Septeuil & Richebourg, le Mantois tome III
SEPTEUIL et RICHEBOURG
PAMPOU & LA TROCHE
La région de Mantes et ses guerres tome III
I Situation géographique :
II Contexte géopolitique et historique :
La commune de Septeuil se trouve à environ 14 kilomètres au sud de Mantes-la-Jolie et environ 16 kilomètres au nord de Houdan dans la vallée du ru de Flexanville au point de confluence avec la Vaucouleurs. Le bourg est construit au creux de la vallée, entre 60 et 70 mètres d'altitude, le territoire communal débordant au sud-est et au sud-ouest sur le plateau agricole du Mantois à 120-140 mètres d'altitude.
Anciennement "Septuelle", "Septoeil" puis "Septeuille", Septeuil est mentionné en 800 dans le polyptyque d'Irminon, bourg partagé entre les abbayes de Saint Germain des Près et de Saint Wandrille. Au début du IXe siècle, le polyptyque d'Irminon mentionne le village de Septeuil, qui est alors partagé entre deux importantes abbayes, celle de Saint-Germain-des-Prés Paris, et celle de Saint-Wandrille. La châtellenie de Septeuil, appartenant aux Nivard puis aux Sans-Avoir, dépend au XIIIe siècle du marquisat de Maintenon qui y exerce la haute, moyenne et basse justice. À partir du XVe siècle, les seigneurs qui se succèdent à Septeuil sont des personnages d'importance croissante, depuis un procureur du roi au Châtelet de Paris et un secrétaire du roi jusqu'au comte d'Eu, petit-fils de Louis XIV, et en 1773 à Louis XV lui-même qui revend le domaine au duc de Penthièvre. Monsieur Louis Tourteau, receveur général de Limoges et conseiller du roi, fait l'acquisition de la propriété en 1776. Son fils Louis-Achille-Hippolyte est aide de camp de Berthier puis soutient Lannes mourant à la bataille d'Essling, avant de perdre une jambe pendant la guerre d'Espagne. Il meurt au château de Septeuil en 1841, dix ans après sa femme, Pauline-Zoé-Constance Le Roy de Mondreville, amie de Pauline Bonaparte. Il reçoit dans son château la duchesse d'Angoulême et le duc de Berry.
Les armes de Septeuil se blasonnent ainsi : De gueules au pairle d'hermine, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or.
III Plan des lieux :
En cours de réalisation
IV Descriptif du site:
1.Le château fort de SEPTEUIL
1-1) Le site
Au Moyen Âge, il existe un château du XIIs derrière et au autour de l'église, détruit pendant la guerre de Cent Ans. La place de l'église actuelle, correspond à la bayle du château fort, la haute cour étant au point le plus haut. On discerne de nos jours dans la haute cour, des restes de murs dont la fonction reste indeterminée (enceinte et trace de bâtiments divers).
1-2) La chapelle castrale Saint Nicolas, tour basse
L'abbaye de Saint-Germain-des-Prés possède deux églises à Septeuil. L'une disparait au cours de la guerre de Cent Ans. L'autre n'est qu'une chapelle dédiée à saint Nicolas, à laquelle est tardivement ajoutée une nef. Elle est l'objet d'un culte ancien en l'honneur de saint Gilles qui attirait autrefois de nombreux fidèles au pèlerinage de septembre. L'aspect de l'actuelle église Saint-Nicolas remonte aux profondes restaurations subies en 1860.À l'intérieur, une nef datant de la restauration du XIXe siècle s'oppose un choeur qui, en dépit de remaniements successifs, conserve la marque de ses origines gothiques : arcs des XIIe et XVe siècles et clés de voûte du XVe siècle. Le passage d'un style à l'autre est très sensible au niveau du choeur, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'édifice.
1-2) La bayle
1-3) L'enceinte haute
1-4) La haute cour
2.Abbaye Saint Corentin de SEPTEUIL
2-1) Le site
La première abbesse de cet établissement de bénédictines est probablement Agnès de Méran, fille de Berthold, duc de Méranie, en Tyrol. Philippe-Auguste l'épouse en 1196 après la répudiation d'Ingeburg de Danemark (sa troisième femme). Le pape Innocent III excommunie le roi en 1199 et le force à se séparer d'Agnès qui se retire alors à l'abbaye de Saint-Corentin, où elle meurt de chagrin en 1204. Elle est ensevelie dans le monastère. Le coeur de Blanche de Castille, mère de saint Louis, décédée en 1252, reposerait aussi dans l'abbaye. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le monastère tire des revenus importants de la location d'appartements à des dames de la bonne société qui y mènent une existence mondaine. À la Révolution, les religieuses sont dispersées et le couvent vendu comme bien national en décembre 1792. La dernière abbesse, Françoise-Radegonde-Charlotte de Boisse, meurt à Saint-Corentin en avril 1792. Le monastère est alors complètement détruit.
Prieuré sous le vocable de Saint-Martin uni à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. A partir du XVIIe siècle, le prieur et les religieux de Saint-Germain-en-Laye baillèrent à ferme la maison et l'hôtel seigneurial du prieuré de Septeuil. En 1791, la maison du prieuré de Septeuil avec ses dépendances furent vendues.
Autour de Septeuil, on trouve des lieux dits et des bois au noms évocateurs: 1) Les prés de la seigneurie - 2) Bois de la tourelle - 3) La tournelle - 4) Le tertre aux vaches - 5) La mare aux Clercs - 6) Le pré Saint Wandrille - 7) La Butte....., étant proche de Rosay et d'une multitude de fermes anciennes, on peut y voir une co-seigneurie ou une Milite Castrale.
3.Le château XV-XVIIIs de SEPTEUIL
3-1) Le site
Au Moyen Âge, il existe un château derrière l'église. Au XVIIIe siècle est construit un autre château qui appartient au XIXe siècle à la famille Tourteau, et qui est fréquenté par la duchesse d'Angoulême et le duc de Berry. Le parc et les jardins, antérieurs au château, auraient été dessinés par Le Nôtre. Une cour d'honneur précède un corps de bâtiment flanqué de deux pavillons. L'un de ceux-ci, de forme circulaire, est parfois qualifié de rotonde de musique. À la fin du XXe siècle, il est incorporé dans une maison de retraite dont l'aménagement entraine de profondes transformations et la disparition de nombreux éléments originaux, notamment une grille en fer forgé ainsi que les fossés entourant le château et un escalier qui aurait été construit pour pouvoir y monter à cheval. La question que l'on peut se poser en voyant les fossés et la base des murs, château XVIIIs bâti sur structures médiévales ou renaissance??.
3-2) Enceinte
3-3) Les fossés
3-4) Le pont dormant
3-5) Les logis XVIIIs
4.La ferme seigneuriale de PAMPOU
4-1) Le site
Le fief de Pampou est un manoir ferme avec tour hors d'oeuvre. Le manoir de Pampou est mentionné en 1096, fief ayant appartenu à Sanson Pampooil, vassal du seigneur de Septeuil, connait son apogée aux XVe et XVIe siècles. À partir du XVIIIe siècle, les terres de Pampou ou Pampeuil sont regroupées au profit d'un riche bourgeois originaire de Houdan, Pierre-Christophe Tessier, notaire du roi. Jusqu'à la fin de l'Ancien régime, les seigneuries de Pampou, Septeuil, Orvilliers et Mulcent restent liées. Cette ferme forte, de forme rectangulaire et flanquée au milieu de sa façade d'une tour escalier surélevée tardivement pour y installer un pigeonnier, avait certainement à l'origine des ouvertures plus caractéristiques des constructions de la fin du Moyen Âge. Elle est entourée de bâtiments agricoles plus récents.
4-2) Les logis
4-3) La tour forte
4-4) Enceinte et fossés
5.Le château fort de RICHEBOURG
5-1) Le site
Le nom de « Richebourg » est interprété par certains comme dérivé d'un nom germanique, Reichburg (lieu fort) riche étant pris dans le sens de fort, puissant. Toutefois, l'ancienne écriture: Rickburg et Riquebourg trouvée sur des cartes anciennes rapprocheraient du vocable "Ricke" (chevrette), le lieu d'élevage des chèvres.Le bourg est cité pour la première fois dans l'Histoire ecclésiastique d'Orderic Vital au sujet de dons faits par les premiers seigneurs de Richebourg aux moines de Saint-Evroult, du prieuré de Maule. La famille de Richebourg est alliée à celle de Mauvoisin. Agnès, fille de Raoul IV, épouse Henri II de Richebourg et marque le village de son empreinte. Mensionné au XIIs comme "Richebourg de Saulx" ou "Saulx-Richebourg" (jusqu'en 1799); en 1196 un Pierre de Richebourg servit d'arbitre entre les moines de Bazainville et les hommes de Tacoignières, divisés à cause de la possession d'un fief. En 1204, Robert de Richebourg fut nommé feudataire du roi pour la forêt de Civry. Au XIVs, le baillage dépendait du comté de Montfort l'Amaury. La seigneurie est la propriété des Seigneurs de Richebourg jusqu'au XVe siècle, puis passe dans les mains de la famille des Luxembourg-Ligny et Jacques de Luxembourg pris le titre de seigneur de Richebourg. Plusieurs familles seigneuriales se succèdent ensuite : les Sabrevois à la fin XVe siècle, les Beaulieu, les Le Tellier-Losgerot en 1709 et Hugues-René de Cossé de Brissac vers 1747. Vers la fin du XVIIIe siècle, l'historien Ernest Hamel en est le propriétaire. Un Anglais, nommé John Duff, s'en rend acquéreur en 1831.
5-2) La motte castrale
Motte féodale Xe-XIe s, château féodal reconstruit au XVIe s. Style principal Louis XII.
5-3) Le château XIII-XVIs
Château de Richebourg : Richebourg est au Moyen Âge un fief important avec un rôle défensif, comme l'atteste la motte féodale du XIIs située à côté du château actuel, lui-même édifié sur l'emplacement d'un château féodal détruit. De 1522 à 1537, Charles de Sabrevois construit le donjon rectangulaire à deux étages qui constitue le centre du château. En 1709, les Letellier construisent les deux ailes reliant en retour d'équerre le donjon aux communs. La façade est percée de hautes fenêtres ogivales flanquées de chaque côté du donjon de deux tourelles en encorbellement, à toit en poivrière. À chaque extrémité, les deux tours présentent de petites fenêtres cruciformes entravées de briques roses. Ce château connait sa période la plus brillante de 1745 à 1831, avec les Cossé-Brissac.
a) les logis XV-XVIIIs
b) salles basses XIIIs
Salles basses anciennes qui pourraient daté du XIIIs, dont on devine l'accès depuis les logis XVIIIs.
c) le donjon XVIs
d) La bayle
6.Le manoir de la Troche:
6-1) Le site
Certains voient dans cet édifice, qui pourrait comporter des parties des XIIIe et XIVe siècles, une maladrerie fondée par les Templiers. La grande salle du rez-de-chaussée porte en effet le nom de l'hôpital. Cependant, l'ensemble des bâtiments remonte au XVIe siècle, époque où est construit le château de Richebourg. La ferme forme un quadrilatère dont l'entrée se fait par une porte charretière et une porte piétonne percées dans un mur en damier de pierre et de brique. Le bâtiment principal est un pavillon carré cantonné de deux tourelles en poivrière, l'une d'elles étant occupée par un escalier en vis. Il se compose de trois niveaux soulignés par un bandeau de brique et coiffés par un haut comble pyramidal.
6-2) Les logis XIII-XVIs
7.Index et bibliographie:
ANGER (D.), Les Dépendances de l'abbaye de Saint-Germain-des-Près, t. 2, Seine-et-Oise, Paris, 1907, p. 61-70.
BEAUNIER (Dom A.), Abbayes et prieurés de l'ancienne France. Archives de la France monastique, t. 1, province ecclésiastique de Paris, Paris, 1905, p. 292.
POUPARDIN (René), Recueil des chartes de l'abbaye de Saint-Germain-des-Près, Paris, 1909, t. I, p. 201.