en 1732 en remplacement du toit à 4 pentes pour sa transformation en silo à grains, reduisant ainsi le donjon d'un niveau. En 1733, son mur côté ville s'effondre entièrement et sera reconstruit moins épais avec un contrefort extérieur et un pilier butant à l'intérieur. Il semblerait que le donjon a été partiellement restauré au XIXe siècle. Les dernières modifications datent du XXe siècle. Des pièces de monnaies datées de 1030, découvertes en cours de fouille daterait le donjon de cette époque.
- L'intérieur du donjon:
k) Le logis et ses salles basses:
Les logis du XVIIs sur base plus ancienne, ont été démolis en 1988 lors de la reconversion du château en maison du parc. On voit de nos les restes en sous sol de 2 salles basses avec leurs couloirs d'accès du XVs.
- Salles basses:
l) La Poterne du XIVs:
m) L'Aula du XIIs:
L'aula, grande salle accueillant les manifestations de la puissance seigneuriale, est construite par Milon III au XIIs et démolie au XVs. Aujourd'hui, ne subsiste à l'Est de la haute cour qu'un mur percé de 2 fenêtres séparant la haute cour de la basse cour.
n) Les machicoulis sur arcs bandés du XIVs:
o) La Tour de Seigneur début XVs:
p) La Tour de la Châtelaine début XVs:
q) La tour contrefort:
r) La tour du batailleur:
2.L'enceinte urbaine XII-XVIs
2-1) Le site
2-2) Le Mur d'enceinte
Enceinte des XV-XVIs visible dans un champ, en contrebas du château, prés d'une tour circulaire. Amorce du mur d'enceinte du XIVs entre le château et la ville et XIIs autour du prieuré.
a) L'enceinte du XIIs et sa porte fortifiée "Enclos du Prieuré":
b) L'enceinte du XIV "Raccordement au Château":
c) L'enceinte des XV- XVIs et ses tours à canonnières "Jardin des potagers":
2-3) Les portes
Reste visible de l'enceinte urbaine du XIIs et des vestiges d'une porte prés du Prieuré Saint Sauveur.
2-4) Les tours
Deux enceintes successives, raccordées au rempart du château, clôturent la ville ancienne. La première, construite entre 1380 et 1420, et la seconde, élevée entre 1562 et 1598, englobent la rivière Yvette et les jardins potagers au sud. Les sept portes ont disparu. Seuls subsistent des pans de murs et des vestiges de tour, parmi lesquels cette tour ronde située à proximité de l'ancienne Porte de Paris.
3.Le Prieuré Saint Saturnin
3-1) Le site
Le prieuré du XIs, subit de graves dommages lors de la guerre de Cent Ans. Plus tard, il est partiellement démoli à cause du percement d'une ruelle rejoignant l'église. Après la Révolution, il est utilisé comme chai puis comme école communale. Il a été récemment restauré. La structure intérieure initiale, avec ses voûtes d'ogives, ses colonnes octogonales et ses chapiteaux, demeure intacte.
L'église du XIIIs attenante au prieuré, pourrait dépendre de celui-ci. L'édifice primitif a été remanié à plusieurs reprises au cours des siècles. Le clocher date du XIIIe siècle, la nef gothique est flanquée de collatéraux repris, ainsi que le choeur, au XVIe et au début du XVIIe siècles. La flèche est ajoutée à la fin du XIXe siècle. Après l'affaissement de plusieurs piliers, en 1949, la population s'est mobilisée pour empêcher la démolition préconisée et assurer la sauvegarde de l'ensemble.
a) La chapelle du XIIs:
b) Les bâtiments conventuels des XII-XVIs:
c) L'enceinte et la porterie:
4.Le maison du Prévost ou "des Bannières"
4-1) Le site
En 1188, le bourg de Chevreuse obtient le droit d'élire un prévôt et des échevins (conseiller municipal). Dans cette maison du XIVs, le prévôt de Chevreuse percevait les droits de banalités, ou droits baniers, dus pour l'utilisation du moulin, du pressoir ou du four du seigneur. L'escalier est logé dans une tour polygonale hors oeuvre, selon un dispositif rarement employé dans le département. Cette maison est percée de larges fenêtres à meneaux et pommelle octogonale. Les caves profondes de cette maison communiquent dit on avec le château.
5.Index et bibliographie:
- Châteaux forts et féodalité en Ile de France du XI au XIIIs: André Châtelain - 1983.
- Le patrimoine des communes des Yvelines: FLOHIC - 2000.
- Guide DESLOGIS-LACOSTE "Yvelines" 78: Michel de le Torre - 1992.
- Le guide du patrimoine "Ile de France": J-M Perouse de Montclos - 1994.
- L'Ile de France des châteaux forts: Christian Corvisier - 2004.
- Ile de France Gothique 2 "les demeures seigneuriales": Jean Mesqui - 1988.
- Histoire de Neauphle le Château et de ses environs du XIs à nos jours: Alfred Prud'homme - 1902 (red. 1990).
- Un village nommé Breval: Georgette Aucher - 1979.
- L'Ile du fort de Meulan et petite histoire des rues de Meulan: Madeleine Arnold Tétard - 1997 et 2006.
- Mantes médiévale "la collégiale au coeur de la ville": Agnès Barruol & Nicolas Faucherre - 2000.
- Histoire de Mantes et du Mantois à travers chroniques et mémoires des origines à 1792: Marcel Lachiver - 1971.
- Donjons romans des pays d'Ouest: André Châtelain - 1973.
- Châteaux forts "images de pierre des guerres médiévales": André Châtelain - 1983.
- Châteaux et enceintes de la France médiévale, de la défense à la résidence, tome I "Les organes de la défense": Jean Mesqui - 1991.
- Châteaux et enceintes de la France médiévale, de la défense à la résidence, tome II "La résidence et les éléments d'architecture": Jean Mesqui - 1993.
- Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen en France: Charles-Laurent Salch - 1979 (red. 1987).
- Dictionnaire des châteaux de France "Ile de France": Yvan Christ - 1978.
- Demeures médiévales "coeur de la cité": Pierre Garrigou Grandchamps - 1999.
- Les Cisterciens: Julie Roux - 2003.
- Pour comprendre les monuments de la France: J.A. Brutails - 1997.
- L'héraldique: Claude Wensler - 1997.