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Forteresses France
15 février 2010

Tremblay sur Mauldre & la Hunière

TREMBLAY sur MAULDRE "La HUNIERE"

GARANCIERES - GROSROUVRE- SAINT REMY L'HONORE

Les Donjons circulaires du XIIs, Tome II

I Situation géographique :

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II Contexte géopolitique et historique :

Le territoire de la commune du Tremblay-sur-Mauldre, en pente vers le nord-est, s'étend sur le versant ouest de la vallée de la Mauldre au nord du massif forestier de Rambouillet, la rivière formant la limite est de la commune. L'habitat est groupé dans le bourg qui jouxte le château du Tremblay.

Le fief du Tremblay appartient dès le Haut Moyen Âge à la famille Mignon, dont le château s'élève au lieu-dit la Hunière, près de la chapelle Sainte-Geneviève. Le château fort de la Hunière (construit en 1118 par Simon de Gometz) date des XI et XIIs était dans le parc du château XVIs. Dès 1118 et 1142, il est question de ce château fort dont il reste encore des ruines. Il y avait autrefois aussi, au lieu dit la Hunière en latin Huaneria, une chapelle sous le vocable de Saint Geneviève, à la présentation des seigneurs du Tremblay. Anciennement Trembleium, Trembletanis, Trempleto, Trembletum et Trempletum, le Tremblay dépendait de la châtellenie de Maurepas, de l'archidiaconé du Pincerais et du diocèse de Chartres. Sité en 1228, le curé était Hugues. Les anciens seigneurs du Tremblay sont Geoffroy de Trempleto en 1162, puis Gautier et Evrard de Trembleio. Herbert donne un arpent de terre vers la grange d'Ayte avec le consentement de ses fils. En 1239, Amaury de la Hunière est en propriétaire. En février 1250, Geoffroy était seigneur de la Hunière, sa femme se nommait Philippa. En 1276, Joannes de Tremblaya devient exécuteur testamentaire de Guy III de Levis maréchal de Mirepoix. En 1323, Marguerite, dame de Chateron, veuve de Pierre Choisel vendit la moitié de la seigneurie du Tremblay à Jean Mignon, archidiacre de Blois et clerc de la chambre des comptes ainsi que 2 fief tenus par Guillaume Bagot, chevalier et seigneur de Pontchartrain dans la mouvance de Maurepas et de Chevreuse. En 1330, Guillaume de Chateron vend l'autre moitié de sa seigneurie du Tremblay au même Jean Mignon. Jean Coquatrix, bourgeois de Paris rend aveu à Jean Mignon pour les 2 fiefs du Tremblay mouvants de la Hunière et de Pontchartrain. En 1341, Robert Mignon fait hommage à Robert de Villepreux. Vers 1440, la terre du Tremblay passe à la famille Leclerc qui possédait déjà la chatellenie de Neauphle et le manoir de Couperville. En 1577, Jean Leclerc, seigneur du Trembay fait hommage au duc d'Anjou comme seigneur de Neauphle le Château. Enfin la seigneurie passe dans les familles d'Angennes et de Vérac. Au moment des guerres de Religion, Marie de Lafayette, dame du Tremblay, fait construire un mur pour mettre à l'abri les maisons qui s'élèvent le long de son domaine. Un château édifié à la fin du XVIe siècle par Jean Leclerc est terminé par son épouse Marie de Lafayette. Cette dernière fait construire une poterne à pont-levis pour mettre le château en sûreté. L'un de leur fils François se fait capucin sous le nom de père Joseph et devient conseiller de Richelieu. Son frère Henri, gouverneur de la Bastille entreprend des travaux et donne au château son aspect quasi-actuel. Au XVIIIe siècle, deux ailes basses en retour sont adjointes. Le château est vendu en 1947 à la ville de Neuilly-sur-Seine ; redevenu propriété privée, il est réutilisé pour des activités hôtelières et de loisir.

III Plan des lieux :

En cours de réalisation

IV  Descriptif  du site:

1.LA HUNIERE: Le château fort

1-1) Le site

Site fortifié de forme rectangulaire de 70m de côté, entouré d'un fossé dont on devine les contours et visible sur le pourtour d'une petite motte de forme circulaire. Sur la motte on voit les restes d'un donjon circulaire d'environ 10m de diamètre aux murs épais de 2m. L'enceinte haute encore de 6m a une épaisseur de 2,60m, on voit encore une poterne (amorce d'arc) et une tour contrefort pleine de 3m de diamètre.

1-2) Le donjon circulaire

Le donjon de forme circulaire est conservé sur les 3/4 de sa circonférence, il possède des murs haut d'environ 1,50m (hors dégagement) pour une épaisseur de 2m.

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1-3) la chemise

A la pointe extrème de la motte, on voit les restes d'une chemise d'une forme ovale voir circulaire, conservée que sur un côté.

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1-4) L'enceinte castrale

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1-5) La motte castrale

Motte castrale de faible hauteur, à peine visible.

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1-6) La Poterne

Poterne ou porte principale de la haute cour, défendue par une tour circulaire type contrefort plein. Cette porte possède encore des restes de son coffrage au niveau de son arche.

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1-7) La tour pleine

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1-8) La bayle

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1-9) Les fossés

2.GARANCIERES

2-1) Le site

Le village est mentionné dès 800, dans le polyptyque de l'abbé Irminon, sous le nom de Warencera ; pour autant, le développement de l'agglomération s'avère lent. Dans ce petit bourg rural, un artisanat, la fabrication de peignes, s'est implanté. Garancières ne profite pas de la présence de Henri IV dans la région ; ayant refusé de fournir subsistance, blé et fourrage à la troupe cantonnée à Montfort-l'Amaury, le village est indirectement sanctionné : ses plus riches habitants taxés, la somme allant récompenser ceux qui ont soutenu le roi.

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Warentice, Garencières et enfin Garancières a été la seigneurie d'Ansold de Garancières en 1156, qui donna au couvent de Cernay sa terre de Plaisir. En 1168 c'est Isnard de Garancières le propriétaire. Dépend de Montfort l'Amaury en 1556.

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Blasonnement : d'azur à la tour d'or chargée d'une quintefeuille de gueules

2-2) Le manoir le Fresnay

La tour du Fresnay, gros bâtiment circulaire érigé au milieu des champs, est en fait un vestige du manoir du même nom, détruit à la fin du XIXe siècle. Elle correspond au colombier du domaine, ainsi qu'en témoignent les boulins qui subsistent à l'intérieur. Au Moyen Âge et jusqu'au XIXe siècle, les pigeons constituent un mets très apprécié sur les tables des seigneurs ; de plus, leurs déjections appelées « colombine » sont un engrais naturel prisé, riche en azote.

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2-3) Le château de Breuil

Le château du Breuil est d'abord un pavillon de chasse du prince de Léon. Henri IV, qui revient blessé de la bataille d'Ivry en mars 1590, y séjourne. Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, plusieurs parties de l'édifice sont agrandies. Le château appartient sous l'Empire au général Mallet, qui tente un coup d'état pendant la campagne de Russie. Des années plus tard, il est la propriété de la famille de Rohan, qui vient y passer à la fin du XIXe siècle la période de Noël et organise des fêtes. En 1967, le château, abandonné depuis vingt ans, est racheté et diverses salles de réception y sont aménagées.

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La ferme du Breuil dépendait autrefois directement du château du même nom. En effet, l'exploitation agricole, accolée au château, subvenait grâce à la diversité de ses activités agricoles aux besoins de ses occupants.

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3.GROSROUVRE

3-1) Le site

Différents sites de la forêt d'Iveline, essartés par les moines au Moyen Âge, forment des clairières propres à la culture autour desquelles se fixe l'habitat ; celui-ci donne ensuite naissance à des fiefs. C'est ainsi que se développe Grosrouvre, regroupant en paroisse vers le XIIe siècle un certain nombre de domaines comme Moisan, le Chêne-Rogneux, la Troche, la Malmaison, la Mandreuse et Marcilly, auxquels s'ajoutent des hameaux tels les Haizettes, les Aubris, la Surie, le Buisson. Cette configuration perdure aujourd'hui. Le fief le plus important est le Chêne-Rogneux qui, depuis Guérin en 1230, est cité bien des fois comme ayant cour de justice au lieu-dit « La Cour de l'Orme ». Diane de Poitiers est dame du Chêne-Rogneux au moment où Henri II construit un château à Saint-Léger. La situation de Grosrouvre, dans les collines et vallons coupés de bois, a attiré nombre d'artistes, peintres, écrivains. Le village, devenu très résidentiel, ne comporte plus que deux ou trois fermes. A gauche de l'église, on peut voir Le Manoir de "Vauruisseaux", ancienne demeure des Seigneurs de Grosrouvre aux XV-XVIème siècles, et dont les seuls vestiges sont quatre tours rondes. La maison d’habitation, dominée par la souche en brique d’une énorme cheminée à fronton, est d’une construction plus récente. La Ferme de Moisan est un ensemble particulièrement pittoresque. A l’extérieur, deux mares ajoutent au charme de la façade du corps de logis.

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3-2) Le Manoir du Chêne Rogneux

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3-3) Le Manoir de Moisan

La ferme de Moisan est le siège d'un fief qui appartient notamment à la famille Barat, dont plusieurs membres occupent d'importantes charges à Montfort-l'Amaury au début du XVIe siècle. Les Barat offrent un vitrail à l'église de cette ville, sur lequel ils sont représentés en donateurs au premier registre. Au centre même de la ferme de Moisan, subsiste un pigeonnier de plan hexagonal. L'édifice entre dans la catégorie des pigeonniers-tours. Une cheminée ajoutée ultérieurement semble indiquer qu'une autre fonction est assignée à la construction, à une période indéterminée.

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3-4) Le Manoir seigneurial de "Vauruisseaux"

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3-5) Le Manoir de la Troche

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4.SAINT REMY l'HONORE

4-1) Le site

Le village domine une plaine maraichère et de grande culture, mais à ses pieds, au creux d'un vallon ombreux, coule la rivière de la Mauldre sur les berges de laquelle s'élèvent des moulins. La forêt n'est pas loin, avec le site gallo-romain du Parc aux Anglais, double souvenir d'occupation dont le second évoque la guerre de Cent Ans. Sanctus Remigius, Saint Remi était une ancienne abbaye de femmes de l'ordre de Saint Benoit, ayant Saint Rémy pour patron. Saint Rémy a eu pour seigneurs: Rogerius de Sancto Remigio et Acho de Sancto Remigio au XIIs.

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Blasonnement : D'azur à la fasce d'argent accompagnée de trois croisettes d'or.

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4-1) Le parc des Anglais: Château fort

En rebord de plateau, à quelques kilomètres à l'ouest du village, subsistent les vestiges d'une imposante enceinte de terre cernée de fossés. De plan pratiquement carré, elle couvre environ un hectare et demi. Les talus de l'enceinte atteignent en moyenne trois à cinq mètres de hauteur, à quoi il faut ajouter entre deux et trois mètres de profondeur pour les fossés. Trois entrées symétriques permettent l'accès à l'enclos, au nord, au sud et à l'ouest. La découverte de nombreuses tuiles et céramiques gallo-romaines, lors de sondages dans les années 1930, ainsi que l'organisation générale du site suggèrent l'existence d'un établissement militaire antique semi-permanent, dont la date et le rôle exacts restent à déterminer.

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4-1) Le prieuré de Notre Dame des Hautes Bruyères

La grange à échauguette située dans l'enclos extérieur faisait autrefois partie des bâtiments de la ferme. Elle constitue la tour de guet du prieuré Notre-Dame-des-Hautes-Bruyères. La façade de l'ancienne grange médiévale surmontée de cette tour brûle en 1877. Une statue de Saint Louis est insérée dans la tourelle. Légèrement incisée dans la pierre, la Vierge assise est placée depuis le XVIIe siècle sur le tympan de l'entrée de la grange. Elle-même est encadrée par une architecture rappelant à nouveau celle d'un tympan. Encastrées dans la pierre, les armoiries du prieuré représentent un écusson où figurent trois fleurs de lys. Elles couronnent au XIIIe siècle l'entrée au monastère royal.

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5.Index et bibliographie:

- Châteaux forts et féodalité en Ile de France du XI au XIIIs: André Châtelain - 1983.

- Le patrimoine des communes des Yvelines: FLOHIC - 2000.

- Guide DESLOGIS-LACOSTE "Yvelines" 78: Michel de le Torre - 1992.

- Le guide du patrimoine "Ile de France": J-M Perouse de Montclos - 1994.

- L'Ile de France des châteaux forts: Christian Corvisier - 2004.

- Ile de France Gothique 2 "les demeures seigneuriales": Jean Mesqui - 1988.

- Histoire de Neauphle le Château et de ses environs du XIs à nos jours: Alfred Prud'homme - 1902 (red. 1990).

- Un village nommé Breval: Georgette Aucher - 1979.

- L'Ile du fort de Meulan et petite histoire des rues de Meulan: Madeleine Arnold Tétard - 1997 et 2006.

- Mantes médiévale "la collégiale au coeur de la ville": Agnès Barruol & Nicolas Faucherre - 2000.

- Histoire de Mantes et du Mantois à travers chroniques et mémoires des origines à 1792: Marcel Lachiver - 1971.

- Donjons romans des pays d'Ouest: André Châtelain - 1973.

- Châteaux forts "images de pierre des guerres médiévales": André Châtelain - 1983.

- Châteaux et enceintes de la France médiévale, de la défense à la résidence, tome I "Les organes de la défense": Jean Mesqui - 1991.

- Châteaux et enceintes de la France médiévale, de la défense à la résidence, tome II "La résidence et les éléments d'architecture": Jean Mesqui - 1993.

- Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen en France: Charles-Laurent Salch - 1979 (red. 1987).

- Dictionnaire des châteaux de France "Ile de France": Yvan Christ - 1978.

- Demeures médiévales "coeur de la cité": Pierre Garrigou Grandchamps - 1999.

- Les Cisterciens: Julie Roux - 2003.

- Pour comprendre les monuments de la France: J.A. Brutails - 1997.

- L'héraldique: Claude Wensler - 1997.

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