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Forteresses France
4 janvier 2010

Beaussault

Vue aérienne de la Forteresse : Vieux Château

BEAUSSAULT

Carte Topo IGN (Clichés Géoportail)

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Historique :

En 911, suite au Traité de Saint Clair sur Epte, Rollon devient maître de la Neustrie, qu'il renomme en Normandie. Ce territoire est redécoupé, puis distribué à ses vaillants chefs de guerre.

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Parmi ceux-ci, Eudes, un chevalier aux armes noires, fondateur de la lignée ancestrale des sires de Gournay, très puissants dans ce Pays de Bray frontalier du royaume de France.

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Dès le Xe siècle, les "Hugues de Gournay" (du nom de leurs seigneurs) protégent alors la frontière Nord Est du Duché, ligne défensive comprenant Beaussault, Gaillefontaine et La Ferté en Bray.

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C'est au XIe siècle que la place de Beaussault apparaît dans les textes sous le nom de "Belsas". A cette époque, Hugues le Vieux se distingue aux batailles de Mortemer (1054) et d'Hastings (1066).

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Fidèle des rois Normands d'Angleterre comme son père, Girard de Gournay participe, en 1096, à la Première Croisade, aux côtés du duc Robert Courteheuse. Il n'en reviendra pas.

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(Photos Forteresses Olivier N.)

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2 décembre 2009

Gisors

Vue aérienne de la Forteresse : Château Saint Thomas

GISORS

Carte Topo IGN (Clichés Géoportail)

GISORS___IGN

Historique :

En 1097, le roi d'Angleterre Guillaume le Roux donne l'ordre à Robert de Bellême, sire de Bridgnorth, d'édifier la motte castrale.

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En 1101, Thibaud Payen, dit de Neaufles, obtient la garde de la place du Duc Robert Courteheuse, revenu de Terre Sainte en 1100.

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Après sa victoire de Tinchebray en 1106, le roi Henri Beauclerc devient Duc de Normandie, en lieu et place de son frère Robert Courteheuse.

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En 1109, Henri Beauclerc extorque la place à Thibaud Payen, y plaçant un nouveau gardien, probablement Robert de Chandos...

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Contrôlée par les français en 1193, la place est récupérée en 1196 par Richard Coeur de Lion, puis redevient définitivement française en 1200.

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(Photos Forteresses Olivier N.)

6 décembre 2009

Lyons la Forêt

Vue aérienne de la Forteresse : Château Royal

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Carte Topo IGN (Clichés Géoportail)

LYONS_LA_FORET___IGN

Historique :

En 936, une résidence ducale est attesté à Lyons. Au siècle suivant, c'est un rendez-vous de chasse très prisé de Guillaume le Conquérant.

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Après 1106, c'est à Henri Beauclerc, devenu duc de Normandie, que nous devons la construction du château de Saint Denis en Lyons.

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C'est d'ailleurs ici que meurt le roi Henri Beauclerc, intoxiqué après avoir ingurgité des lamproies (sortes d'anguilles) avariées.

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En 1189, Richard Coeur de Lion y tient sa première Cour de Noël. Il vient de succéder à son père Henri Plantagenêt cinq mois plus tôt.

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En 1202-1203, le château est occupé par les troupes royales de Philippe Auguste. L'année suivante, c'est tout le duché qui sera annexé.

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(Photos Forteresses Franck F. & Olivier N.)

10 janvier 2010

Rouen

Vue aérienne de la Forteresse : Tour Jeanne d'Arc

ROUEN

Carte Topo IGN (Clichés Géoportail & ViaMichelin)

ROUEN___IGN

Historique :

"Rotomagus" est au moment de la Guerre des Gaules la capitale des Véliocasses, avant de devenir une très importante cité gallo romaine, intégrée à la Seconde Lyonnaise.

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Suite au Traité de Saint Clair sur Epte, en 911, Rouen, au même titre que Fécamp, devient l'un des centres du pouvoir ducal. Les ducs y résident très frequemment jusqu'à Guillaume le Conquérant.

Rouen

A la fin du Xe siècle, c'est probablement Richard Sans Peur qui jette les fondations du Palais ducal. Situé à l'angle Sud Est de la cité médiévale, c'est à cet endroit que le duc reçoit ses hôtes.

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Au XIe siècle, Guillaume le Conquérant préfère construire sa forteresse ducale à Caen, délaissant la cité de Rouen. C'est ainsi qu'il est inhumé à l'Abbaye des Hommes de Caen.

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En 1204, suite à la prise de la cité par les troupes royales de Philippe Auguste, le Palais ducal est incendié, puis rasé. Une nouvelle forteresse royale voit le jour : le Château du Bouvreuil.

ROUEN

(Photos Forteresses Olivier N.)

11 janvier 2010

Saint Rémy sur Avre

Vue aérienne de la Forteresse : Château du Plessis

SAINT_REMY_SUR_AVRE

Carte Topo IGN (Clichés Géoportail)

SAINT_REMY_SUR_AVRE___IGN

Historique :

Positionné en zone frontalière, sur la rive droite de l'Avre, le fief appartient aux seigneurs du Thymerais, très puissants dans cette région aux XIe et XIIe siècles.

Saint_R_my

Le Plessis Saint Rémy fait directement face aux places fortes de Nonancourt, la Madeleine de Nonancourt et Illiers l'Evêque, toutes dans la mouvance du duc de Normandie.

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Les seigneurs du Thymerais sont quant à eux possessionnés à Thimert, puis à Châteauneuf en Thymerais, Senonches et Saint Rémy sur Avre. Ils marchent pour le roi de France.

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En 1105, Gervais de Châteauneuf projette une invasion de la Normandie, à partir de son château de Saint Rémy. La réplique est terrible : le bourg castral de Verneuil est fondé vers 1120.

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Vers 1160-1170, la place est refortifiée par le roi Louis VII le Jeune face aux agressions d'Henri II Plantagenêt. S'ensuit un Traité de paix qui les voit se rencontrer au gué de Saint Rémy.

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(Photos Forteresses Quentin B. & Olivier N.)

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15 décembre 2009

Beaumont le Roger

Vue aérienne de la Forteresse : Château Saint Jean

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Carte Topo IGN (Clichés Géoportail)

BEAUMONT_LE_ROGER___IGN

Historique :

Roger de Beaumont, dit le Barbu, est le premier seigneur connu des lieux. C'est lui qui, au XIe siècle, a donné son nom à la cité de Beaumont le Roger.

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Vers 1050, il épouse Adeline, fille du comte de Meulan, devenant un seigneur richement doté dans tout le Duché normand. Il possède également à cette époque Pont Audemer.

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En 1066, alors qu'il est l'un des plus proches conseillers du duc Guillaume, le futur Conquérant, il se voit confier la gestion du Duché lors de la Conquête de l'Angleterre.

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C'est lui qui fit probablement construire, dès 1080, le Château Saint Jean, mais également en contrebas la Collégiale de la Sainte Trinité, reconstruite au XIIIe siècle.

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Aux XIe et XIIe siècles, ses fils Robert (comtés de Meulan et de Leicester) et Henri (comté de Warwick), mais aussi leurs descendants, seront très influents des deux côtés de la Manche.

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(Photos Forteresses Olivier N.)

19 décembre 2009

La Roche Guyon

Vue aérienne de la Forteresse : Donjon

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Carte Topo IGN (Clichés Géoportail & ViaMichelin)

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Historique :

L'occupation du site est fort ancienne. Son étymologie "Rupes Guidonis" se rapporte à la famille des sires Guy de la Roche, allusion aux habitations troglodytiques en bord de Seine.

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Au XIe siècle, Raoul Mauvoisin, dit le Barbu, est sire de Rosny-sur Seine et de Fontenay-Mauvoisin. C'est probablement lui qui est à l'origine de la lignée des sires de la Roche.

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Il a de nombreux enfants, dont Raoul II Mauvoisin, vicomte de Mantes, et Guy Mauvoisin, dit de la Roche Guyon, assassiné en 1109 par son beau père (Chronique de Suger).

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Vers 1120, Guy II de la Roche, fils du précédent, apparait comme vassal du comte de Meulan. Il est de ce fait rangé du côté normand dans le conflit opposant les rois de France et d'Angleterre.

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Probablement dès 1185, Guy IV de la Roche, petit fils du précédent, se range du côté du plus offrant, alors le roi de France Philippe Auguste, futur conquérant de la Normandie.

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(Photos Forteresses Olivier N.)

31 décembre 2009

Cressonsacq

Vue aérienne de la Forteresse : Tour de Cressos

CRESSONSACQ

Carte Topo IGN (Clichés Géoportail)

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Historique :

C'est probablement au tout début du XIe siècle qu'un certain Cressos, sur ordre du comte de Clermont, de qui il est le vassal, s'établit sur ce fief, situé au nord est de Clermont.

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En 1164, Dreux de Cressonsart apparaît dans une donation faite à l'abbaye Cistercienne Notre Dame d'Ourscamp, dont la première abbatiale fût fondée en 1129 par l'évêque de Noyon.

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A la toute fin du XIIe siècle, Dreux II de Cressonsart, fils du précédent, décide de de prendre part à la Quatrième Croisade, qui aboutira au très célèbre Sac de Constantinople en 1204.

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C'est peut être à lui que l'on doit la fondation de la forteresse, située en bordure immédiate de l'ancienne forêt de Clermont, qu'elle défendait probablement à cette époque.

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Le plus célèbre des sires de Cressonsart est Robert de Cressonsacq, évêque de Beauvais en 1237, qui accompagne Saint Louis à la Septième Croisade et y meurt sur l'Ile de Chypre en 1248.

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(Photos Forteresses Olivier N.)

28 janvier 2010

Arnouville lès Mantes et ses environs

ARNOUVILLE LES MANTES

BINANVILLE & SOUVILLE

Les Fiefs des Mauvoisin (suite de Flacourt)

I Situation géographique :

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II Contexte géopolitique et historique :

Le nom d'Arnouville dériverait d'un nom propre d'origine germanique, Arno, et du suffixe latin, villa, ferme.

La commune d'Arnouville-lès-Mantes se trouve sur la plateau du Mantois. Elle est limitrophe de Breuil-Bois-Robert et Guerville au nord, de Rosay et Villette à l'ouest, de Boinville-en-Mantois et Hargeville à l'est et de Septeuil et Saint-Martin-des-Champs au sud. C'est un terroir agricole, partiellement boisé, voué à la grande culture de céréales.

Trois seigneuries se partageaient le territoire d'Arnouville au Moyen Âge : Binanville (et sa ferme d'Heurteloup), Souville (dépendant du château de Rosay) et Arnouville (manoir du Plessis dans le village).Ancienne dépendance de l'abbaye parisienne de Saint-Germain-des-Prés au temps de Charlemagne, Arnouville est cité dans le polyptyque de l'abbé Irminon, au IXe siècle. L'agglomération aurait été érigée en paroisse dès 978, et la dime de son église donnée par la comtesse Letgarde à l'église Notre-Dame de Mantes. Binanville, écart d'Arnouville, est mentionné dans un diplôme mérovingien connu sous le nom de Papyrus d'Arthies. À l'époque féodale, Arnouville compte trois châteaux : Binanville, le principal au nord, Souville, dont il ne subsiste rien, au sud et le Manoir, dans le village. Les principales familles seigneuriales de Binanville et d'Arnouville sont les Morainvilliers aux XVe et XVIe siècles et les d'Abos du XVIe siècle jusqu'à la Révolution. Les familles Grandrue, Guincheux, Hermant, Kerquifinen, des Landes, Lesueur et Vipart sont également citées.

Armorial de la famille D’ABOS, seigneur de Binanville : de sable, au chevron d'or, accompagné de trois roses d'argent.

III Plan des lieux :

En cours de réalisation

IV  Descriptif  du site:

1.Le manoir « du Plessis »:

1-1) Le site

Un premier château aujourd'hui disparu, est reconstruit vers 1750 sur ordre de Jean Baptiste Machault d'Arnouville. Un grand porche rural sous auvent, avec porte charretière et porte piétonne, donne accès à la cour au fond de laquelle se trouve le logis. Celui-ci est une maison noble avec tourelle ronde sur chaque façade, côté cour et côté jardin. Traditionnellement appelé manoir du Plessis, sans que la raison en soit connue, cette habitation urbaine est la résidence des seigneurs d'Arnouville, qui deviennent également par la suite seigneurs de Binanville.

Ce manoir conserve une partie de son enceinte extérieur ainsi qu'une ancienne porte aujourd'hui condamnée. Dans la cour on aperçoit un puit fort ancien. Ce logis, dont ses murs semblent datables du XIIIs (voir les ouvertures refaites), comporte à un de ses angle une tourelle de la même époque (dont la fonction semble être défensive).

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1-2) L’enceinte

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1-3) Le logis

le logis devait être un vaste ensemble sur plan en U. La façade n'a pas été terminée, elle est encore accolée au petit pavillon carré, toujours debout à l'arrière. La longue aile orientale, face à l'arrivée, avec la chapelle, a été seule construite (XVIIs).

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1-3) La tour de la chapelle

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2.Le château fort « de Binanville »:

A 6km au sud de Mantes, sur le plateau qui s'etend de la vallée de la Mauldre à celle de la Vaucouleurs, on peut encore voir dans un parc à 2km d'Arnouville lès Mantes, les vestiges du château de Binanville. Le domaine de Binanville est cité dans le testament écrit en papyrus d'un seigneur d'Arthies, dans le Vexin, vers 690. Au début du XIIIs, un seigneur du nom de Guillaume de Binanville tenait ce fief du roi Philippe Auguste. Possession des Morainvilliers à partir du milieu du XVe siècle, Binanville échoit par mariage à Gilles d'Abos en 1577. C'est vraisemblablement ce dernier qui fait reconstruire le château au tournant du XVe et du XVIe siècle. L'ensemble est « nouvellement rétabli à la moderne » au XVIIIe siècle par Louis-Maximilien d'Abos, que ces travaux ruinent au point de l'obliger à vendre des terres. Abandonné, ruiné et dépecé au commencement du XIXe siècle, le domaine de Binanville est saisi et vendu en 1844. De l'ancien château des d'Abos subsiste, outre le grand quadrilatère des douves encore en eau, le châtelet d'entrée avec les traces d'un pont-levis à bascule, encadré de deux saillants à petites canonnières ovales. Le 23 août 1789, la milice de Mantes ramène à l'Hôtel de Ville deux canons, dont un sur affût, qu'elle a trouvés au château de Binanville. Une légende de trésor souterrain, composé d'un jeu de quilles en or ou d'un canon rempli de pièces d'or, est attachée aux ruines.

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2-1) Le châtelet

Châtelet des XV-XVIs épaulé de tours rectangulaires (ouvertes) équipées de canonnières.

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a) tour Td

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b) tour Tg

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c) Pont dormant

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2-2) L’enceinte castrale

Une partie infime de l'enceinte est concervée au niveau du châtelet (fondation).

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2-3) Les tours d'enceintes

Le site se présente sous la forme d'un rectangle de 100m par 75m, de larges douves en eau et de grosses tours circulaires aux angles reprend le plan d'un château du XIIIs type Philippe Auguste.

a) Tour carrée

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b) Tour circulaire

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2-4) Le logis

Le logis refait à une époque récente (car il a servi de restaurant dans les années 90), conserve dans sa salle principale une belle cheminée de la fin du XVs.

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2-5) La bayle

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2-6) La ferme seigneuriale d'Heurteloup

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3.Le manoir « de Souville »:

3-1) Le site et sa Bayle

Le site se présente comme une vaste zone céréalière et un bois "dit de Souville", dont il est difficile de délimiter les contours. A ce jour, je n'ai pas vu de vestiges hors celle d'une chapelle.

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3-2) La chapelle castrale Mihérou

Chapelle intégrée à une habitation et peu visible de la route.          

5.Index et bibliographie:

http://www.patrimoine-de-france.org/oeuvres/richesses-12-3625-31536-M78534-74669.html

http://www.yvelines.fr/archives/guide-et-inventaires/serieC/db/toponyme/genres/liste/chateau.htm

Plan de la paroisse d'Arnouville ("... fait en vertu de l'ordonnance de Monseigneur l'Intendant en datte du 6 juillet 1782, certifié véritable et conforme à notre procès-verbal du 1O juillet 1783 par nous arpenteur soussigné : Dubray"). Date de l'état représenté : 1783 - Échelle 1/6932 - Dimensions : 55 cm x 81 cm

Château en vente: http://www.immoventes.com/misc/tgi.asp

Réf: 80387 Propriété
Dit "Le Château de Binanville"
Comprenant :
Pavillon de chasse
composé d'un rez-de-chaussée
et d'un étage
de 7 pièces principales
Discothèque, réserves
Garage, Cheni, Pigeonnier
Piscine, Tennis
Lieudit "Binanville"
78 ARNOUVILLE-LES-MANTES.

Mise à prix: 400179 €

5 février 2010

Septeuil & Richebourg, le Mantois tome III

SEPTEUIL et RICHEBOURG

PAMPOU & LA TROCHE

La région de Mantes et ses guerres tome III

I Situation géographique :

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II Contexte géopolitique et historique :

La commune de Septeuil se trouve à environ 14 kilomètres au sud de Mantes-la-Jolie et environ 16 kilomètres au nord de Houdan dans la vallée du ru de Flexanville au point de confluence avec la Vaucouleurs. Le bourg est construit au creux de la vallée, entre 60 et 70 mètres d'altitude, le territoire communal débordant au sud-est et au sud-ouest sur le plateau agricole du Mantois à 120-140 mètres d'altitude.

Anciennement "Septuelle", "Septoeil" puis "Septeuille", Septeuil est mentionné en 800 dans le polyptyque d'Irminon, bourg partagé entre les abbayes de Saint Germain des Près et de Saint Wandrille. Au début du IXe siècle, le polyptyque d'Irminon mentionne le village de Septeuil, qui est alors partagé entre deux importantes abbayes, celle de Saint-Germain-des-Prés Paris, et celle de Saint-Wandrille. La châtellenie de Septeuil, appartenant aux Nivard puis aux Sans-Avoir, dépend au XIIIe siècle du marquisat de Maintenon qui y exerce la haute, moyenne et basse justice. À partir du XVe siècle, les seigneurs qui se succèdent à Septeuil sont des personnages d'importance croissante, depuis un procureur du roi au Châtelet de Paris et un secrétaire du roi jusqu'au comte d'Eu, petit-fils de Louis XIV, et en 1773 à Louis XV lui-même qui revend le domaine au duc de Penthièvre. Monsieur Louis Tourteau, receveur général de Limoges et conseiller du roi, fait l'acquisition de la propriété en 1776. Son fils Louis-Achille-Hippolyte est aide de camp de Berthier puis soutient Lannes mourant à la bataille d'Essling, avant de perdre une jambe pendant la guerre d'Espagne. Il meurt au château de Septeuil en 1841, dix ans après sa femme, Pauline-Zoé-Constance Le Roy de Mondreville, amie de Pauline Bonaparte. Il reçoit dans son château la duchesse d'Angoulême et le duc de Berry.

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Les armes de Septeuil se blasonnent ainsi : De gueules au pairle d'hermine, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or.

III Plan des lieux :

En cours de réalisation

IV  Descriptif  du site:

1.Le château fort de SEPTEUIL

1-1) Le site

Au Moyen Âge, il existe un château du XIIs derrière et au autour de l'église, détruit pendant la guerre de Cent Ans. La place de l'église actuelle, correspond à la bayle du château fort, la haute cour étant au point le plus haut. On discerne de nos jours dans la haute cour, des restes de murs dont la fonction reste indeterminée (enceinte et trace de bâtiments divers).

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1-2) La chapelle castrale Saint Nicolas, tour basse

L'abbaye de Saint-Germain-des-Prés possède deux églises à Septeuil. L'une disparait au cours de la guerre de Cent Ans. L'autre n'est qu'une chapelle dédiée à saint Nicolas, à laquelle est tardivement ajoutée une nef. Elle est l'objet d'un culte ancien en l'honneur de saint Gilles qui attirait autrefois de nombreux fidèles au pèlerinage de septembre. L'aspect de l'actuelle église Saint-Nicolas remonte aux profondes restaurations subies en 1860.À l'intérieur, une nef datant de la restauration du XIXe siècle s'oppose un choeur qui, en dépit de remaniements successifs, conserve la marque de ses origines gothiques : arcs des XIIe et XVe siècles et clés de voûte du XVe siècle. Le passage d'un style à l'autre est très sensible au niveau du choeur, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'édifice.

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1-2) La bayle

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1-3) L'enceinte haute

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1-4) La haute cour

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2.Abbaye Saint Corentin de SEPTEUIL

2-1) Le site

La première abbesse de cet établissement de bénédictines est probablement Agnès de Méran, fille de Berthold, duc de Méranie, en Tyrol. Philippe-Auguste l'épouse en 1196 après la répudiation d'Ingeburg de Danemark (sa troisième femme). Le pape Innocent III excommunie le roi en 1199 et le force à se séparer d'Agnès qui se retire alors à l'abbaye de Saint-Corentin, où elle meurt de chagrin en 1204. Elle est ensevelie dans le monastère. Le coeur de Blanche de Castille, mère de saint Louis, décédée en 1252, reposerait aussi dans l'abbaye. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le monastère tire des revenus importants de la location d'appartements à des dames de la bonne société qui y mènent une existence mondaine. À la Révolution, les religieuses sont dispersées et le couvent vendu comme bien national en décembre 1792. La dernière abbesse, Françoise-Radegonde-Charlotte de Boisse, meurt à Saint-Corentin en avril 1792. Le monastère est alors complètement détruit.

Prieuré sous le vocable de Saint-Martin uni à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. A partir du XVIIe siècle, le prieur et les religieux de Saint-Germain-en-Laye baillèrent à ferme la maison et l'hôtel seigneurial du prieuré de Septeuil. En 1791, la maison du prieuré de Septeuil avec ses dépendances furent vendues.

Autour de Septeuil, on trouve des lieux dits et des bois au noms évocateurs: 1) Les prés de la seigneurie - 2) Bois de la tourelle - 3) La tournelle - 4) Le tertre aux vaches - 5) La mare aux Clercs - 6) Le pré Saint Wandrille - 7) La Butte....., étant proche de Rosay et d'une multitude de fermes anciennes, on peut y voir une co-seigneurie ou une Milite Castrale.

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3.Le château XV-XVIIIs de SEPTEUIL

3-1) Le site

Au Moyen Âge, il existe un château derrière l'église. Au XVIIIe siècle est construit un autre château qui appartient au XIXe siècle à la famille Tourteau, et qui est fréquenté par la duchesse d'Angoulême et le duc de Berry. Le parc et les jardins, antérieurs au château, auraient été dessinés par Le Nôtre. Une cour d'honneur précède un corps de bâtiment flanqué de deux pavillons. L'un de ceux-ci, de forme circulaire, est parfois qualifié de rotonde de musique. À la fin du XXe siècle, il est incorporé dans une maison de retraite dont l'aménagement entraine de profondes transformations et la disparition de nombreux éléments originaux, notamment une grille en fer forgé ainsi que les fossés entourant le château et un escalier qui aurait été construit pour pouvoir y monter à cheval. La question que l'on peut se poser en voyant les fossés et la base des murs, château XVIIIs bâti sur structures médiévales ou renaissance??.

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3-2) Enceinte

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3-3) Les fossés

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3-4) Le pont dormant

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3-5) Les logis XVIIIs

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4.La ferme seigneuriale de PAMPOU

4-1) Le site

Le fief de Pampou est un manoir ferme avec tour hors d'oeuvre. Le manoir de Pampou est mentionné en 1096, fief ayant appartenu à Sanson Pampooil, vassal du seigneur de Septeuil, connait son apogée aux XVe et XVIe siècles. À partir du XVIIIe siècle, les terres de Pampou ou Pampeuil sont regroupées au profit d'un riche bourgeois originaire de Houdan, Pierre-Christophe Tessier, notaire du roi. Jusqu'à la fin de l'Ancien régime, les seigneuries de Pampou, Septeuil, Orvilliers et Mulcent restent liées. Cette ferme forte, de forme rectangulaire et flanquée au milieu de sa façade d'une tour escalier surélevée tardivement pour y installer un pigeonnier, avait certainement à l'origine des ouvertures plus caractéristiques des constructions de la fin du Moyen Âge. Elle est entourée de bâtiments agricoles plus récents.

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4-2) Les logis

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4-3) La tour forte

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4-4) Enceinte et fossés

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5.Le château fort de RICHEBOURG

5-1) Le site

Le nom de « Richebourg » est interprété par certains comme dérivé d'un nom germanique, Reichburg (lieu fort) riche étant pris dans le sens de fort, puissant. Toutefois, l'ancienne écriture: Rickburg et Riquebourg trouvée sur des cartes anciennes rapprocheraient du vocable "Ricke" (chevrette), le lieu d'élevage des chèvres.Le bourg est cité pour la première fois dans l'Histoire ecclésiastique d'Orderic Vital au sujet de dons faits par les premiers seigneurs de Richebourg aux moines de Saint-Evroult, du prieuré de Maule. La famille de Richebourg est alliée à celle de Mauvoisin. Agnès, fille de Raoul IV, épouse Henri II de Richebourg et marque le village de son empreinte. Mensionné au XIIs comme "Richebourg de Saulx" ou "Saulx-Richebourg" (jusqu'en 1799); en 1196 un Pierre de Richebourg servit d'arbitre entre les moines de Bazainville et les hommes de Tacoignières, divisés à cause de la possession d'un fief. En 1204, Robert de Richebourg fut nommé feudataire du roi pour la forêt de Civry. Au XIVs, le baillage dépendait du comté de Montfort l'Amaury. La seigneurie est la propriété des Seigneurs de Richebourg jusqu'au XVe siècle, puis passe dans les mains de la famille des Luxembourg-Ligny et Jacques de Luxembourg pris le titre de seigneur de Richebourg. Plusieurs familles seigneuriales se succèdent ensuite : les Sabrevois à la fin XVe siècle, les Beaulieu, les Le Tellier-Losgerot en 1709 et Hugues-René de Cossé de Brissac vers 1747. Vers la fin du XVIIIe siècle, l'historien Ernest Hamel en est le propriétaire. Un Anglais, nommé John Duff, s'en rend acquéreur en 1831.

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5-2) La motte castrale

Motte féodale Xe-XIe s, château féodal reconstruit au XVIe s. Style principal Louis XII.

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5-3) Le château XIII-XVIs

Château de Richebourg : Richebourg est au Moyen Âge un fief important avec un rôle défensif, comme l'atteste la motte féodale du XIIs située à côté du château actuel, lui-même édifié sur l'emplacement d'un château féodal détruit. De 1522 à 1537, Charles de Sabrevois construit le donjon rectangulaire à deux étages qui constitue le centre du château. En 1709, les Letellier construisent les deux ailes reliant en retour d'équerre le donjon aux communs. La façade est percée de hautes fenêtres ogivales flanquées de chaque côté du donjon de deux tourelles en encorbellement, à toit en poivrière. À chaque extrémité, les deux tours présentent de petites fenêtres cruciformes entravées de briques roses. Ce château connait sa période la plus brillante de 1745 à 1831, avec les Cossé-Brissac.

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a) les logis XV-XVIIIs

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b) salles basses XIIIs

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Salles basses anciennes qui pourraient daté du XIIIs, dont on devine l'accès depuis les logis XVIIIs.

c) le donjon XVIs

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d) La bayle

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6.Le manoir de la Troche:

6-1) Le site

Certains voient dans cet édifice, qui pourrait comporter des parties des XIIIe et XIVe siècles, une maladrerie fondée par les Templiers. La grande salle du rez-de-chaussée porte en effet le nom de l'hôpital. Cependant, l'ensemble des bâtiments remonte au XVIe siècle, époque où est construit le château de Richebourg. La ferme forme un quadrilatère dont l'entrée se fait par une porte charretière et une porte piétonne percées dans un mur en damier de pierre et de brique. Le bâtiment principal est un pavillon carré cantonné de deux tourelles en poivrière, l'une d'elles étant occupée par un escalier en vis. Il se compose de trois niveaux soulignés par un bandeau de brique et coiffés par un haut comble pyramidal.

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6-2) Les logis XIII-XVIs

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7.Index et bibliographie:

  • ANGER (D.), Les Dépendances de l'abbaye de Saint-Germain-des-Près, t. 2, Seine-et-Oise, Paris, 1907, p. 61-70.

    BEAUNIER (Dom A.), Abbayes et prieurés de l'ancienne France. Archives de la France monastique, t. 1, province ecclésiastique de Paris, Paris, 1905, p. 292.

    POUPARDIN (René), Recueil des chartes de l'abbaye de Saint-Germain-des-Près, Paris, 1909, t. I, p. 201.

  • 6 février 2010

    Rochefort en Yvelines, le magnifique

    ROCHEFORT en YVELINES

    MAGNIFIQUE FORTERESSE sur DYKE

    La région entre Montfort et Rochefort tome I

    I Situation géographique :

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    II Contexte géopolitique et historique :

    La commune de Rochefort-en-Yvelines se trouve dans le sud-est des Yvelines, près de la limite de l'Essonne dans la massif forestier de Rambouillet. Elle est à 15 kilomètres environ à l'est de Rambouillet et à 8 kilomètres environs au nord de Dourdan. La commune fait partie du parc naturel régional de la Haute-Vallée de Chevreuse. Le village de Rochefort est situé sur la Butte de la Moque-Bouteille et est entouré par quatre rivières: la Rémarde au sud; la Rabette a l'ouest; L'Aulne au nord et la Gloriette a l'est.

    L'Hibernie, « butte de la forêt » ou « abri de population », est le site d'un oppidum romain qui domine la vallée de la Robette, ancienne place forte gauloise avec son oppidum dont les restes d’enceinte encore visibles au niveau des fondations des ruines du château féodal, rappellent la période gallo-romaine. et sa grande décadence vers 406. Il est donc probable que Rochefort existait déjà à cette époque. A l’origine de la monarchie, les rois francs au VIe siècle s’attribuèrent les propriétés conquises. C’est ainsi qu’ils possédèrent la foret d’Yveline qui s’étendait entre autres sur le Parisis, l’Etampais, et le pays chartrain.
    Plus tard à l’époque carolingienne, eu lieu le partage de la région en 768 par Pépin Le Bref. La foret d’Yveline fut alors partagée entre plusieurs abbayes et l’hibernie devint l’apanage du domaine royale  sous le nom de Rupes Fortis ou de Petraforti dans les textes latins postérieurs. Rochefort était à cette époque l’un des trois centres de population de la région.
    Rochefort est resté dans  le domaine royal au IXe et fait partie des biens du comte Robert le fort qui le transmis à Hugues le grand puis à Thibaut-fils-étoupes le tricheur grand-père de Gui 1er seigneur de Monthlery. Malgré les fortifications édifiées par Robert le fort, les Normands détruisirent Rochefort en grande partie vers 911.
    A la fin du Xe siècle, la royauté était réduite à quelques domaines. Louis VI le gros dut combattre pour dompter les seigneurs. Le comté de Rochefort était une des principales seigneuries des temps féodaux qui grâce à ses nombreux châteaux et vassaux le rendait maître des communications entre Paris et Chartres et Orléans.
    Son fils Guy de Montlhéry dit le Rouge en se mariant avec Adelaide (ou Adeline) avant 1063, héritière du domaine de ROCHEFORT devint en 1095 le 1er Comte de Rochefort. Adelaide possédait probablement Rochefort et St Arnoult terres données par le roi ultérieurement. Le comté est délimité au nord par la commune de Bonnelles, au sud par ST Arnoult.
    Guy le Rouge (en raison de ses cheveux), né après 1040, fils de Guy 1er et de Hodierne de Montlhery (Gometz) fut le serviteur fidèle du roi Henry 1er puis de Philippe 1er, qui l’éleva à la dignité de sénéchal. Il et devint l’un des plus riches seigneurs d’Ile de France, plus puissant que le roi lui même. Il fut Seigneur de Gometz, de la Ferté Beaudoin et de Chateaufort par son père Guy 1er. Il est établi qu’il fit construire le château de Bréthencourt.

    Adelaide fonde le prieuré de Bréthencourt et meurt en 1099. Guy le Rouge se remarie avec Elisabeth de Crécy de Montdidier et devient donc en plus Seigneur de Crecy et châtelain de Gournay.

    Guy le Rouge participa à la première croisade de 1096 et s’enrôla dans la « Sainte Milice ».et rentra en France en 1104 chargé de gloire et de biens. Il retrouva ses titres de sénéchal et de dapifer.

    Il n’est pas complètement démontré mais probable qu’il construisit  le château-fort dont certaines ruines restent encore visibles et qui domine la vallée de la Rémarde et celle de la Rabette.   
    Philippe 1er pour asseoir sa  puissance, fiança Louis le gros son fils et successeur à Luciane, la plus jeune fille de Gui, laquelle n’était pas encore nubile. Après la rupture des fiançailles par Philippe, ce qui rompit l’alliance entre Guy et la famille royale, Guy le rouge provoqua la jalousie des petits seigneurs des alentours dont les frères Garlande, qui attaquèrent le château de Montlhéry démantelé par Philippe 1er à l’exception de la tour toujours dressée. 
    Auparavant Guy voulu céder son poste de sénéchal à son fils Hugues de Crécy mais ce fut en fait Anseau de Garlande qui le récupéra après que les liens d’amitié entre Guy et le roi Louis VI se rompirent.  Il mourut probablement en 1108 ou 1109.
    Son fils Guy II de Rochefort lui succéda mais il n’avait pas l’aura de son père. Il s’allia avec des ennemis de Louis le gros. Il s’éteignit en 1112 après avoir faillit écraser l’armée royale à Puiset, malheureusement sans postérité.
    C’est donc sa sœur Agnès qui lui succéda et gagna tous les biens incluant le comté de Rochefort et la seigneurie de St Arnoult. Elle s’était mariée avec Anseau de Garlande, ennemi des Monthlery et sénéchal de Louis VI le Gros, qui eurent une fille prénommée également Agnès (petite fille de Guy le Rouge) qui épousa Amaury III de Montfort.  Là commença le long règne des Montfort.
    Les Montfort sont des normands du Vexin dont leur berceau Montfort-l’Amaury sera la capitale  de leur seigneurie. Ce qui devrait devenir un Comté, comprenait vers l’an mille 13 prévôtés sur les Yvelines.
    On notera qu’une des filles de Amaury épousa Hughes de Crécy, fils de Guy le Rouge.
    Le fils de Amaury III, Amaury IV régna de 1137 à 1140 et mourut célibataire après seulement 3 ans de règne.
    Son frère Simon III le chauve, lui succéda en 1140 et fut seigneur de Montfort, de Rochefort et de St Arnoult. Il possédait également le Comté d’Evreux et de Leicester en Angleterre. Il fut un adversaire redoutable de la royauté et livra ses forteresses à Henri II d’Angleterre. Il maria son fils Amaury comte d’Evreux à Mabel fille de Robert de Gloucester abandonnant ainsi le Roi de France. Louis VII lui pardonna en 1167.  Il meurt en 1171 et son neveu Simon IV, le terrible capitaine de la croisade contre les Albigeois, lui succéda jusqu’en 1218.
    Son fils Amaury, connétable de Saint-Louis, en 1238 il partit en terre sainte, prisonnier à Gaza, libéré au bout de 3 ans il mourut à Otrante lors de son retour en France. Son fils Jean 1er meurt après 8 ans de règne en 1249 sans descendance mâle, à Chypre où il fut vénéré comme un bienheureux.
    Montfort et Rochefort échurent donc à sa fille Béatrice, épouse de Robert de Dreux, qui mourut en 1312.  Son fils et ses deux filles se partagèrent le domaine de Montfort et le comté cédé à Jeanne en 1317. Les trois enfants de Jeanne se partagèrent à nouveau le comté, Jean de Roucy et Marie héritant d’une partie du domaine où se situait Rochefort et St-Arnoult. Au XIVs, le château devint la propriété de Bureau de La Rivière, conseiller de Charles V, puis en 1596, elle échut à Hercule de Rohan, petit-fils de Catherine de Silly, qui fit reconstruire le château. La principauté de Rochefort resta la propriété des Rohan jusqu'à la révolution. La branche de Rochefort, seule subsistante, porte encore le titre de "prince de Rochefort". Le château encore reconstruit au XVIIIs fut alors démoli.

    Vers 1853, la mairie s'installe dans le bâtiment du bailliage (où elle se trouve encore actuellement) qui servit autrefois de tribunal et de prison. Il fut légué à la commune en 1831 par la famille Rohan.

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    Les armes de Rochefort se blasonnent ainsi : coupé, au premier d'or à la croix de gueules cantonnées de quatre alérions d'azur, au second de gueules à neuf macles d'or, à un château d'argent maçonné de sable brochant en abîme sur le tout.

    III Plan des lieux :

    En cours de réalisation

    IV  Descriptif  du site:

    1.Le château fort

    1-1) Le site

    Anciennement "Petra Forti" à l'époque romaine, au XIs, Guy Ier de Montlhéry, dit Guy le Rouge (premier seigneur de Rochefort et sénéchal de France), fit construire au sommet de la butte un château fort imposant. La seigneurie, dotée du titre de principauté, passa au cours des siècles entre les mains de diverses famille dont les Montfort au XIIs. Le site est abandonné après les guerres de Religion et démoli à l'époque de la Ligue. Eperon gréseux long de plus de 100m, dominant le bourg d'une trentaine de mètres, aménagé en étroite terrasse aux contours tourmentés portant les courtines de la forteresse. Le mur d'enceinte est conservé sur ses faces Est et Sud (présence d'un mur bouclier) de près de 10m de hauteur, épais d'environ 2m et possédant encore par endroit son chemin de ronde.. Au Nord, la présence d'un donjon rectangulaire "roman" est attesté par les vestiges de pierres de parement (site fouillé et abîmé au début du XIXs). Dans la courtine Est, est perçée une poterne piétonne avec assommoir, proche de celle une tour hémicylindrique pleine veille. Un mur d'enceinte au Sud sépare la Bayle de la haute cour, ce mur est percé d'une porte de liaison et d'une poterne principale vers l'Ouest donnant vers la ville (église). Ce mur épais possède son escalier pour accès au chemin de ronde, toujours existant.

    Ce château fort, dont les vestiges témoignent de l'importance du pouvoir des seigneurs locaux, a probablement été l'un des plus grands du sud de la région parisienne.

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    1-2) La bayle

    a) L'enceinte

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    b) Le mur bouclier

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    c) La poterne vers la haute cour

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    1-3) L'enceinte Haute

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    1-4) La tour pleine

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    1-5) La poterne haute

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    1-6) La poterne de ville

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    1-7) Le chemin de ronde

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    1-8) La chapelle castrale

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    1-9) Le donjon roman

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    1-10) Les logis

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    1-11) Le couloir des latrines

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    2.Eglise fortifiée Saint Gilles

    2-1) Le site

    Dès sa construction, l'église sise entre le château perché sur la colline et le village au bord de la Rabette, est dédiée à saint Gilles. Primitivement constituée d'une nef unique, d'un choeur et d'un chevet, puis d'un clocher comprenant une tour carrée avec une absidiole saillante, elle est agrandie par une chapelle latérale dédiée à la Vierge, à laquelle elle doit l'adjonction du vocable de l'Assomption. La chapelle funéraire de la famille Rohan dite « chapelle des Princes », ajoutée ultérieurement, reçoit les sépultures de la famille jusqu'en 1793. Cette église est orientée nord-sud en raison de l'étroitesse de la terrasse.

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    2-2) L'église

    Église saint-Gilles-et-de-l'Assomption : édifice en pierre de style roman des XI et XIIs. Choeur roman appuyé de contreforts et voûté d'ogives, abside flanquée d'une tour massive carrée coiffée en bâtière, absidiole greffée sur cette tour, portail roman surmonté de 2 voussures, la « chapelle des Princes » abrite les sépultures de la famille de Rohan.

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    2-3) Les fortifications

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    2-4) Le clocher "donjon roman"

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    2-5) Le mur terrasse à contreforts

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    3.L'enceinte Urbaine

    3-1) Le site

    De l'enceinte urbaine, il reste essentiellement 2 tours (refaites), les vestiges d'une porte et un corps de garde proche de l'église faisant la liaison entre la ville basse et le domaine castral.

    3-2) Les tours

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    3-3) L'enceinte

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    3-4) La porte de "Paris"

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    3-5) Le corps de garde ou sergenterie

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    4.Index et bibliographie:

    7 février 2010

    Brethencourt, fief des Montfort

    BRETHENCOURT

    FORTERESSE de Guy de Rochefort dit "le Rouge"

    SAINT ARNOULT - GAUVILLIERS - CLAIREFONTAINE

    La région entre Montfort et Rochefort tome II

    I Situation géographique :

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    II Contexte géopolitique et historique :

    La commune de Saint-Martin-de-Bréthencourt se trouve dans le sud des Yvelines, à la limite entre les régions naturelles de Beauce et du Hurepoix. Elle confine vers l'est avec le département de l'Essonne. La commune est irriguée par l'Orge qui y trouve sa source et par un affluent de rive gauche de celle-ci, le ruisseau des Bois (3,9 km) qui prend sa source au centre de la commune. L'Orge marque sur quelques kilomètres la limite avec la commune de Corbreuse.

    Au Moyen âge, le village, dénommé Bréthencourt, prend pour patron saint Martin. Anciennement "Bretencourt", "Breteucourt", "Bertrand-Court", la seigneurie de Bréthencourt fut dépendante de la châtellenie des Rochefort. Au XIe siècle, Guy le Rouge fait bâtir un imposant château fort sur l'éperon qui commande la vallée de l'Orge à la frontière du domaine des Monthléry-Rochefort et des Montfort, en face de Dourdan, fief des Capétiens. Cette construction complète la ceinture fortifiée du sud de Paris qui va de Châteaufort à Puiset en passant par Montlhéry. Vers 1080, la salle du château accueille une grande assemblée d'évêques, de chevaliers et de religieux, invités à témoigner de la donation du comte Guy et de sa femme Adélaïde à l'abbaye de Marmoutiers-lès-Tours. Un prieuré bénédictin dépendant de cette abbaye est alors fondé. À la mort de Guy le Rouge en 1108, le domaine passe aux Garlande. En 1108 le prince Louis, futur Louis VI, assiège ce château sans succès. En 1120 Brethencourt passe avec Rochefort dans le patrimoine des Montfort dont il devint un des château. En 1181 Brethencourt fut dévolu avec Beynes à Guy de Montfort, frère de Simon IV, le futur chef de la croisade contre les Cathares.

    Parenthèse sur un personnage: Guy de Montfort, tué à Varilhes le 31 janvier 1228, fut seigneur de la Ferté-Alais et de Bréthencourt, régent du comté de Sidon de 1205 à 1210 et seigneur de Castres de 1211 à 1228. Il était fils de Simon (IV), seigneur de Montfort et d'Amicie de Beaumont, comtesse de Leceister. En 1188, il prit part à la troisième croisade. Compte tenu du fait qu'il s'engagea également dans la suivante, il est concevable de penser qu'il resta en Terre Sainte quand le roi Philippe Auguste revint en France, et ne rentra qu'en 1992, en même temps que Richard Cœur-de-Lion. Frère cadet de Simon IV de Montfort, il s'engagea avec lui dans la quatrième croisade, en 1202. Arrivés à Zara, après avoir désapprouvé la prise de la ville, ils refusèrent le marché qu'Alexis Ange proposait aux Croisés, et qui consistait à payer le passage en Terre Sainte en échange de leur aide pour rétablir Isaac II Ange sur le trône. Il se rendirent par leurs propres moyens dans le royaume de Jérusalem, en embarquant à Barletta, dans les Pouilles. Arrivé à Jaffa, il rejoignent le roi Amaury II de Lusignan et participe à une expédition en Tibériade. Impressionné par la valeur des deux frères, Amaury souhaite les attacher à son service et autorise en 1204 le mariage de Guy avec Helvis d'Ibelin, veuve de Renaud de Grenier, comte de Sidon. Avec l'annonce de la fondation de l'empire latin de Constantinople par les croisés, Amaury comprend que l'armée croisée n'arrivera plus, et négocie une trêve de six ans avec le sultan mamelouk Al-Adel. Simon retourne en Europe, tandis que Guy reste exerce la régence du comté de Sidon au nom de son beau-fils Balian de Grenier. Guy et Helvis eurent deux enfants :

    • Philippe († 1270), qui lui succèdera à Castres, puis partit à son tour se croiser et deviendra seigneur de Tyr et de Toron.
    • Pernelle, nonne à l'abbaye Saint-Antoine des Champs à Paris.

    En 1210 prend fin sa régence, Balian ayant probablement atteint sa majorité. Guy assiste au couronnement de Jean de Brienne le 1er octobre 1210, puis revient en Europe et rejoint son frère pour l'aider à mener à bien la croisade des Albigeois. En 1212, il met le siège devant le château de Montségur, mais en vain. Il combat ensuite aux côtés de son frère à la bataille de Muret (1213), au siège de Beaucaire (1216) puis à celui de Toulouse (1218). Il est blessé lors d'une sortie des Toulousains assiégés, et c'est en voulant le secourir que son frère Simon reçoit le roc qui lui sera fatal. La mort de Simon et l'incompétence de son fils Amaury firent que les seigneurs occitans reprennent leurs droits.

    Pendant cette période, Guy de Montfort s'était remarié avec Briende de Beynes, veuve de Lambert de Thury, baron de Lambers. Ils eurent :

    • Alicie de Montfort, nonne à Port-Royal en 1259
    • Agnès de Montfort, nonne à Port-Royal en 1259
    • Guy II de Montfort, mort en 1254, baron de Lombers, mort en croisade

    En 1224, Amaury cède ses droits sur l'Occitanie au roi Louis VIII le Lion, qui vient ensuite en faire la conquête. Guy participa au siège d'Avignon, qui dura trois mois. La ville se rendit au bout trois mois, mais la maladie força l'armée royale à se replier et le roi mourut sur le chemin du retour, à Montpensier. Guy resta combattre en Occitanie, et fut tué peu après alors qu'il assiégeait Varilhes, près de Pamiers. L'arrière petite fille de Guy de Montfort, Eléonore de Montfort herite du fief à la fin du XIIIs et l'apporte à son mari Jean V de Vendôme et ainsi entre dans cette famille. Pendant la guerre de Cent Ans, le roi d'Angleterre l'attribue à Claude de Beauvoir, le château souffrit en 1428 de l'assaut du terrible Salisbury. Il revient par la suite à la famille des Sanguin et elle fut acquise par les Hurault de Cheverny à la fin 15ème, revendue à la fin 16ème à la famille de l'Hospital-Sainte-Mesme, enfin resta la propriété des Rohan-Rochefort jusqu'à la Révolution. Louis XVI, après avoir chassé en forêt de Rambouillet, aurait pris un bol de lait à Saint-Martin-de-Bréthencourt.

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    Les armes des Brethencourt - Montfort se blasonnent ainsi : D'azur au lion à la queue fourchée d'argent surmonté d'un lambel de quatre pendants du même.AU CENTRE BLASON MONTFORT-CASTRES.

    III Plan des lieux :

    En cours de réalisation

    IV  Descriptif  du site:

    1.Le château fort

    1-1) Le site

    Cette tour, autrefois barlongue, était dotée de contreforts plats au niveau des angles et sur les faces. Elle constitue le dernier vestige du château construit par Guy le Rouge vers la fin du XIe siècle. Les vestiges révèlent des murs de refend au niveau inférieur, qui comportait donc plusieurs salles. L'enceinte polygonale qui entourait ce donjon, presque tangente en un point, était formée de murailles sans tour de flanquement et bordées d'un fossé.

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    1-2) La bayle "l'enceinte Nord"

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    1-3) L'enceinte Haute

    L'enceinte entourant le donjon était un polygone irrégulier d'environ 50 x 30m, épaisse de plus d'un mètre, sans tours de flanquement mais munie de corbeaux (échauguettes??).

    a) Le mur Ouest

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    b) Le mur Est

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    1-4) La motte castrale

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    1-5) Le donjon roman

    Donjon rectangulaire à contreforts plats aux angles et sur les faces (en ruine) de la fin du XIs, situé sur une exploitation agricole ; à l'ouest du donjon, restes d'un mur d'enceinte polygonal. Ce donjon de part sa forme et sa taille est comparable au donjon roman de Chevreuse de la même époque (et du même seigneur). Il a des dimensions d'environ 16,50 x 13,50m et un mur de refend en séparait l'intérieur. On voit à l'intérieur les vestiges d'une console qui prouve qu'une partie du donjon était voûtée. Les murs encore existants sont hauts d'environ 8m pour une épaisseur de 2m.

    a) L'extérieur

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    b) L'intérieur

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    c) Le mur de refend

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    1-6) Les fossés

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    2.Saint Arnoult en Yvelines

    2-1) Le site

    Ce territoire, primitivement inclus dans le domaine des Carnutes, dépend du castrum d'Hibern (Rochefort) pendant l'occupation romaine. Il est habité dès l'époque mérovingienne par des ermites, et le coteau nord de la vallée de la Renarde sert de nécropole, principalement au lieu-dit Les Chatras. Saint Arnoul, ou Arnoult, mort vers 535, est inhumé en ces lieux, et un premier sanctuaire est érigé à l'emplacement de sa sépulture. En 717, un prieuré est attribué par un diplôme de Chilperic II aux moines de Saint-Maur-des-Fossés. L'endroit étant devenu lieu de pèlerinage, Guy le Rouge, comte de Rochefort, vient s'y recueillir en rentrant de croisade et répand ensuite le culte de saint Arnoult autour de Paris. Son rayonnement parvient jusqu'à Crépy-en-Valois et Clermont pour atteindre Deauville en Normandie. Pilliée et incendiée au cours de la guerre de Cent Ans, en 1498, instauration par Louis XII d'un marché et en 1545, François Ier accorda le titre de cité qui autorisait la ville à s'entourer de fortifications et d'enceinte. La cité, pillée et ravagée au cours des guerres de Religion, retrouva ensuite une nouvelle ère de prospérité. En 1536, sous le règne de François Ier, le prieuré passe sous la juridiction de l'évêché de Paris. Le 30 avril 1702, il est cédé par l'évêque parisien à Charles de Rohan-Rochefort, qui le détient jusqu'à la Révolution. Quant au domaine de Saint-Arnoult, il revient à la mort de Guy le Rouge à son fils, puis aux Garlande, aux Montfort en 1120, aux Roucy en 1317. Il est intégré au patrimoine des Rohan au XVIIIe siècle, comme le prieuré. Parallèlement, les Pontbriand laissent leur empreinte au domaine du Mesnil, qu'ils conservent du XVe, au XVIIe siècle. Saint-Arnoult, situé à 50 kilomètres de Notre-Dame-de-Paris, est une halte de pèlerinage très fréquentée. En 1649, il figure comme « gite » sur l'itinéraire de Saint-Jacques-de-Compostelle. Au XVIIIe siècle, la localité est animée par l'activité de huit moulins à tan et à blé sur la rivière, et les caves voûtées font office de celliers et de greniers à grain.

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    Les armes de Saint-Arnoult-en-Yvelines se blasonnent ainsi : De gueules aux six besant d'or.

    2-2) L'enceinte urbaine

    a) Le mur d'enceinte

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    Rare témoin des fortifications de la ville, cette meurtrière (sur une tourelle des remparts) pratiquée dans la muraille est destinée aux mousquets.

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    b) Les différentes tours

    Élément de la porte de l'Isle, autrement dénommée porte au b'uf ou porte de Dourdan, cette ancienne tour (12 bis rue de l'Isle) faisait partie des fortifications élevées à la suite d'une lettre patente de François Ier. La construction des remparts dure de 1546 à 1578. L'ensemble comporte 5 portes, 3 tours d'angle et 4 demi-lunes dans la partie nord, ainsi que 3 tours d'angle et 2 demi-lunes dans la partie sud. Cette portion était doublée d'une sente et d'un fossé devenu « la Morte rivière ».

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    2-3) La ferme du prieuré "de Saint Maur les Fossés"

    Ancien grenier à blé aux portes de la Beauce, Saint-Arnoult possède des caves XIIIs à plusieurs niveaux destinées à entreposer le grain et le vin. Ces caves se situent sous d'anciennes auberges construites le long de la rue. Les ogives chanfreinées partent des gros piliers centraux et retombent sur des culots contre les murs (64, rue Charles de Gaulle). Le colombier XVs (rue des remparts) faisait partie de la ferme du prieuré bénédictin de l'abbaye de Saint-Maur-des-Fossés. Cette bâtisse comporte 500 boulins situés à 1,30 mètre du sol, hors de portée du saut d'un rat.

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    3.Gauvilliers "Ferme Fortifiée"

    3-1) Le site

    Au Moyen Age, Orsonville dépend probablement du prieuré de Saint-Martin-des-Champs, fondé à Paris en 1059 par Henri Ier. La ferme fortifiée de Gauvilliers est celle d'un fief du XVe siècle. Cette ferme fortifiée, construite à l'écart du bourg, est représentative des exploitations agricoles liées au régime féodal. Entourée de douves, elle conserve les flèches ou pièces en bascule, du pont-levis, ainsi que la bretèche qui contribuait à la défense du manoir grâce aux mâchicoulis et aux archères dont elle est pourvue. Le pavillon carré à la haute toiture signale l'entrée ; il abritait également le colombier.

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    3-2) L'enceinte

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    3-3) Les fossés

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    3-4) Le chatelet

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    3-5) Les logis

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    3-6) Le donjon rectangulaire

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    4.Clairefontaine en Yvelines"l'Abbaye"

    4-1) Le site

    Le nom de « Clairefontaine » vient du latin, clara fontana en référence aux sources d'eau limpide de la vallée de la Rabette.

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    D'après la tradition, sainte Scariberge a choisi le site de Saint-Remy-des-Landes pour se retirer près du tombeau de son époux. Les grands défrichements du Moyen Âge en forêt d'Yvelines permettent l'implantation de deux grandes abbayes vers 1108 : Notre-Dame-de-Clairefontaine et Saint-Remy-des-Landes. En 1160, Simon III de Montfort et l'évêque de Chartres installent sur le territoire un couvent de religieuses bénédictines. De 1179 à la Révolution, 25 abbesses s'y succèdent. Mlle de Richelieu et Mme de Portal en sont les plus célèbres, et cette dernière, après s'être réfugiée pendant la Révolution à l'abbaye de Louye, près de Dourdan, est guillotinée pour avoir correspondu avec la famille de Rohan. Auparavant, la fondation religieuse avait été confiée aux chanoines réguliers de Saint-Augustin. Après une suite de procès au XVIIIe siècle entre les abbés et les chanoines, l'abbaye périclite. Par la suite, les bâtiments sont restaurés et occupés par des religieuses dominicaines. L'église abbatiale a longtemps accueilli les paroissiens. Tandis que les dominicaines continuent de mener une vie contemplative à l'abbaye Notre-Dame-de-Clairefontaine jusqu'à la fin du XXe siècle, l'église paroissiale, propriété de l'association diocésaine, est érigée en 1902. Une partie du mobilier de l'église abbatiale y est transférée. Des bâtiments de l'ancienne abbaye royale, ruinée pendant la Révolution, subsistent le cloitre, le cellier, la crypte, et un escalier monumental.

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    Abbé de Notre-Dame de Clairefontaine, conseiller et aumônier ordinaire du roi François 1er et abbé de Saint-Martin-de-Troarn, Mathurin de Harville est décédé le 19 juillet 1584. Il est représenté sur la dalle funéraire avec sa mitre, sa crosse et son habit de prélat. L'abbé semble prier les yeux ouverts. Les armes de sa famille sont gravées dans les angles inférieurs.

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    La pierre tombale de Jeanne Tramblai, morte en 1323, est fixée au mur de l'église à côté de celle de Guy de Rochefort, son mari, représenté en cotte de maille.

    4-2) Le château XIXs

    Cette villa est construite sur le site de l'abbaye bénédictine détruite pendant la Révolution. Elle est complétée d'une chapelle et d'un grand parc agrémenté de pièces d'eau. Le logis, couvert d'un toit à la Mansart, est une grande bâtisse rectangulaire. L'agencement de l'avant-corps est bien différencié du reste du bâtiment.

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    5.Index et bibliographie:

    - Châteaux forts et féodalité en Ile de France du XI au XIIIs: André Châtelain - 1983.

    - Le patrimoine des communes des Yvelines: FLOHIC - 2000.

    - Guide DESLOGIS-LACOSTE "Yvelines" 78: Michel de le Torre - 1992.

    - Le guide du patrimoine "Ile de France": J-M Perouse de Montclos - 1994.

    - L'Ile de France des châteaux forts: Christian Corvisier - 2004.

    - Ile de France Gothique 2 "les demeures seigneuriales": Jean Mesqui - 1988.

    - Histoire de Neauphle le Château et de ses environs du XIs à nos jours: Alfred Prud'homme - 1902 (red. 1990).

    - Un village nommé Breval: Georgette Aucher - 1979.

    - L'Ile du fort de Meulan et petite histoire des rues de Meulan: Madeleine Arnold Tétard - 1997 et 2006.

    - Mantes médiévale "la collégiale au coeur de la ville": Agnès Barruol & Nicolas Faucherre - 2000.

    - Histoire de Mantes et du Mantois à travers chroniques et mémoires des origines à 1792: Marcel Lachiver - 1971.

    - Donjons romans des pays d'Ouest: André Châtelain - 1973.

    - Châteaux forts "images de pierre des guerres médiévales": André Châtelain - 1983.

    - Châteaux et enceintes de la France médiévale, de la défense à la résidence, tome I "Les organes de la défense": Jean Mesqui - 1991.

    - Châteaux et enceintes de la France médiévale, de la défense à la résidence, tome II "La résidence et les éléments d'architecture": Jean Mesqui - 1993.

    - Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen en France: Charles-Laurent Salch - 1979 (red. 1987).

    - Dictionnaire des châteaux de France "Ile de France": Yvan Christ - 1978.

    - Demeures médiévales "coeur de la cité": Pierre Garrigou Grandchamps - 1999.

    - Les Cisterciens: Julie Roux - 2003.

    - Pour comprendre les monuments de la France: J.A. Brutails - 1997.

    - L'héraldique: Claude Wensler - 1997.

    9 janvier 2010

    Orival

    Vue aérienne de la Forteresse : Château de la Roche Fouet

    ORIVAL

    Carte Topo IGN (Clichés Géoportail)

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    Historique :

    Le site des Roches d'Orival, hautes falaises calcaires dominant la Seine et entrecoupées d'habitats troglodytiques variés, est occupé bien des millénaires avant notre ère.

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    "Aurea Vallis" (Vallée Dorée) est citée dans les textes à la fin du XIIe siècle. Son nom est liée à son exposition géographique dominant la Seine et à sa végétation abondante.

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    C'est cette position que le roi Richard Coeur de Lion, à son retour de Terre Sainte, choisit pour l'édification du château de la Roche Fouet, protégeant en amont la cité ducale de Rouen.

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    En 1195, le système défensif que Richard met en place autour de Rouen est impressionnant : Château Gaillard est déjà en préparation, Moulineaux est renforcé, au même titre qu'Orival.

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    De 1199 à 1203, le site est donc fortifié, par Richard Coeur de Lion, puis par son frère Jean Sans Terre après sa mort. En 1204, le château de la Roche Fouet est ruiné, puis abandonné.

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    (Photos Forteresses Olivier N.)

    17 février 2010

    Châteaufort et les Montlhéry, donjon circulaire tome III

    CHATEAUFORT

    Le site aux 5 Seigneuries

    Les Donjons circulaires du XIIs, Tome III

    I Situation géographique :

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    II Contexte géopolitique et historique :

    Châteaufort est une petite localité située en partie sur le plateau de Saclay et dans la vallée de Chevreuse, en limite de l'Essonne. Elle fait partie du parc naturel régional de la Haute-Vallée de Chevreuse. Elle est irriguée par la Mérantaise, petite rivière affluent de l'Yvette. Commune du parc régional naturel de la haute vallée de Chevreuse, le village se développe sur un promontoire dominant la vallée de la Mérantaise jusqu'au hameau de la Trinité.

    Quel contraste entre l'actuel village et la place forte du XIe siècle, siége du principal doyenné de l'évêché de Paris, auquel 98 paroisses étaient rattachées. À l'époque mérovingienne, la colline s'ornait d'un oppidum, remplacé à partir de 1068 par une imposante forteresse à trois enceintes passant pour être inexpugnable, dont les vestiges actuels de Montlhéry donnent une bonne idée. La première ligne des remparts joignait trois imposantes tours cylindriques : le donjon (dont seule subsiste la base) de 36 mètres de haut et de 20 mètres de diamètre, les tours de la Motte et de Marly, qui ont conservé leurs fondations et leurs souterrains.
    Notre forteresse fut bâtie sous le règne de Philippe Ier (1060-1108), dernier roi sans pouvoir. En 1068, Gui I de Montlhéry, puissant seigneur de Chevreuse et de Rochefort possède un château à Châteaufort. Nos trois seigneurs d'alors, Gui de Châteaufort, Hugues de Crécy et le Chevalier Amaury, possédaient outre celle de Châteaufort, de nombreuses autres forteresses en Île-de-France. Ces places fortes sont les verrous du domaine royal. Le fils de Philippe Ier, Louis VI le Gros, comprit que son autorité royale passait par la soumission de ces seigneurs alentours, mieux armés. C'est ce qui perdit notre forteresse en 1118 : le roi provoqua chez notre sanguinaire seigneur Gui le Rouge une jalousie qui le poussa à assassiner l'un des siens, effectivement son fils Hugues de Crécy assassine son cousin Milon II de Bray à qui il voulait usurper la possession de Montlhéry. Cette année-là, Châteaufort, Gometz et Montlhéry furent démantelés, et rattachés au domaine royal. La guerre de 100 ans (1333-1453) détruira Châteaufort au point que ses habitants, si appauvris, devront vendre les cloches de l'église Saintle -Christophe pour permettre à la dernière de sonner encore. Ce sont des ruines que Louis XI offre à son écuyer Charles de Buz en 1467, en nommant Capitaine de Châteaufort. En 1482, seules six maisons méritent encore cette appellation. Le château royal (la tour de Marly) est « tout en ruynes ». En cette fin du XVe siècle, des agglomérations autrefois prospères comme Châteaufort ont perdu tout éclat et ne se remettront jamais complètement de leur désolation. Chevreuse, nichée au fond de sa large vallée, deviendra de plus en plus prospère. Le XVe siècle révèle un magnifique épanouissement rural : Magny ne compte pas moins de 27 hameaux et, à Toussus, le Plessis est fort peuplé. Le personnage le plus rayonnant de l'époque est sans contestation Jean d'Escoubleau (1488-1572), dont la famille enrichira la vallée pendant plus d'un siècle. Au XVIIe, Châteaufort continue de servir de pion dans les échanges seigneuriaux. Ainsi en 1629, quand Louis XIII le cède au Duc de Lorraine ; ainsi le 8 mai 1646, quand ce dernier l'abandonne au marquis, prince, comte et seigneur d'une région impressionnante, Jean d'Escoubleau (homonyme de son illustre aïeulC'est ). Hélas ! son successeur n'est pas de la même trempe : en 1673, il est dépossédé de presque toutes ses terres, dont Châteaufort. le 12 juillet 1675 que le village perd son droit de rendre justice : celle-ci se transporte à Chevreuse et le Champ de Justice, désaffecté, sera revendiqué par les villageois au vu qu'ils en assuraient l'entretien de tous temps et qu'ils y faisaient paître leurs bêtes. Ils n'obtiendront pas cette dernière grâce. Le Prieuré, naguère le plus riche du diocèse de Paris, ne vaut guère mieux que le reste du village : ses revenus sont au plus bas et l'on doit étayer l'église, dont les voûtes menacent d'ensevelir les paroissiens. En 1679, le Chevalier d'Albert, frère du Duc de Chevreuse, devient Comte de Châteaufort. En 1691, le seigneur de Châteaufort est le Duc de Chevreuse. Né en 1646, il épouse en 1667 la fille aînée de Colbert, s'installe au château de Dampierre et l'embellit tel que de nos jours. Il rachète Châteaufort et Magny et devient ainsi propriétaire de la majeure part de la vallée de la Mérantaise1er . Hélas pour lui, éduqué auprès des Solitaires de Port-Royal, et donc janséniste, il subit la haine de Madame de Maintenon. Lorsque, le février 1692, Louis XIV rattache Châteaufort au domaine royal, cette grande Dame en exigera la jouissance des revenus jusqu'à son exil final au Couvent de Saint-Cyr. L'hiver terrible de 1708-1709 mérite le récit. Le gel persistant plus de 60 jours avait immédiatement rendu « les rivières solides jusqu'à leur embouchurela , et les bords de mer capables de supporter de lourds charrois ». Un dégel trompeur fut suivi d'un froid polaire meurtrier. À Châteaufort, famine fut totale. Du 5 janvier au 2 février, pas moins de 24 000 habitants périrent de froid dans la région. Les intendants royaux valorisèrent leurs réserves de grain conservées en province en en raréfiant la vente. En 1767, Louis XV voit s'achever sept ans de la ruineuse Guerre Coloniale. Mais le roi ne rêvait que d'agrandir son domaine de Versailles en pillant le trésor public. Il y enclavera les terres du Prieuré Saint-Christophe ainsi que celles du Fief de la Grange. Il meurt le 6 mai. En 1787, le nouveau Prieur, affligé de tant de ruines, entreprend de gros travaux pour l'église, lesquels ne permettront que de consolider pour un temps. Pendant ce temps, les gentilshommes du Comte d'Artois ont tant de goût pour Châteaufort qu'ils investissent les fiefs du Gavoy et de la Geneste, où ils bâtissent l'actuel castelet. Cette même année, notre Prieur fait restaurer « le manoir » par l'architecte royal Gondouain. Le chantier, réceptionné le 12 avril 1791, nous vaut l'actuel prieuré.

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    Les armes des Châteaufort se blasonnent ainsi : De gueules au château fort d'argent maçonné et ajouré de sable, ouvert du champ, mouvant de la pointe, donjonné et flanqué de quatre échauguettes, le donjon chargé d'un écusson d'azur fretté d'or.

    III Plan des lieux :

    En cours de réalisation

    IV  Descriptif  du site:

    1.Le château de Gui de Châteaufort "Le Donjon"

    1-1) Le site

    La moitié du niveau inférieur du donjon circulaire, qui faisait 18,60 mètres de diamètre à la base et devait s'élever à une hauteur d'environ 36 mètres, constitue le seul vestige du château fort édifié au XIe siècle par l'un des trois seigneurs du fief. Ces murs ont une épaisseur de 3m et contreforté de 4 larges saillants quadrangulaires, ce donjon conservé que sur sa moitié du niveau inférieur correspondant à une salle basse, on remarque un corbeau de pierre orné d'une figure grimaçante, un couloir de latrine et les vestiges de 2 archères à double ébrasement comme à Maurepas. Dominant la vallée de la Mérantaise, trois châteaux à portée de flèche coexistaient sur le site de Châteaufort. Celui-ci est intégré au domaine royal en 1108. Louis XIV en fait l'acquisition auprès du duc de Chevreuse en 1692 puis en fait don aux Dames de Saint-Cyr. Bien national en 1789 puis propriété privée à partir de 1840, il est par la suite détruit en grande partie.

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    1-2) Intérieur du donjon

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    1-3) Extérieur du donjon

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    Couloir de latrines                                                 Console à tête grimaçante

    1-4) La haute cour

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    2.Le château d'Hugues de Crécy "La Motte"

    2-1) Le site

    Le Château du Gavois, inspiré du XVIIe siècle, est construit sur l'emplacement du château de la "Motte" d'Hugues de Crécy (tour en bois sur motte castrale). Le site se trouve à proximité de celui qui compte au Moyen Âge l'un des trois châteaux de Châteaufort dont il reste une motte castrale. Paul Henri Nenot, l'architecte de la Sorbonne, réalise en 1910 la terrasse et le pavillon à l'est. Ce château en brique et pierre, constitué d'un corps central entre deux corps latéraux dont l'un est flanqué d'une tour, est précédé en façade d'un escalier avec perron. Couvert d'un toit d'ardoise, il s'élève sur deux étages percés de fenêtres, lucarnes et d'ouvertures en forme de meurtrière sur la façade arrière.

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    Blason de Crécy-la-Chapelle: d'azur, à trois croissants entrelacés d'argent.

    - Aparté sur la famille de Crécy: C'est à partir des IXe et Xe siècles que fut édifiée la première forteresse à Crecy en Brie ou Crécy la Chapelle (aujourd'hui). Isabelle, comtesse de Crécy, apporta en dot à Gui I dit le Rouge (voir bio sur Rochefort en Yvelines), comte de Rochefort, la ville. Gui et son fils Hugues se joignant aux ennemis du roi Philippe Ier de France dotèrent Crécy d'une redoutable défense. Comme dans toutes villes fortifiées, il y avait un château, des remparts, des tours (dont certaines existent toujours), des portes, etc. Par le jeu des mariages, Crécy échut à Gaucher II de Chatillon, vassal des comtes de Champagne. C'est à lui que l'on attribue les renforcements des fortifications et le creusement du dernier brasset.

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    2-2) La motte castrale

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    2-3) Le château de Gavois

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    3.Le château d'Amaury de "Marly"

    3-1) Le site

    Bâtie sur le sommet de la motte de Marly ' site de l'ancien château fort de Marly ', cette maison bourgeoise à travées s'élève sur deux niveaux et un étage de comble. Au XIe siècle, ce site accueillait l'un des trois châteaux forts que comptait le village. Possession du chevalier Amaury, il est appelé plus tard château de Marly. Le donjon démantelé en 1614 sert à la reconstruction du château de la Geneste. Le château de Marly carré flanqué de quatre tours cylindriques est entièrement détruit au cours du XVIIIe siècle.

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    Les armes de Marly-le-Roi se blasonnent ainsi : écartelé, au premier et au quatrième d'azur au soleil d'or, au deuxième et au troisième d'or à la croix de gueules treillissée d'argent et cantonnée de quatre aiglettes d'azur.

    - Aparté sur la famille de Marly: A l’époque de la féodalité, au Moyen-Age, une importante famille de seigneurs "villageois", celle des "chevaliers de Marly", règne sur la région allant de Chambourcy à Saint Germain en Laye, tandis que d’autres familles seigneuriales possèdent des terres à Marly, les "de Vuicherens", "de Messel" ou "de Bennewyl". La ville de Marly eut, un château féodal qu'occupèrent ses seigneurs au Moyen âge, les Thibaud, les Mathieu, les Bouchard de Marly ; puis, la famille de Lévis au XIVe et XVe siècles, et la seigneurie passe à divers autres personnages jusqu'en 1676, époque à laquelle Louis XIV en fit L'acquisition. Ce château, dont il ne reste plus aucun vestige, était situé dans le haut du bourg, tout proche de l'église Saint-Vigor.

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    3-2) La motte castrale

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    3-3) L'enceinte

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    3-4) La maison bourgeoise

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    3-5) Les souterrains

    Le sous-sol de Châteaufort renferme un réseau de galeries souterraines (XIs) qui reliait le donjon, le château de Marly et l'église. Un autre souterrain qui pouvait être utilisé par des carrosses, reliant Versailles à Chevreuse, passait par Châteaufort. Le souterrain situé sous l'école, d'une longueur de 9 mètres, est l'un des mieux conservés.

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    4.Le domaine de la Geneste

    4-1) Le site

    Sur le fief mentionné en 1554 existaient un château, un moulin à eau et un colombier aujourd'hui détruits. L'ancien château est reconstruit en 1614 avec des remplois du donjon du château de Marly. Détruit à son tour, un nouveau château édifié par Eugène Petit le remplace en 1857. De style classique, il est bâti selon un plan symétrique et possède un sous-sol et deux étages. Le château est flanqué à l'arrière d'une échauguette à toit conique et d'une tour carrée coiffée d'un toit conique orné d'un clocheton. La façade avant du corps central est surmontée d'un toit percé de lucarnes rondes et rectangulaires. Une partie du domaine accueille aujourd'hui un terrain hippique. Une grande tour ronde couverte de lierre est érigée à l'entrée du domaine de la Geneste. Sûrement bâtie en même temps que le château, elle est recouverte d'un crépi imitant la pierre qui disparait sous la végétation. Elle possède trois étages, des fenêtres en ogives ou cintrées et un toit plat crénelé. Cette tour d'inspiration médiévale confère au lieu une ambiance romantique ; elle est attribuée à Eugène Petit.

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    5.Le domaine d'Ors

    5-1) Le site

    Ce fut le plus imposant fief de Châteaufort, construit autour d'un modeste sanctuaire perdu à flanc de coteau (devenu la crypte de la chapelle). Ses 850 hectares se composaient d'un parc botanique autour du château sans caractère mais richement orné et meublé, de vastes communs et écuries, de maisons de garde-chasse et des bâtiments du moulin, dont la roue termina sa ronde au milieu du siècle dernier. Construit au cours du XIVème siècle, le fief d'Orce ou Ors est attesté en 1354 et un château y est édifié par Jean de Luynes. Au cours des siècles suivants le domaine accueille une chapelle, un moulin, des communs ' écuries, grange, sellerie, logement ' une glacière et un pont galerie. Ce fief fut embelli au début du XIXème siècle par son propriétaire brésilien, notamment par les crépis grisés des façades et le portail de la chapelle sur le modèle du château de Versailles. Jusqu'à la fin du siècle, Ors brilla d'un éclat remarquable. Occupé jusqu'en 1945 par l'état-major allemand, qui faisait réparer ses  engins sous les bois du splendide parc, il fut rasé volontairement en 1951 et ses vestiges éparpillés dans  toutes les vieilles demeures du village. Abandonné par son héritier en 1951, il sombra dans l'oubli jusqu'en 1984, date à laquelle furent créés les premiers spectacles historiques. Le domaine est alors racheté par la municipalité. On peut toujours admirer la chapelle, le moulin à eau récemment restauré par le Parc naturel régional, le bel ensemble des communs, le dôme abritant une rare glacière intacte, l'orangerie, les loges de gardes décorées de bas-reliefs de terre cuite (oeuvres d'Augustin Pajou, 1784), le pont-galerie, dont l'arche médiévale fut ornée d'arcades couvertes au début du XIXème siècle. L'emplacement du vaste château est aujourd'hui insoupçonnable. Il était avec le moulin la principale source d'emplois du village. La légende raconte qu'ainsi le dernier baron d'Ors voulut clore sa lignée en empêchant toute intrusion et qu'il put financer cette démolition en vendant l'une des deux boules de platine des paratonnerres. Il va sans dire que le sous-sol d'Ors est bien truffé de galeries, dont certaines sont bien conservées.La chapelle du domaine d’Ors, désaffectée, était l’ancien oratoire du château. Celle-ci a été rénové récemment par la commune, notamment son portique issu de l’Abbaye de Gif. Les constructions qui subsistent ' notamment les écuries ' sont mises en valeur par une association locale qui organise des sons et lumières sur ce site protégé. La petite chapelle du château d'Orce est élevée à l'entrée du domaine. Vers 1817, la façade de l'édifice reçoit un majestueux portail de la première moitié du XVIIe siècle, provenant de l'abbaye du Val de Gif-sur-Yvette. Flanquée de deux paires de colonnes ioniques, l'entrée de la chapelle est surmontée d'un large entablement coiffé d'un fronton à volutes, auquel est suspendue une guirlande feuillagée. Une statue de la Vierge sur un piédestal occupait autrefois le centre de cette élégante composition maniériste, qui était également encadrée de pots à feu. L'existence de ce moulin est attestée en 1694 avec celle du château d'Orce. Aujourd'hui propriété du parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse, il est en cours de réhabilitation. Un petit musée sur le thème de l'eau et des moulins y sera installé ainsi qu'un atelier de fabrication artisanale du papier.

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    6.Le Prieuré Saint Christophe

    6-1) Le site

    L’église Saint Christophe de Châteaufort date de 1848, style Napoléon III, autant dire sans style émotionnant. Elle fut reconstruite sur les ruines de l’ancienne église prieurale des bénédictins du XIIe siècle détruite à la révolution. On peut imaginer ce qu’elle devait être en contemplant la petite crypte du Prieuré contiguë, restaurée en 1982. L’église actuelle, joyeusement de blanc vêtue, a été décorée par les paroissiens et leur pasteur. On y remarque l’ancienne chaire provenant de Port Royal (1702) transformée en autel. La cloche et deux verrières datent de 1850. Sept vitraux sont de facture récente et le grand orgue a été installé en 1998. L'église du prieuré Saint-Christophe est élevée au XIe siècle, période où Châteaufort est un doyenné important du diocèse de Paris. L'église dépend à l'origine du prieuré bénédictin bâti au XIe siècle. Une chapelle est fondée en 1350 dans l'église. Celle-ci coexiste jusqu'à la Révolution avec l'église paroissiale de la Sainte-Trinité située sur le hameau éponyme et détruite en 1750. L'édifice actuel reconstruit comporte trois vaisseaux ainsi qu'une tour-clocher carrée surmontée d'une flèche polygonale qui s'élève contre le chevet plat. Installée en bordure de plateau, elle domine la vallée de la Mérantaise. Cette crypte, découverte au début des années 1980, est le dernier vestige du prieuré fondé au XIe siècle. Elle présente une remarquable voûte en ogives de la même époque et abrite l'entrée de l'un des nombreux souterrains qui sillonnent le sous-sol du village. Les chanoines de l'abbaye bénédictine Saint-Pierre-de-Bourgueil construisent au XIe siècle un prieuré à l'emplacement de l'église actuelle. Au XVIIe siècle, il est l'objet d'une attaque des dragons du roi, provoquée par le soutien du curé de Châteaufort aux idées du jansénisme. Plusieurs propriétaires en font l'acquisition à partir de 1791. En 1868 il est donné aux s'urs par les Dames de Saint-Cyr, auxquelles Louis XIV cède la seigneurie de Châteaufort. Ce bâtiment s'élève sur deux étages avec un étage de comble couvert d'un toit d'ardoise percé de trois lucarnes. Celle du centre est placée dans une niche en meulière apparente, à pignon couvert.

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    a) L'église

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    La crypte romane XIIs

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    b) Les logis

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    c) Bâtiments conventuels

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    6-2) La Ferme de la Grange

    Une ferme appelée la Grange aux Moines est mentionnée en 1500. Le corps de logis est bâti en 1877 et le dernier étage ajouté en 1909. Doté d'une élévation à travées, il est couvert d'un toit d'ardoise à pignon central. Les bâtiments sont aujourd'hui transformés en logements. Cette ferme possède encore un ancien travail à ferrer.

    7.Index et bibliographie:

    - Châteaux forts et féodalité en Ile de France du XI au XIIIs: André Châtelain - 1983.

    - Le patrimoine des communes des Yvelines: FLOHIC - 2000.

    - Guide DESLOGIS-LACOSTE "Yvelines" 78: Michel de le Torre - 1992.

    - Le guide du patrimoine "Ile de France": J-M Perouse de Montclos - 1994.

    - L'Ile de France des châteaux forts: Christian Corvisier - 2004.

    - Ile de France Gothique 2 "les demeures seigneuriales": Jean Mesqui - 1988.

    - Histoire de Neauphle le Château et de ses environs du XIs à nos jours: Alfred Prud'homme - 1902 (red. 1990).

    - Un village nommé Breval: Georgette Aucher - 1979.

    - L'Ile du fort de Meulan et petite histoire des rues de Meulan: Madeleine Arnold Tétard - 1997 et 2006.

    - Mantes médiévale "la collégiale au coeur de la ville": Agnès Barruol & Nicolas Faucherre - 2000.

    - Histoire de Mantes et du Mantois à travers chroniques et mémoires des origines à 1792: Marcel Lachiver - 1971.

    - Donjons romans des pays d'Ouest: André Châtelain - 1973.

    - Châteaux forts "images de pierre des guerres médiévales": André Châtelain - 1983.

    - Châteaux et enceintes de la France médiévale, de la défense à la résidence, tome I "Les organes de la défense": Jean Mesqui - 1991.

    - Châteaux et enceintes de la France médiévale, de la défense à la résidence, tome II "La résidence et les éléments d'architecture": Jean Mesqui - 1993.

    - Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen en France: Charles-Laurent Salch - 1979 (red. 1987).

    - Dictionnaire des châteaux de France "Ile de France": Yvan Christ - 1978.

    - Demeures médiévales "coeur de la cité": Pierre Garrigou Grandchamps - 1999.

    - Les Cisterciens: Julie Roux - 2003.

    - Pour comprendre les monuments de la France: J.A. Brutails - 1997.

    - L'héraldique: Claude Wensler - 1997.

    13 janvier 2010

    Blaru

    Vue aérienne de la Forteresse : Château Saint Adjutor

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    Carte Topo IGN (Clichés Géoportail)

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    Historique :

    "Villa Blarit" est citée au IXe siècle. Son étymologie gallo romaine se rapporte très certainement à un dénommé Blaric, propriétaire des lieux à cette époque.

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    Au XIe siècle, Blaru est le siège d'un prieuré de l'abbaye de Coulombs. Dès 1044, le fief apparaît comme une châtellenie des seigneurs de Blaru, d'origine normande.

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    Toujours à cette époque, Jean, seigneur de Vernon, épouse Rosamonde, dame de Blaru. Ils auront trois fils, dont Richard de Vernon, qui participe à la Conquête de l'Angleterre en 1066.

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    Leur troisième fils est le très célèbre Saint Adjutor, qui participe, aux côtés du duc Robert Courteheuse, à la Première Croisade. Fait prisonnier, il est l'auteur de nombreux miracles.

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    Revenu sain et sauf de Terre Sainte, il fonde un Prieuré dédié à Sainte Madeleine, non loin de là, à Pressagny l'Orgueilleux, où il meurt et est inhumé en l'an de grâce 1131.

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    (Photos Forteresses Olivier N.)

    31 mars 2010

    Samedi 10 Avril 2010 Visite Guidée Costumée

    Samedi 10 Avril 2010

    Visite Guidée Costumée exclusive :

    "Sur les traces des Comtes de Beaumont, Grands Chambriers de France"

    Itinéraire d'Asnières-sur-Oise à Beaumont-sur-Oise

    Tarif : 6€ / personne, gratuit pour les adhérents à l'association FORTERESSES

    Au programme :

    10H30

    Découverte de la Motte castrale d'Asnières-sur-Oise

    commentée par Mr Olivier NICOLAS, de l'association FORTERESSES

    Rendez-vous à 10h-10h15, sur le parking de l'église d'Asnières

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    12H00

    Déjeuner sur le site de la Motte de la Forêt de Carnelle

    Prévoir un pique-nique

    14H00

    Découverte du Château de Beaumont-sur-Oise

    commentée par Mr Christophe TOUPET,

    Archéologue du Département et Conservateur en Chef du Patrimoine

    Rendez-vous vers 13h45 place du Château

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    5 mai 2010

    Petit aperçu des différents travaux de

    Petit aperçu des différents travaux de l'association :

    Conception : Franck FAUPIN & Olivier NICOLAS

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    Site Internet (en construction)

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    Recensement Forteresses de France

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    Forteresses de Basse-Normandie

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    Forteresses de Bretagne

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    Forteresses du Val d'Oise

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    20 janvier 2010

    Villiers le Mahieu

    VILLIERS LE MAHIEU

    CHATEAU DE LAUNAY 

    I. Situation géographique :

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    II. Contexte géopolitique et historique :

    Les premiers écrits mentionnant l'existence du village de Villers le Maheu datent de l'an 768. A partir de cette époque, on peut suivre son évolution à travers l'histoire des différentes familles des seigneurs des lieux. Ancien fief de la famille des Montfort, le village de Villiers le Mahieu fut successivement gouverné par les Maizelan (ou Maselant), les Mesnil Simon, les Bullion, de la Haye puis les de Vaultier.

    La seigneurie de Villiers-le-Mahieu est attestée au XIIe siècle. Ce château du Moyen Âge dont les fondations sont du XIIIs, époque ou la famille de Mézelan est propriétaire (XIII – XIVs) est reconstruit en 1642, sous l'impulsion du marquis d'Atilly, Claude de Bullion. Encore entouré de ses douves en eau, il est composé d'une cour carrée, dont les angles sont marqués par une tour. Le plan initial est ainsi conservé. Le pavillon d'entrée, à quatre niveaux, permet d'accéder à la cour. Bernard Buffet y séjourne de 1971 à 1979, avant que le château ne soit transformé en un établissement hôtelier de prestige. C'est aujourd'hui un hôtel 4 étoiles relativement réputé.

    III. Plan des lieux :


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    Plan réalisé par Franck F. (droits réservés)

    IV. Descriptif du site :

    1. Le Château Fort :


    Entouré de douves, il conserve sa forme initiale flanquée de tours à chaque angle. Ce plan hérité des fortifications de Philippe Auguste date pour ses murs du début XIIIs. Depuis un châtelet cantonné de 2 tours (avec encore présentes des archères simples fentes et canonnières bouchées) on accède à une cour aujourd’hui ouverte sur la campagne (ferme). A l’origine, cette cour était fermé par un mur d’enceinte qui devait contenant en son milieu un donjon circulaire (ou tour d’enceinte) dont on peut en discerné la trace (base).


    Sur le mur Ouest, une tour placée en son milieu protège une poterne encore en place sur pont démontable. Une autre tour milieu devait exister également sur le mur Est.


    Les logis actuels datent pour l’essentiel du XVIIs lors de la phase de reconstruction du château et date sûrement de la démolition du donjon.

    1-1) La Bayle

    a) La ferme :

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    1-2) La Haute cour

    a) Le châtelet d’entrée :

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    b) La poterne :

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    c) Les tours Nord Ouest (T1) et Sud Ouest (T3) :

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    d) Les tours Sud Est (T4) et Nord Est (T6) :

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    e) Le donjon :

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    d) Les logis :

    24 janvier 2010

    Blaru

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    LE CHATEAU FORT

    I Situation géographique :

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    II Contexte géopolitique et historique :

    Commune la plus occidentale des Yvelines et de l'Île-de-France, à la limite de l'Eure, au sud de la forêt de Bizy, Blaru est une vaste commune rurale située sur un plateau voué à la grande culture céréalière. La commune compte plusieurs hameaux, Le Chênet, Maulu... Elle est limitrophe des communes de Vernon au nord, de Port-Villez et Jeufosse à l'est, de Douains à l'ouest et de Chaignes, Chaufour-lès-Bonnières et La Villeneuve-en-Chevrie au sud.

    Blaru s'appelais "Blaritus" au IXs et "Blarutum" au XIIIs, étymologie possible de "terre à blé". Le nom des Blaru apparait pour la première fois en 1044. Les seigneurs du fief sont d'origine normande et accompagnent Guillaume le Conquérant en Angleterre lors de la conquête en 1066. Un château fort appartenant aux Blaru et une église sont édifiés aux XIe et XIIe siècles ainsi qu'un prieuré dépendant de l'abbaye de Coulomb. Mais les guerres qui dévastent le pays obligent les moines à quitter Blaru. Le village de Blaru fut détruit en 1188 par Henri II et en 1346 par Edouard III, le château reconstruit en 1347 par la famille des Sacquainville et définitivement démoli en 1774. Depuis le XIVe siècle jusqu'à la Révolution, les Sacquainville (ou Saguenville au XIVs) et les Tilly sont successivement seigneurs de cette terre. Blaru est érigée en marquisat au XVIIs, patrie de Saint Adjutor, fils de Rosamonde, dame de Blaru.

    Le village compte plusieurs sources d'eau ferrugineuse et possède la célèbre fontaine miraculeuse de Saint-Adjutor (XII - XVIIs). Le découpage administratif révolutionnaire place Blaru dans le canton de Bonnières.

    III Plan des lieux :

    En cours de réalisation

    IV  Descriptif  du site:

    1.Le château fort  :

    De l'ancien château fort, il reste de profondes douves, une partie de l'enceinte haute et ce qu'il semble être les restes d'un donjon rectangulaire (XIIs ??). La bayle est occupée aujourd'hui par différents batiments de ferme. On trouve également dans le périmètre du château de vastes caves voûtés (XIVs ??).

    1-1) Le donjon

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    1-2) L’enceinte

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    1-3) Les douves

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    1-4) Les caves

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    2.Château XVIIs :

    Nous sommes en présence d'un édifice dont le pavillon d'entrée date du XVIIs, mais dans la haute cour, restes d'une tour et d'une enceinte qui sont peu datable. Reste d'un château XVIIs ou autre manoir médiéval??

    1-1) Le pavillon

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    1-2) La haute cour

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    1-3) L’enceinte castrale

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    1-4) La tour carrée

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    15 février 2010

    Tremblay sur Mauldre & la Hunière

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    GARANCIERES - GROSROUVRE- SAINT REMY L'HONORE

    Les Donjons circulaires du XIIs, Tome II

    I Situation géographique :

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    II Contexte géopolitique et historique :

    Le territoire de la commune du Tremblay-sur-Mauldre, en pente vers le nord-est, s'étend sur le versant ouest de la vallée de la Mauldre au nord du massif forestier de Rambouillet, la rivière formant la limite est de la commune. L'habitat est groupé dans le bourg qui jouxte le château du Tremblay.

    Le fief du Tremblay appartient dès le Haut Moyen Âge à la famille Mignon, dont le château s'élève au lieu-dit la Hunière, près de la chapelle Sainte-Geneviève. Le château fort de la Hunière (construit en 1118 par Simon de Gometz) date des XI et XIIs était dans le parc du château XVIs. Dès 1118 et 1142, il est question de ce château fort dont il reste encore des ruines. Il y avait autrefois aussi, au lieu dit la Hunière en latin Huaneria, une chapelle sous le vocable de Saint Geneviève, à la présentation des seigneurs du Tremblay. Anciennement Trembleium, Trembletanis, Trempleto, Trembletum et Trempletum, le Tremblay dépendait de la châtellenie de Maurepas, de l'archidiaconé du Pincerais et du diocèse de Chartres. Sité en 1228, le curé était Hugues. Les anciens seigneurs du Tremblay sont Geoffroy de Trempleto en 1162, puis Gautier et Evrard de Trembleio. Herbert donne un arpent de terre vers la grange d'Ayte avec le consentement de ses fils. En 1239, Amaury de la Hunière est en propriétaire. En février 1250, Geoffroy était seigneur de la Hunière, sa femme se nommait Philippa. En 1276, Joannes de Tremblaya devient exécuteur testamentaire de Guy III de Levis maréchal de Mirepoix. En 1323, Marguerite, dame de Chateron, veuve de Pierre Choisel vendit la moitié de la seigneurie du Tremblay à Jean Mignon, archidiacre de Blois et clerc de la chambre des comptes ainsi que 2 fief tenus par Guillaume Bagot, chevalier et seigneur de Pontchartrain dans la mouvance de Maurepas et de Chevreuse. En 1330, Guillaume de Chateron vend l'autre moitié de sa seigneurie du Tremblay au même Jean Mignon. Jean Coquatrix, bourgeois de Paris rend aveu à Jean Mignon pour les 2 fiefs du Tremblay mouvants de la Hunière et de Pontchartrain. En 1341, Robert Mignon fait hommage à Robert de Villepreux. Vers 1440, la terre du Tremblay passe à la famille Leclerc qui possédait déjà la chatellenie de Neauphle et le manoir de Couperville. En 1577, Jean Leclerc, seigneur du Trembay fait hommage au duc d'Anjou comme seigneur de Neauphle le Château. Enfin la seigneurie passe dans les familles d'Angennes et de Vérac. Au moment des guerres de Religion, Marie de Lafayette, dame du Tremblay, fait construire un mur pour mettre à l'abri les maisons qui s'élèvent le long de son domaine. Un château édifié à la fin du XVIe siècle par Jean Leclerc est terminé par son épouse Marie de Lafayette. Cette dernière fait construire une poterne à pont-levis pour mettre le château en sûreté. L'un de leur fils François se fait capucin sous le nom de père Joseph et devient conseiller de Richelieu. Son frère Henri, gouverneur de la Bastille entreprend des travaux et donne au château son aspect quasi-actuel. Au XVIIIe siècle, deux ailes basses en retour sont adjointes. Le château est vendu en 1947 à la ville de Neuilly-sur-Seine ; redevenu propriété privée, il est réutilisé pour des activités hôtelières et de loisir.

    III Plan des lieux :

    En cours de réalisation

    IV  Descriptif  du site:

    1.LA HUNIERE: Le château fort

    1-1) Le site

    Site fortifié de forme rectangulaire de 70m de côté, entouré d'un fossé dont on devine les contours et visible sur le pourtour d'une petite motte de forme circulaire. Sur la motte on voit les restes d'un donjon circulaire d'environ 10m de diamètre aux murs épais de 2m. L'enceinte haute encore de 6m a une épaisseur de 2,60m, on voit encore une poterne (amorce d'arc) et une tour contrefort pleine de 3m de diamètre.

    1-2) Le donjon circulaire

    Le donjon de forme circulaire est conservé sur les 3/4 de sa circonférence, il possède des murs haut d'environ 1,50m (hors dégagement) pour une épaisseur de 2m.

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    1-3) la chemise

    A la pointe extrème de la motte, on voit les restes d'une chemise d'une forme ovale voir circulaire, conservée que sur un côté.

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    1-4) L'enceinte castrale

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    1-5) La motte castrale

    Motte castrale de faible hauteur, à peine visible.

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    1-6) La Poterne

    Poterne ou porte principale de la haute cour, défendue par une tour circulaire type contrefort plein. Cette porte possède encore des restes de son coffrage au niveau de son arche.

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    1-7) La tour pleine

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    1-8) La bayle

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    1-9) Les fossés

    2.GARANCIERES

    2-1) Le site

    Le village est mentionné dès 800, dans le polyptyque de l'abbé Irminon, sous le nom de Warencera ; pour autant, le développement de l'agglomération s'avère lent. Dans ce petit bourg rural, un artisanat, la fabrication de peignes, s'est implanté. Garancières ne profite pas de la présence de Henri IV dans la région ; ayant refusé de fournir subsistance, blé et fourrage à la troupe cantonnée à Montfort-l'Amaury, le village est indirectement sanctionné : ses plus riches habitants taxés, la somme allant récompenser ceux qui ont soutenu le roi.

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    Warentice, Garencières et enfin Garancières a été la seigneurie d'Ansold de Garancières en 1156, qui donna au couvent de Cernay sa terre de Plaisir. En 1168 c'est Isnard de Garancières le propriétaire. Dépend de Montfort l'Amaury en 1556.

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    Blasonnement : d'azur à la tour d'or chargée d'une quintefeuille de gueules

    2-2) Le manoir le Fresnay

    La tour du Fresnay, gros bâtiment circulaire érigé au milieu des champs, est en fait un vestige du manoir du même nom, détruit à la fin du XIXe siècle. Elle correspond au colombier du domaine, ainsi qu'en témoignent les boulins qui subsistent à l'intérieur. Au Moyen Âge et jusqu'au XIXe siècle, les pigeons constituent un mets très apprécié sur les tables des seigneurs ; de plus, leurs déjections appelées « colombine » sont un engrais naturel prisé, riche en azote.

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    2-3) Le château de Breuil

    Le château du Breuil est d'abord un pavillon de chasse du prince de Léon. Henri IV, qui revient blessé de la bataille d'Ivry en mars 1590, y séjourne. Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, plusieurs parties de l'édifice sont agrandies. Le château appartient sous l'Empire au général Mallet, qui tente un coup d'état pendant la campagne de Russie. Des années plus tard, il est la propriété de la famille de Rohan, qui vient y passer à la fin du XIXe siècle la période de Noël et organise des fêtes. En 1967, le château, abandonné depuis vingt ans, est racheté et diverses salles de réception y sont aménagées.

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    La ferme du Breuil dépendait autrefois directement du château du même nom. En effet, l'exploitation agricole, accolée au château, subvenait grâce à la diversité de ses activités agricoles aux besoins de ses occupants.

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    3.GROSROUVRE

    3-1) Le site

    Différents sites de la forêt d'Iveline, essartés par les moines au Moyen Âge, forment des clairières propres à la culture autour desquelles se fixe l'habitat ; celui-ci donne ensuite naissance à des fiefs. C'est ainsi que se développe Grosrouvre, regroupant en paroisse vers le XIIe siècle un certain nombre de domaines comme Moisan, le Chêne-Rogneux, la Troche, la Malmaison, la Mandreuse et Marcilly, auxquels s'ajoutent des hameaux tels les Haizettes, les Aubris, la Surie, le Buisson. Cette configuration perdure aujourd'hui. Le fief le plus important est le Chêne-Rogneux qui, depuis Guérin en 1230, est cité bien des fois comme ayant cour de justice au lieu-dit « La Cour de l'Orme ». Diane de Poitiers est dame du Chêne-Rogneux au moment où Henri II construit un château à Saint-Léger. La situation de Grosrouvre, dans les collines et vallons coupés de bois, a attiré nombre d'artistes, peintres, écrivains. Le village, devenu très résidentiel, ne comporte plus que deux ou trois fermes. A gauche de l'église, on peut voir Le Manoir de "Vauruisseaux", ancienne demeure des Seigneurs de Grosrouvre aux XV-XVIème siècles, et dont les seuls vestiges sont quatre tours rondes. La maison d’habitation, dominée par la souche en brique d’une énorme cheminée à fronton, est d’une construction plus récente. La Ferme de Moisan est un ensemble particulièrement pittoresque. A l’extérieur, deux mares ajoutent au charme de la façade du corps de logis.

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    3-2) Le Manoir du Chêne Rogneux

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    3-3) Le Manoir de Moisan

    La ferme de Moisan est le siège d'un fief qui appartient notamment à la famille Barat, dont plusieurs membres occupent d'importantes charges à Montfort-l'Amaury au début du XVIe siècle. Les Barat offrent un vitrail à l'église de cette ville, sur lequel ils sont représentés en donateurs au premier registre. Au centre même de la ferme de Moisan, subsiste un pigeonnier de plan hexagonal. L'édifice entre dans la catégorie des pigeonniers-tours. Une cheminée ajoutée ultérieurement semble indiquer qu'une autre fonction est assignée à la construction, à une période indéterminée.

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    3-4) Le Manoir seigneurial de "Vauruisseaux"

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    3-5) Le Manoir de la Troche

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    4.SAINT REMY l'HONORE

    4-1) Le site

    Le village domine une plaine maraichère et de grande culture, mais à ses pieds, au creux d'un vallon ombreux, coule la rivière de la Mauldre sur les berges de laquelle s'élèvent des moulins. La forêt n'est pas loin, avec le site gallo-romain du Parc aux Anglais, double souvenir d'occupation dont le second évoque la guerre de Cent Ans. Sanctus Remigius, Saint Remi était une ancienne abbaye de femmes de l'ordre de Saint Benoit, ayant Saint Rémy pour patron. Saint Rémy a eu pour seigneurs: Rogerius de Sancto Remigio et Acho de Sancto Remigio au XIIs.

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    Blasonnement : D'azur à la fasce d'argent accompagnée de trois croisettes d'or.

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    4-1) Le parc des Anglais: Château fort

    En rebord de plateau, à quelques kilomètres à l'ouest du village, subsistent les vestiges d'une imposante enceinte de terre cernée de fossés. De plan pratiquement carré, elle couvre environ un hectare et demi. Les talus de l'enceinte atteignent en moyenne trois à cinq mètres de hauteur, à quoi il faut ajouter entre deux et trois mètres de profondeur pour les fossés. Trois entrées symétriques permettent l'accès à l'enclos, au nord, au sud et à l'ouest. La découverte de nombreuses tuiles et céramiques gallo-romaines, lors de sondages dans les années 1930, ainsi que l'organisation générale du site suggèrent l'existence d'un établissement militaire antique semi-permanent, dont la date et le rôle exacts restent à déterminer.

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    4-1) Le prieuré de Notre Dame des Hautes Bruyères

    La grange à échauguette située dans l'enclos extérieur faisait autrefois partie des bâtiments de la ferme. Elle constitue la tour de guet du prieuré Notre-Dame-des-Hautes-Bruyères. La façade de l'ancienne grange médiévale surmontée de cette tour brûle en 1877. Une statue de Saint Louis est insérée dans la tourelle. Légèrement incisée dans la pierre, la Vierge assise est placée depuis le XVIIe siècle sur le tympan de l'entrée de la grange. Elle-même est encadrée par une architecture rappelant à nouveau celle d'un tympan. Encastrées dans la pierre, les armoiries du prieuré représentent un écusson où figurent trois fleurs de lys. Elles couronnent au XIIIe siècle l'entrée au monastère royal.

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    5.Index et bibliographie:

    - Châteaux forts et féodalité en Ile de France du XI au XIIIs: André Châtelain - 1983.

    - Le patrimoine des communes des Yvelines: FLOHIC - 2000.

    - Guide DESLOGIS-LACOSTE "Yvelines" 78: Michel de le Torre - 1992.

    - Le guide du patrimoine "Ile de France": J-M Perouse de Montclos - 1994.

    - L'Ile de France des châteaux forts: Christian Corvisier - 2004.

    - Ile de France Gothique 2 "les demeures seigneuriales": Jean Mesqui - 1988.

    - Histoire de Neauphle le Château et de ses environs du XIs à nos jours: Alfred Prud'homme - 1902 (red. 1990).

    - Un village nommé Breval: Georgette Aucher - 1979.

    - L'Ile du fort de Meulan et petite histoire des rues de Meulan: Madeleine Arnold Tétard - 1997 et 2006.

    - Mantes médiévale "la collégiale au coeur de la ville": Agnès Barruol & Nicolas Faucherre - 2000.

    - Histoire de Mantes et du Mantois à travers chroniques et mémoires des origines à 1792: Marcel Lachiver - 1971.

    - Donjons romans des pays d'Ouest: André Châtelain - 1973.

    - Châteaux forts "images de pierre des guerres médiévales": André Châtelain - 1983.

    - Châteaux et enceintes de la France médiévale, de la défense à la résidence, tome I "Les organes de la défense": Jean Mesqui - 1991.

    - Châteaux et enceintes de la France médiévale, de la défense à la résidence, tome II "La résidence et les éléments d'architecture": Jean Mesqui - 1993.

    - Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen en France: Charles-Laurent Salch - 1979 (red. 1987).

    - Dictionnaire des châteaux de France "Ile de France": Yvan Christ - 1978.

    - Demeures médiévales "coeur de la cité": Pierre Garrigou Grandchamps - 1999.

    - Les Cisterciens: Julie Roux - 2003.

    - Pour comprendre les monuments de la France: J.A. Brutails - 1997.

    - L'héraldique: Claude Wensler - 1997.

    24 février 2010

    Chevreuse, l'apogée des donjons romans barlongues,

    CHEVREUSE

    Ou l'apogée des donjons romans barlongues

    La région entre Montfort et Rochefort tome VI

    I Situation géographique :

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    II Contexte géopolitique et historique :

    La ville de Chevreuse se situe à la limite du département de l'Essonne, dans la vallée de Chevreuse, sur les bords de l'Yvette, juste avant la confluence avec le Rhodon, à 28 km au Sud-Ouest de Paris. Le territoire communal est inclus dans le parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse, dont Chevreuse héberge le siège. Chevreuse est la dernière commune de la vallée à être incluse dans l'unité urbaine de Paris, en allant vers l'Ouest. Le centre ville, édifié dans le bas de la vallée, est surmonté sur son flanc nord par le château de la Madeleine. L'Yvette est la principale rivière de Chevreuse. Elle traverse la ville d'ouest en est. Elle prend sa source à Lévy Saint Nom et se jette dans l'Orge à Epinay sur Orge.

    Le nom de « Chevreuse » évoque un pays de chèvres ou de chevreuils. Le village est mentionné dès 980 dans une bulle du pape, sous le nom de Cavrosa. Nommée en 1228, Caprosia Dista Quisa Caprosa à cause de la quantité de chèvre qu'il y avait en ce lieu d'après l'appendice de Guillaume de Nangis. Au moyen âge, c'était un bourg de la prévôté et de la vicomté de Paris avec titre de Baronnie, seigneurie possédée par une branche de la maison de Montmorency. Vers l'an Mil, les terres de Chevreuse et de Montlhery sont inféodées par l'évêque de Paris à Thibaud File Etoupe, ce presonnage est à l'origine d'une dynastie de seigneurs indociles, qui ont dominé jusqu'au début du XIIs le Sud de l'Ile de France, par la possession des seigneuries de Montlhéry, Rochefort et Chevreuse. L'histoire de Chevreuse remonte sous le règne de Robert le Pieux, c'est à cette époque que les sires de Montlhéry se construisirent une formidable résidence sur le plateau de la madeleine qui domine de 90m la plaine actuelle de Chevreuse. Les premières traces écrites du château sont de 1024 par Millon Ier sire de Chevreuse, mort lors de la première croisade. Cette première mention n’indique cependant pas que la place n’était pas plus ancienne, mais c’est la seule trace existante irréfutable. Il existe notamment un certain Thibault File-Etoupe juste avant Millon Ier, mais sans aucune exactitude. Le château à cette époque n’existait pas, au mieux il y avait une batisse renforcé pour éviter les attaques de brigands, mais encore là peu d’exactitude. Sa construction a commencé entre 1030 et 1090. Elle a été commandée par Gui Ier, seigneur de Chevreuse. Il s'agissait de défendre la ville de Chevreuse, victime de pillages. Vers 1075, Gui Ier construit le premier Donjon il faut dire que l’emplacement est stratégique : il surplombe une bonne partie de la vallée de l’Yvette et possède plusieurs cours d’eau (appelé ru ) élément très important pour l’époque. La vallée faisait la jonction entre la Normandie et la France et permettait notamment le passage entre la vallée de la Seine et celle de la Loire, dont notamment en direction de Chartres. L’aspect résidentiel et de défense ressemble peu à ce que nous pouvons voir aujourd’hui, même si le donjon actuel reprend quelques formes, mais relativement quand même bien éloigné. Le donjon de cette époque avait une particularité plutôt futée : au lieu d’avoir une entrée au rez-de-chaussée, l’entrée principale se faisait au premier étage accessible avec une échelle et/ou un escalier de bois, permettant de surplomber et de résister à un siège. Au XIe siècle, le donjon n'était sans doute entouré que d'une palissade en bois qui ne fut remplacée par des murailles de pierre qu'au XIIe siècle. En 1108, Louis VI le Gros, assiège le château, mais ne réussira pas à l’envahir. En 1120, construction de l’Aula castrale qui est une sorte de grande maison seigneuriale composé d’un étage et d’une ou plusieurs grandes salles où les seigneurs vivaient et surtout profitait d’une vie souvent bien arrosée (elle comportait la salle de reception et les chambres), elle disparaîtra vers le XVe siècle. En 1140 sous le règne de Milon III, une partie de la forêt avoisinante du château est coupée pour permettre l’extension et d’assurer une plus grande défense. On est dans une époque où les moyens guerriers tant en défense qu’en attaque se développent ardemment. Milon III fut l'ambassadeur de Louis VII auprès de l'empereur de Constantinople en 1146 et mourut en 1150. En 1192 Gui III de Chevreuse rentrent avec Philippe Auguste de la croisade et fait des dons à la maison templière de la Villedieu de Maurepas. Son fils Gui IV fut retenu captif lors d'une croisade avec Amaury V de Montfort en 1239. Libéré, Gui IV seconda Saint Louis à la bataille de Taillebourg en 1242 avant de mourir en 1263. Les enceintes du château subiront divers changements radicaux, composé au départ de terre plein , vers le XIIIe siècle les premières murailles sont construites. En 1263, Hervé de Chevreuse frère de Gui IV, seigneur de Maincourt hérita de la seigneurie. En 1272, quelques années après la mort de Saint Louis à Tunis, Anseau de Chevreuse sera nommé maréchal de Sicile et c'est probablement sous son règne que d'importantes modifications furent apportées au château, avec notamment la construction de mâchicoulis. Il se mit au service de Philippe le Bel et fut grand Queux de France et porta l'oriflamme avant de mourir en 1304, étouffé dans son armure au cours de la bataille de Mons en Puelle. La seigneurie passa ensuite par les femmes d'Amboise puis de Trie avant d'être vendu. En 1356, le château change de mains : Ingerger le Grand, seigneur de Chevreuse et d'Amboise, lors de la bataille de Poitiers, est fait prisonnier et envoyé en Angleterre. Il est contraint de vendre son domaine pour payer sa rançon. Le futur Pierre de Chevreuse le rachète en 1366. Les fortifications existantes sont grandement améliorées en 1370 sous les règnes de Charles V puis de Charles VI en 1384, qui financent les travaux grâce aux impôts royaux (100 francs or de l'époque). L’enceinte du château bénéficiera d’une extension importante, puisque tout le village sera entouré d’une fortification. Le château, celui que nous connaissons aujourd’hui, se renforcera avec la création de mâchicoulis sur arcs et d’une fortification totalement renouvelée pour faire face aux progrès constants des nouvelles machines de guerre. En 1417, la coalition dirigées par le duc de Bourgogne Jean sans Peur , les forces anglaises et bourguignonnes attaquent le château et s’en emparent et c’est seulement en 1438 que les forces royales françaises reprendront le château. En 1440, Nicolas baron de Chevreuse et arrière petit fils de Pierre, devient propriétaire du château. Les travaux de réparation et de renforcement sont achevés sous Louis XI (1461-1483). Tout comme le château, la ville est elle aussi fortifiée : on construit un nouveau rempart crénelé haut de 3,50 mètres et muni de tourelles. Les défenses sont complétées par un fossé 15 mètres.

    A la renaissance en 1543, la baronnie de Chevreuse, érigée en duché par François Ier, est offerte par ce dernier à sa favorite Anne de Pisseleu. En 1551, Dampierre et le duché de Chevreuse sont achetés par Charles de Guise, cardinal de Lorraine et archevêque de Reims. Dampierre devient la résidence des ducs de Chevreuse. En 1589 Occupation du château par les troupes de la Ligue. Au XVIIe siècle, vers 1661, Jean Racine supervisa des modifications du donjon; le chemin qui va de l'abbaye de Port-Royal-des-Champs jusqu'au centre-ville de Chevreuse en passant par le château de la Madeleine a été baptisé de son nom. En 1663 Le duc de Luynes se verra offrir le château par la duchesse. En 1692, Louis XIV, comme à son habitude, impose l’échange du château contre le comté de Montfort dans le but d'agrandir son parc de Versailles. Un an plus tard il cèdera ces terres aux Dames de Saint-Cyr, auxquelles ce domaine appartient jusqu'à la Révolution. En 1755, la chapelle de la madeleine sera détruite sur ordre de l’archevêque de Paris. La révolution bat son plein et en 1793, comme beaucoup d’autres biens, il sera confisqué comme bien national. En 1823 le château est transformé en ferme et en 1853 le duc de Luynes achète les ruines de la haute cour. Mr Goupil achète le château en 1978 et le revendra en 1981 au Conseil général des Yvelines.

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    Les armes de Chevreuse se blasonnent ainsi : D'argent, à la croix de sable chargée de cinq molettes d'éperon d'or, cantonnée de quatre lionceaux d'azur.

    Notes sur les seigneurs de Chevreuse: Les sires de Chevreuse figurent souvent dans l'histoire comme guerriers et négociateurs, ils avaient le singulier privilège de porter sur leurs épaules l'évêque de Paris, le jour de son intronisation solennelle.

    III Plan des lieux :

    a) Vers 1120:

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    b) Vers 1450:

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    c) Entre 1700 et 1990:

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    IV  Descriptif  du site:

    1.Le château fort de la Madeleine

    1-1) Le site

    L'abbaye Saint-Saturnin existe déjà en 975. Son histoire est tributaire de l'évolution du château féodal de la Madeleine et de ses propriétaires successifs, parmi lesquels la famille de Chevreuse, Charles de Lorraine ou le duc de Luynes. La construction de La Madeleine s'inscrit dans le cadre des luttes féodales, notamment pour résister à l'expansion des Capétiens à partir de Paris. Dès le milieu du XIIe siècle, les Chevreuse sont ralliés à la monarchie et accompagnent les rois lors des croisades. Les fouilles réalisées entre 1979 et 1994 par le Service archéologique départemental ont révélé les nombreuses étapes de construction de cet édifice. Le donjon était à l'origine plus long et plus haut. Un mur de pierre sèche, élevé sur un talus de terre, précédait l'enceinte en pierre. Au XIIe siècle, un grand bâtiment, aujourd'hui disparu, est construit à côté du donjon. Il s'agit probablement de l'aula, où le seigneur rendait la justice et accueillait ses hôtes. L'enceinte en pierre, construite à la fin de ce siècle, est remaniée à maintes reprises. Les travaux les plus importants sont effectués dans les années 1370 par Pierre de Chevreuse, qui fait notamment édifier, dans des blocs de meulière, le rempart nord et ses tours circulaires. Dans les années 1440-1450, Nicolas de Chevreuse relève le château des ruines de la guerre de Cent Ans. Il fait reconstruire le châtelet d'entrée à pont-levis et les tours carrées qui dominent la ville et ajouter des bâtiments d'habitation sur le front sud de l'enceinte. Le château doit son nom à sainte Marie Madeleine à laquelle étaient dédiées deux chapelles seigneuriales aujourd'hui disparues. Restauré en 1988 par le Conseil général, qui en est propriétaire, le château abrite la maison du parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse. Il est alors possible de visiter gratuitement (pour l'ensemble du château) quelques pièces et couloirs où une exposition retrace l'histoire du château.

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    Les vestiges intacts sont les suivants :

    • une enceinte basse avec porte, contreforts et reste de guérite;

    • une enceinte complète avec deux tours carrées à l'est, face au village ;

    • la porte principale du XVs, entourée de deux tours refaites dans leur partie haute. Le fronton en pierre s'est écroulé et a été remplacé par un linteau en bois ;

    • trois tours rondes dont l'une est semi-circulaire, une surmontée d'une tourelle de guet et une ouverte à la gorge;

    • un donjon dont il reste de petites fenêtres ou ouvertures du XIe siècle et sur l'autre façade des fenêtres du XIVe ou du XVe siècle, intérieur avec pilier central en cours de restauration;

    • un puits du XIVe siècle avec sa margelle gouttière;

    • des mâchicoulis sur arcs bandés du XIVs, au sommet des remparts;

    • les salles basses des logis XVIIs sur base plus ancienne, démolis lors de la création de la maison du parc régionnal;

    • Une poterne donnant vers la ville.

    1-2) La basse cour

    a) L'enceinte basse:

    La basse cour du XIIs devenu trop juste fut aggrandie au XIVs

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    • L'enceinte basse du château:

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    • Les lices:

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    • Le mur à contreforts "Les Braies":

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    • La guérite:

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    b) La porte basse:

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    c) Les fossés:

    - En eau et Sec

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    - Digues Nord et Ouest

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    d) Les communs: la grange du XIVs:

    Seule la Grange à l'Est est d'époque, elle date de la fin du XIVs car le reste des bâtiments ont été refait en 1726 car ils menaçaient de tomber en ruines.

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    e) La chapelle Sainte Madeleine:

    La chapelle Sainte Madeleine, dont l'entretien relevait du chapelain, étant presque en ruines en 1755, fut démolie sur ordre de l'archevêque de Paris.

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    1-3) La haute cour

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    a) Les fossés:

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    b) L'enceinte haute:

    Enceinte en partie du XIIs, épaulé de tours semi circulaire, découvertent lors de fouille du château.

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    c) Le chatelet XIV-XVs:

    La porte du XIVs était protégée par des douves où l'eau était retenue par une digue et servait sans doute aux usages domestiques. Un ponts-levis permettaient la circulation des véhicules et des piétons. En 1711, pour donner accès aux charettes du fermier, la double porte piétonne et cavalière du XVs, située entre les 2 tourelles Ouest, est abattue avec le mur qui la surplombe. Chaînages, jambages en grès, déblais sont jetés dans le fossé comblé à cette occasion, faisant disparaître le pont dormant. Le passage attenant à l'ancienne chapelle disparue est aussi élargi pour faciliter l'accès depuis l'ancienne basse cour aux chariots du fermier. La porte est en partie refaite après 1988 (voûte).

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    d) Les machicoulis du XIIIs:

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    e) La tour des gardes ou de Bretagne:

    Cette tour "donjon du XIVs", a 4 étages couverts de voûtes d'ogives à pîles centrale, elle est habitable en autonomie, grâce à sa tourelle d'escalier en vis et ses latrines hors d'oeuvre. Cette tour possède des caves du XIIIs.

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    - L'intérieur:

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    f) La tour Du Gesclin:

    Cette petite tour du XIVs ouverte à la gorge, n'a peut être été fermée sur cour qu'au XVs.

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    g) La tour Charles V:

    Cette tour du XIVs, non voûtée, était pourvue d'un escalier en vis, de cheminées, de latrines et d'un étage supérieur ceinturé par le couronnement à mâchicoulis.

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    h) La cour:

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    i) Le puit:

    Ce puits du XIVs, profond de 85 mètres, équipé d'une margelle creusée en gouttière, était destiné à assurer l'approvisionnement en eau des habitants du château en cas de siège.

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    j) Le donjon barlongue XIs:

    Cette tour barlongue à contreforts plats, qui constitue l'élément principal du système de défense du château, mesurait 27 mètres de long (3 travées) sur 12m de large (2 travées) au XIe siècle. Les 4 contreforts sur la longueur et les 3 sur la largeur ont une taille moyenne de 1m de large pour 0,50m de profondeur.

    Un contrefort est construit au XIVe siècle, après la destruction de la partie méridionale, le donjon est raccourci de 10m en longueur et le mur de refend devient mur de façade Sud. L'accès à la grande salle du premier étage se faisait au moyen d'une échelle, le rez-de-chaussée obscur servait de cellier. Le second étage servait de salle et de chambre (présence d'une cheminée) pour les dames, le troisième était occupé par les soldats. Des aménagements intérieurs d'origine, on reconnaît une pîle carrée délestant le plancher de l'étage, les pîles octogonales qui la surmontent aux étages supérieurs semblent plus tardives. La porte s'ouvrait au premier étage à l'Est, une vis dans le mur Ouest reliait la salle basse à l'étage, un escalier droit à l'Est reliait le premier niveau au second. On voit des baies cintrées, des latrines débouchant à l'Ouest (dans les fossés du XIIs).

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    L'intérieur a été redivisé au XVs et ses étages ne correspondent pas à ceux beaucoup plus haut sous plafond du XIs, de nouvelles fenêtres furent perçées (à meneaux) suite à la transformation du donjon défensif en lieu résidenciel. En 1717, le conseil des dames de Saint Cyr pense qu'il conviendrait de démolir le donjon tout à fait inutile, decision qui n'est pas appliqué. Un toit en batière a été construit en 1732 en remplacement du toit à 4 pentes pour sa transformation en silo à grains, reduisant ainsi le donjon d'un niveau. En 1733, son mur côté ville s'effondre entièrement et sera reconstruit moins épais avec un contrefort extérieur et un pilier butant à l'intérieur. Il semblerait que le donjon a été partiellement restauré au XIXe siècle. Les dernières modifications datent du XXe siècle. Des pièces de monnaies datées de 1030, découvertes en cours de fouille daterait le donjon de cette époque.

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    - L'intérieur du donjon:

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    k) Le logis et ses salles basses:

    Les logis du XVIIs sur base plus ancienne, ont été démolis en 1988 lors de la reconversion du château en maison du parc. On voit de nos les restes en sous sol de 2 salles basses avec leurs couloirs d'accès du XVs.

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    - Salles basses:

    l) La Poterne du XIVs:

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    m) L'Aula du XIIs:

    L'aula, grande salle accueillant les manifestations de la puissance seigneuriale, est construite par Milon III au XIIs et démolie au XVs. Aujourd'hui, ne subsiste à l'Est de la haute cour qu'un mur percé de 2 fenêtres séparant la haute cour de la basse cour.

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    n) Les machicoulis sur arcs bandés du XIVs:

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    o) La Tour de Seigneur début XVs:

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    p) La Tour de la Châtelaine début XVs:

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    q) La tour contrefort:

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    r) La tour du batailleur:

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    2.L'enceinte urbaine XII-XVIs

    2-1) Le site

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    2-2) Le Mur d'enceinte

    Enceinte des XV-XVIs visible dans un champ, en contrebas du château, prés d'une tour circulaire. Amorce du mur d'enceinte du XIVs entre le château et la ville et XIIs autour du prieuré.

    a) L'enceinte du XIIs et sa porte fortifiée "Enclos du Prieuré":

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    b) L'enceinte du XIV "Raccordement au Château":

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    c) L'enceinte des XV- XVIs et ses tours à canonnières "Jardin des potagers":

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    2-3) Les portes

    Reste visible de l'enceinte urbaine du XIIs et des vestiges d'une porte prés du Prieuré Saint Sauveur.

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    2-4) Les tours

    Deux enceintes successives, raccordées au rempart du château, clôturent la ville ancienne. La première, construite entre 1380 et 1420, et la seconde, élevée entre 1562 et 1598, englobent la rivière Yvette et les jardins potagers au sud. Les sept portes ont disparu. Seuls subsistent des pans de murs et des vestiges de tour, parmi lesquels cette tour ronde située à proximité de l'ancienne Porte de Paris.

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    3.Le Prieuré Saint Saturnin

    3-1) Le site

    Le prieuré du XIs, subit de graves dommages lors de la guerre de Cent Ans. Plus tard, il est partiellement démoli à cause du percement d'une ruelle rejoignant l'église. Après la Révolution, il est utilisé comme chai puis comme école communale. Il a été récemment restauré. La structure intérieure initiale, avec ses voûtes d'ogives, ses colonnes octogonales et ses chapiteaux, demeure intacte.

    L'église du XIIIs attenante au prieuré, pourrait dépendre de celui-ci. L'édifice primitif a été remanié à plusieurs reprises au cours des siècles. Le clocher date du XIIIe siècle, la nef gothique est flanquée de collatéraux repris, ainsi que le choeur, au XVIe et au début du XVIIe siècles. La flèche est ajoutée à la fin du XIXe siècle. Après l'affaissement de plusieurs piliers, en 1949, la population s'est mobilisée pour empêcher la démolition préconisée et assurer la sauvegarde de l'ensemble.

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    a) La chapelle du XIIs:

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    b) Les bâtiments conventuels des XII-XVIs:

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    c) L'enceinte et la porterie:

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    4.Le maison du Prévost ou "des Bannières"

    4-1) Le site

    En 1188, le bourg de Chevreuse obtient le droit d'élire un prévôt et des échevins (conseiller municipal). Dans cette maison du XIVs, le prévôt de Chevreuse percevait les droits de banalités, ou droits baniers, dus pour l'utilisation du moulin, du pressoir ou du four du seigneur. L'escalier est logé dans une tour polygonale hors oeuvre, selon un dispositif rarement employé dans le département. Cette maison est percée de larges fenêtres à meneaux et pommelle octogonale. Les caves profondes de cette maison communiquent dit on avec le château.

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    5.Index et bibliographie:

    - Châteaux forts et féodalité en Ile de France du XI au XIIIs: André Châtelain - 1983.

    - Le patrimoine des communes des Yvelines: FLOHIC - 2000.

    - Guide DESLOGIS-LACOSTE "Yvelines" 78: Michel de le Torre - 1992.

    - Le guide du patrimoine "Ile de France": J-M Perouse de Montclos - 1994.

    - L'Ile de France des châteaux forts: Christian Corvisier - 2004.

    - Ile de France Gothique 2 "les demeures seigneuriales": Jean Mesqui - 1988.

    - Histoire de Neauphle le Château et de ses environs du XIs à nos jours: Alfred Prud'homme - 1902 (red. 1990).

    - Un village nommé Breval: Georgette Aucher - 1979.

    - L'Ile du fort de Meulan et petite histoire des rues de Meulan: Madeleine Arnold Tétard - 1997 et 2006.

    - Mantes médiévale "la collégiale au coeur de la ville": Agnès Barruol & Nicolas Faucherre - 2000.

    - Histoire de Mantes et du Mantois à travers chroniques et mémoires des origines à 1792: Marcel Lachiver - 1971.

    - Donjons romans des pays d'Ouest: André Châtelain - 1973.

    - Châteaux forts "images de pierre des guerres médiévales": André Châtelain - 1983.

    - Châteaux et enceintes de la France médiévale, de la défense à la résidence, tome I "Les organes de la défense": Jean Mesqui - 1991.

    - Châteaux et enceintes de la France médiévale, de la défense à la résidence, tome II "La résidence et les éléments d'architecture": Jean Mesqui - 1993.

    - Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen en France: Charles-Laurent Salch - 1979 (red. 1987).

    - Dictionnaire des châteaux de France "Ile de France": Yvan Christ - 1978.

    - Demeures médiévales "coeur de la cité": Pierre Garrigou Grandchamps - 1999.

    - Les Cisterciens: Julie Roux - 2003.

    - Pour comprendre les monuments de la France: J.A. Brutails - 1997.

    - L'héraldique: Claude Wensler - 1997.

    31 janvier 2010

    Fontenay Mauvoisin

    FONTENAY MAUVOISIN

    JOUY MAUVOISIN & PERDREAUVILLE & BEURON

    Les Fiefs des Mauvoisin (suite d'Arnouville lès Mantes)

    I Situation géographique :

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    II Contexte géopolitique et historique :

    La commune de Fontenay-Mauvoisin se trouve dans le nord-ouest des Yvelines à huit kilomètres au sud ouest de Mantes-la-Jolie, chef-lieu d'arrondisseent et à 49 kilomètres au nord-ouest de Versailles, préfecture du département. Avec une superficie de 331 hectares, c'est une petite commune (moins de la moitié de la moyenne yvelinoise qui s'élève à 872 hectares). Les communes limitrophes sont Soindres au sud-est, Favrieux au sud, Perdreauville à l'ouest, Jouy-Mauvoisin au nord et Buchelay au nord-est. Le territoire communal, situé dans le nord du plateau agricole du Mantois, à environ 145 mètres d'altitude, à la limite du versant nord de la vallée de la Seine, là où le plateau est entaillé de vallons relativement encaissés tournés vers le nord. Le village est implanté dans l'amorce d'un de ces vallons. Aucun cours d'eau permanent n'existe dans la commune.

    Son nom vient pour la première partie du latin fontana, la fontaine, et pour la seconde du nom des anciens seigneurs locaux, les Mauvoisin, à l'origine surnom donné à Raoul Ier, le « mauvais voisin ».

    Un cimetière mérovingien et un prieuré témoignent de la permanence de cette occupation au haut Moyen Âge. Au XIe siècle, les Mauvoisin, première famille de seigneurs de Rosny, donnent leur nom au village. Raoul Ier de Mauvoisin, ancêtre des Valois, fait édifier un château fort surnommé plus tard le « Château-fondu ». Il est détruit au XIIIe siècle, et il en subsiste des traces, outre dans la toponymie locale, au bois du Château-Fondu situé sur une éminence à l'ouest du village (aujourd'hui que quelques pierres dans le bois du même nom). À la même époque est construite une maladrerie pour soigner les malades de Fontenay et de Jouy. Elle est fermée en 1696. Le village fut incendié par les Anglais en 1188 lors de la marche d'Henri II sur Mantes et c'est surement à cette occasion que le château fort fut démoli. Aux XIVe et XVe siècles, le territoire est divisé en haut Fontenay et bas Fontenay, puis réparti et transmis entre les différents seigneurs. En 1490, Jehan de Fontenay, écuyer, réunit le territoire en sa possession, avant de le céder en 1493 à Jehan de Melun, chef du domaine de Rosny. En 1671, il est en possession de Robert Adam, avocat au Parlementseigneur de Maquanville, qui possède également le domaine , et en 1721 de Claude-François Poucher, l'un des plus riches seigneurs de l'époque. Le dernier propriétaire en est Charles Savelette, de Favrieux, seigneur de Magnanville.

    III Plan des lieux :

    En cours de réalisation

    IV  Descriptif  du site:

    1.Le château fort de Fontenay Mauvoisin dit « Château Fondu »:

    1-1) Le site

    Lechâteau fort de Fontenay Mauvoisin dit "château Fondu" daterait du XIs, origine de la famille Mauvoisin, il est démoli (est non reconstruit) en 1188 lors de l'avancé d'Henry II sur Mantes. Il est constitué d'une motte castrale de forme ovale d'environ 30m de diamètre (dans son grand axe) et d'une bayle (terrassement) muni d'une enceinte de terre, le tout protégé par de vastes fossés sec profonds d'environ 8-10 m. Sur la motte castrale, on discerne les restes de rempart en pierre.

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                           1-2) Les fossés

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                           1-3) La motte castrale

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                           1-4) La tour maîtresse

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                             1-5) Les logis

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                           1-6) L'enceinte haute

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                           1-7) La bayle

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                           1-8) La ferme seigneuriale

    Dans la région, il est assez rare de retrouver un ancien fief transformé en ferme, alors que ce phénomène est très fréquent vers Houdan. La maison forte qui sert de logis au seigneur est entourée de bâtiments utilitaires. Grange, bergerie, écurie et poulailler forment ainsi un quadrilatère. Ce type d'organisation permet une meilleure surveillance du domaine, car la cour est alors un lieu d'échange et d'activité important. Le manoir, qui dans son gros oeuvre date du moyen âge est transformé en ferme au XVIIs.

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    2.Le manoir seigneurial de Jouy Mauvoisin dit "le Prieuré ou la Grange":

    2-1) Le site

    En 1100 Hubert de Jouy apparait dans un acte de donation. Cité comme bien de l'église de Gassicourt en 1167 dans la charte de Raoul Mauvoisin de Rosny. Comme ses voisins, Jouy est incendié en 1188 par Henri II d'Angleterre. Le village reste un fief des Mauvoisin jusqu'à la fin du XIVe siècle où Robert de Plains en prend la charge, suivi par la famille Varin jusqu'en 1461. À la même époque, une partie des terres est attribuée aux chanoines de la Sainte-Chapelle de Paris. Ils en deviennent totalement propriétaires en 1488, lorsque Guillaume du Bois, procureur de la chambre des Comptes et acquéreur de la seigneurie en 1461, la leur vend. En 1565, la maison seigneuriale subit les dépravations des gens d'armes de Catherine de Médicis. Enfin, en 1757, le chapitre de la Sainte-Chapelle cède une partie du domaine à la famille Savalette. M. Boulougne de Préminville en est le dernier propriétaire avant la Révolution. . Dans cette région à forte activité agricole, les bâtiments de ce type sont nombreux. Lorsqu'ils ne sont pas conservés pour leur usage d'origine, ils sont restaurés pour servir d'habitation .

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                           2-2) Les logis "Grange"

    Cette grange serait en fait ce qui reste de la partie résidentielle d'un manoir des XVe et XVIe siècles. Le solide édifice est flanqué de deux puissants contreforts sur un pignon. Dans cette région à forte activité agricole, les bâtiments de ce type sont nombreux. Lorsqu'ils ne sont pas conservés pour leur usage d'origine, ils sont restaurés pour servir d'habitation ou de résidence secondaire.

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    3.Perdreauville et le manoir "d'Apremont" :

    De 1070 au XVIIIe siècle, l'abbaye de Coulombs possède le fief de Perdreauville. À l'époque féodale, il est sous la domination des Mauvoisin, eux-mêmes rattachés au bailliage de Mantes. La seigneurie se divise en deux parties, le fief Chevalier de Perdreauville et Apremont. Au XVe siècle, certaines parties relèvent également de Blaru, car le seigneur Jehan d'Ivry épouse en secondes noces Ide de Sacquainville, vers 1412. Cette partie de la seigneurie dépend ensuite du prieuré de Rosny et, au XVIe siècle, des chanoines de la Sainte-Chapelle. La famille David possède le fief Chevalier du XVIe siècle à la Révolution. La commune souffre beaucoup durant la guerre de Cent Ans. Le château fort est ainsi détruit en 1435. La duchesse de Berry vit dans le nouveau château, plus modeste que le premier. L'église Saint Martin (XVIs) est l'ancienne chapelle castrale du fief du XIs de Perdreauville (dont il ne reste rien).

    3-1) Le site

    Le château d'Apremont, dit « Le Manoir », situé dans une vallée arrosée par le ru de Bléry, est un corps de logis quadrangulaire avec un étage et un comble très haut, flanqué de deux tours d'angles trapues avec toits en poivrière. Son ornement en assises alternées de moellons de calcaire et de blocs de silex rappelle l'architecture normande. Depuis le milieu du XVe siècle et jusqu'en 1532, il appartient à la famille d'Amfreville. Les Vipart lui succèdent, puis les Sabrevois en héritent en 1601. Le comte de Nouant, dans la première moitié du XVIIe siècle, devient propriétaire de la seigneurie qui passe ensuite aux Bouton de Chamilly, au comte de Sénozan et à la duchesse de Berry en 1818. Il reste une partie de l'enceinte basse avec tour très remaniée ainsi que des fossés en eau.

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                           3-2) Les logis

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                           3-3) Les tours d'enceinte

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                           3-4) L'enceinte basse

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                           3-5) Les fossés

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    4.Le château de Beuron:

    4-1) Le site

    Au XIIIe siècle, Beuron n'est pas un fief, mais seulement un bois. Une allée pavée conduit aux vestiges de l'ancien château de Beuron, construit par les seigneurs de Rosny. Ruinés pendant la guerre de Cent Ans, ils ne peuvent restaurer leur château avant le XVIIe siècle. Maximilien de Béthune, futur Sully, y nait le 13 décembre 1559 et y vient souvent se reposer. Henri IV vient également y fêter sa victoire à la bataille d'Ivry. Un tableau du musée de Versailles représente la rencontre sur le coteau de Beuron d'Henri IV et de Sully, gravement blessé lors de cette bataille. À l'emplacement de leur entrevue est planté un chêne appelé « chêne de Sully ». Le château est constitué d'une bayle avec communs et enceinte ancienne, d'un château XVII en ruine (2 pavillons).

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                         4-2) Les logis

    a) Pavillon Gauche

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    b) Pavillon Droit

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                           4-3) La bayle

    a) Les communs

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    b) L'enceinte

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    c) La voie dallée

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    5.Index et bibliographie:

    15 juillet 2010

    Les Légendes "Carolingiennes"

    LES 4 FILS AYMON

    Chanson de Geste écrite à la fin du XIIe s., dont l'action se situe à l'époque de CHARLEMAGNE. Elle met en scène MAUGIS l'Enchanteur, le cheval BAYARD et les 4 Fils Aymon, héros ayant pour noms RENAUD, ALARD, GUICHARD et RICHARD.

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    Ci-dessous, la version de Jean-Luc Duvivier de Fortemps, écrivain belge de la forêt d'Ardenne. Il présente ici une version renouvelée de l'épopée des Quatre Fils Aymon. Tenant compte des nouvelles données archéologiques et historiques, son récit a pour but de redonner à ces héros la place qu'ils méritent dans notre légendaire.

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    Statue des 4 Fils Aymon - CHATEAU-REGNAULT (08, Ardennes)

    Située à proximité de la forteresse d'origine XIIe s., reconstruite par Hugues de Rethel début XIIIe s.

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    Château des 4 Fils Aymon - CUBZAC-LES-PONTS (33, Gironde)

    L'occupation Plantagenêt de l'Aquitaine, à partir de 1152, divisa les seigneurs gascons pour des siècles. En plein XIIIe siècle, Henri III d'Angleterre envoya Simon V de Montfort, comte de Leicester, pour restaurer son autorité dans le duché.

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    Ce personnage intelligent et zélé parvint à soumettre les seigneurs rebelles et renforça les territoires de la Marche, sur la rive droite de la Dordogne, reliant les places de Blaye, Bourg et Fronsac qui en étaient les maillons. En 1249, il fit construire la forteresse de Cubzac, au plan en bastide.

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    6 septembre 2009

    Pour une petite ballade en Yvelines, tapez ici

    Pour une petite ballade en Yvelines, tapez  ici

    Chroniques de Franck F., membre fondateur de l'Association Forteresses

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    Les sites référencés :

    Arnouville lès Mantes - Châteaux de Binanville - Etude 2010

    Beynes - Vieux Château - Historique 2009

    Blaru - Château Saint Adjutor - Historique 2009 - Etude 2010

    Bréval - Château fort - Etude 2010

    Bonnières sur Seine - Tour du Mesnil Renard - Historique 2009 - Etude 2010

    Carrières sur Seine - Château, dit Grange aux Dîmes

    Chevreuse - Château de la Madeleine - Etude 2010

    Chambourcy - Château de la Montjoie et de Retz

    Châteaufort - Mottes castrales et Donjon - Etude 2010

    Conflans Sainte Honorine - Tour Montjoie - Historique 2009

    Cravent - Château du Val Comtat

    Ecquevilly - Vestiges de la Forteresse

    Epône - Vestiges de Fortifications

    Flacourt - Fort vitrifié - Etude 2010

    Fontenay Mauvoisin - Château Fondu - Etude 2010

    Gambais - Château Trompette

    Garancières - Tour du Fresnay

    Gazeran - Château Fort - Etude 2010

    Houdan - Donjon - Historique 2009

    Le Tremblay sur Mauldre - Château de la Hunière - Historique 2009 - Etude 2010

    Les Mureaux - Tour de Mezy

    Magny les Hameaux - Donjon - Etude 2010

    Mantes la Jolie - Tour de Ganne, Remparts

    Mareil sur Mauldre - Vestiges de la Forteresse

    Maule - Vestiges de la Forteresse

    Maurepas - Donjon de Malrepast - Historique 2009 - Etude 2010

    Meulan - Remparts

    Montainville - Ferme Fortifiée - Etude 2010

    Montchauvet - Château Comtal - Historique 2009

    Montfort l'Amaury - Tour Anne de Bretagne - Historique 2009

    Neauphle le Château - Mottes castrales

    Plaisir - Motte du Camp Romain

    Poissy - Tour de Béthemont, Ferme fortifiée de Poncy

    Prunay en Yvelines - Tour Sarrasine du Bas Prunay - Etude 2010

    Richebourg - Motte castrale - Etude 2010

    Rochefort en Yvelines - Château de Guy le Rouge - Etude 2010

    Rolleboise - Motte castrale - Etude 2010

    Saint Léger en Yvelines - Motte castrale - Etude 2010

    Saint Martin de Bréthencourt - Château fort - Etude 2010

    Saint Martin des Champs - Motte d'Elleville

    Saulx Marchais - Motte castrale

    Soindres - Châteaux d'Arche et du Mesnil Aubourg - Etude 2010

    Triel sur Seine - Vestiges de la Forteresse

    Vaux sur Seine - Château de l'oubli

    Villiers le Mahieu - Château de Launay - Etude 2010

    (...)

    19 janvier 2010

    VOYAGES EN YVELINES

    Hoyé, hoyé brave gents,

    membres actuels et futurs

    nous allons vous faire découvrir

    les Yvelines « Castral »

    en 10 voyages initiatiques : 

    1) Mantes et sa région :

    - Mantes, Tour de Gannes.

    - Soindres et ses 4 châteaux.

    - Arnouville les Mantes à la recherche de Binanville.

    - Les Fontenay Mauvoisin, famille sous Philippe Auguste.

    - Flacourt et son fort vitrifié.

    - Blaru.

    - Rosny, Rosay et les autres fiefs des Mauvoisin.


    2) Les fortifications de la Mauldre :

    - Beynes et son donjon roman oblongue.

    - Maules.

    - Mareil sur Mauldre.

    - Montainville et sa ferme fortifiée.

    - Epone.

    3) Poissy et ses trésors :

    - Poissy et son Abbaye.

    - Poncy et sa Maladrerie.

    - Retz et son désert.

    - Montjoie et son ralliement.

    - Bethemont et son golf.

    4) Meulan et ses comtes turbulents :

    - Meulan et son vicus romaine.

    - Vaux sur Seine, château de l’oubli.

    - Bouafle et son prieuré.

    - Les Mureaux et la tour de Mezy ou les sites disparus.

    - Ecquevilly et sa muette.

    5) Les seigneuries des Montfort :

    - Montfort l’Amaury.

    - Houdan.

    - Garancières et la Tour du Fresnay.

    - Grosrouvre et la ferme de Moisan.

    - Les Mesnuls.

    - Villers le Mahieu, plan du XIIIs 

    - Saint Remy l’Honoré et son prieuré des Hautes Bruyères.

    6) Donjons romans et forteresses sur dyke :

    - Rochefort en Yvelines ou en Alsace.

    - Neauphle le Château et ses 2 mottes.

    - Montchauvet.

    - Richebourg.

    - Septeuil, à la recherche du château fort.

    7) La vallée de Chevreuse et ses forts :

    - Chevreuse le sublim.

    - Brethencourt ou l'oubli.

    - Les Vaux de Cernay et son Abbaye.

    - Choisel et le château de Breteuil.

    - Levis Saint Nom, la Recette et son prieuré.

    - Senlisse et sa cour.

    8) La plaine de la Beauce au confins du département :

    - Le Bas Prunet et sa tour sans âge.

    - Gourville et sa maison forte d’un autre âge.

    - Gazeran et sa porte.

    - Gambais et sa motte.

    - Gauvilliers, ferme forte.

    9) La Seine territoire Français :

    - Andresy.

    - Triel sur Seine et ses salles basses.

    - Rolleboise ou la prise Duguesclin.

    - Conflans Sainte Honorine et sa Tour Montjoie.

    - Bonnières sur Seine et le Mesnil Renard.

    - Bréval et ses conquêtes.


    10) En conclusion Maurepas et l’apogée des donjons circulaires :

    - Chateaufort et ses 3 châteaux.

    - Maurepas le magnifique.

    - Magny les Hameaux ou le peu.

    - Tremblay sur Mauldre et La Hunière.

    - Cravent et le Val Comtat.

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